En répondant aux questions de Guéhazi, serviteur d'Élie, par ces mots significatifs: « Tout est bien » (II Rois 4:26, version anglaise) — la mère sunamite reconnaissait humblement le pouvoir de Dieu et Sa présence perpétuelle. Élisée, l'homme de Dieu, discernait si clairement ce pouvoir que quand la vaillante Sunamite vint lui demander de l'aide, il rendit son fils à la vie. A la fois naturelle et belle, cette démonstration illustrait le pouvoir de la Vérité, révélé et appliqué de nos jours en Science Chrétienne; en effet, si l'on comprend Dieu et l'éternelle perfection de l'homme, image et ressemblance de son Père parfait, on peut prouver que l'homme demeure à jamais dans l'Esprit, où le témoignage des sens matériels est inconnu, donc inopérant.
Par ses œuvres admirables, Jésus, qui démontrait avec tant d'amour le bien éternel et toujours présent, exprimait l'assurance que la santé l'emporte sur la maladie, la vie sur la mort, l'harmonie sur le trouble, l'amour sur la haine ou le ressentiment, la mésentente et la crainte. Grâce à ces œuvres, le Maître prouvait qu'une prétention ou suggestion du mal n'est jamais soutenue par le Principe, par l'intelligence divine; qu'elle peut être détruite ici même et dès maintenant par la compréhension de la totalité divine. Mary Baker Eddy, si riche en humilité et en vision spirituelle qu'elle discerna la vérité de la perfection toujours présente et démontrable, écrit au sujet du Maître (Science et Santé, pp. 476, 477): « Jésus voyait dans la Science l'homme parfait, qui lui apparaissait là où l'homme mortel pécheur apparaît aux mortels. Dans cet homme parfait le Sauveur voyait la ressemblance même de Dieu, et cette vue correcte de l'homme guérissait les malades. Ainsi Jésus enseignait que le royaume de Dieu est intact, universel, et que l'homme est pur et saint. »
Comme une hydre aux cent têtes, le mal semble partout se présenter sous des formes diverses — conflits, maladies, accidents, chômage, disette, haine, mort. Comment prouverons-nous que « tout est bien » — que chacun d'entre nous est exempt de ces inharmonies? Tout d'abord, efforçons-nous de saisir la vérité contenue dans cette déclaration (ibid., p. 151): « Tout ce qui existe réellement est l'Entendement divin et son idée, et dans cet Entendement l'être intégral est révélé harmonieux et éternel. » Puis dans la vie journalière exprimons sans cesse les qualités reflétant Dieu, et prouvons ainsi qu'il est avec nous ici même et dès maintenant. Il nous faut cultiver l'humilité, la pureté, la douceur, la fidélité, l'intelligence, la compassion, l'intégrité, le courage moral. Quelle transformation chez le disciple qui chérit dans son cœur et qui exprime dans ses actes les attributs de notre Père-Mère Dieu, du divin Amour! Refléter activement les caractéristiques spirituelles nous permet de comprendre que « tout est bien. » Dans les diverses parties du monde, des Scientistes Chrétiens consacrés ont jour après jour la preuve de ce fait.
Tel demandera peut-être: « Pourquoi faut-il que j'aie tant d'épreuves? » Cherchons-nous à voir que ces choses nous donnent l'occasion de démontrer là où nous sommes la totalité de Dieu? Exprimons-nous de la reconnaissance parce que faire face à ces difficultés nous aide à croître en compréhension, en stature spirituelle? Les épreuves nous donnent l'occasion de progresser sous le rapport de la démonstration. Le triomphe sur l'erreur est une bénédiction qui devrait nous inspirer une humble reconnaissance. Élisée et la Sunamite ne se réjouirent-ils pas d'avoir une nouvelle preuve de la totalité divine? Jésus rendait toujours grâce à son Père céleste, dont il démontrait la présence et le pouvoir en maîtrisant d'une manière complète toutes les prétentions du mal qui se dressaient devant lui. Ce qui nous arrive, nous devrions le tenir pour une précieuse occasion de prouver mieux encore la puissance divine et l'autorité que Dieu nous donne sur l'erreur de tout genre. Comprendre à fond les enseignements de la Science Chrétienne; les appliquer résolument, et y mettre notre confiance — cela nous permettrait de vaincre tous les maux, quels qu'en soient le nom ou la nature.
La totalité de Dieu se démontre individuellement. Mrs. Eddy écrit, à la page 261 de Science et Santé: « Fixez votre pensée fermement sur les choses permanentes, bonnes et vraies, et vous les ferez entrer dans votre expérience dans la mesure où elles occuperont vos pensées. » Si dans le penser et la vie de chaque jour, nous suivons ce sage conseil, nous pourrons prouver que pour nous « tout est bien, » car l'opération du divin Principe détruit le faux sens du mal et des douleurs: elle met en lumière les faits de l'être, harmonieux et parfaits.
Laisson-nous guider et gouverner par ce conseil de saint Paul: « Soyez fermes, inébranlables; » il nous aidera dans les tentations, quand le sens matériel cherche à nous faire prendre pour des réalités la guerre, le chagrin, le péché, l'improbité, le découragement, la disette, la haine, la mort, le mal sous une apparence quelconque. Comprendre comme la Sunamite que « tout est bien, » même si d'après le sens matériel la situation est critique; savoir que ce grand fait peut se prouver à l'heure même et là où nous sommes — cela nous inspire un hymne de gratitude qui transforme nos pensées et nos actes. Alors on voit apparaître les fruits de l'Esprit, l'abondance du bien.
