J'ai été l'objet en Science Chrétienne d'une guérison que je voudrais raconter, et qui viendra peut-être en aide à quelque commençant. A cette époque, je n'étudiais la Science que depuis très peu de temps, et je n'avais pas encore appris comment mettre en pratique « l'exposé scientifique de l'être » (Science et Santé, par Mrs. Eddy, p. 468). Toutefois je savais que c'est une chose utile, à laquelle on peut s'attacher, et je désirais beaucoup savoir ce que veut dire « manifestation infinie. » A une réunion du mercredi soir un homme raconta que ce merveilleux exposé auquel il avait eu recours l'avait instantanément guéri à un moment de grande détresse. Je résolus d'en faire autant si n'importe quoi m'arrivait.
Quelque temps après, je dus sténographier sous dictée pendant plusieurs heures, et je voulus au plus vite transcrire mon texte à la machine; je traversai donc les bureaux à toute vitesse, et au moment même où je poussais un des battants d'une lourde porte, une autre sténographe faisait de même en sens contraire. La vive arête de cette porte me coupa la lèvre supérieure jusqu'à la gencive. Aussitôt la pensée me vint: Voilà l'occasion de mettre en pratique « l'exposé scientifique de l'être. » Je le dis rapidement et il fit son effet, car la douleur s'apaisa tout de suite. Je me lavai le visage et j'allai vers ma machine; j'étais un peu étourdie par le choc, mais consciente d'avoir été guérie instantanément. Je sus alors que je faisais partie de cette « manifestation infinie. » Je n'aurais pu l'expliquer, mais je le savais. A midi je sortis pour déjeuner, mais pouvant à peine ouvrir les lèvres, je bus un peu de soupe; puis je montai à l'étage supérieur, où se trouvait une chambre de repos. Je fermai les yeux, je répétai très lentement « l'exposé scientifique de l'être. » Ainsi la Vérité devint ma nourriture. On m'offrit une Sentinel, mais je désirais seulement méditer jusqu'au bout cet exposé.
Cet après-midi-là je fus très occupée et je n'eus pas un moment pour me traiter, mais mon travail était fait. Je savais que j'étais bien. Mes chefs vinrent souvent me dire que si je me sentais malade je pouvais aller à la maison. Je leur assurai que ce n'était pas nécessaire, acceptant leurs remarques comme une bienveillante pensée de protection.
A six heures, en quittant le métro, je me sentais très fatiguée. Dans le train, on m'avait remarquée, et je désirais beaucoup qu'on ne fît pas attention à moi. Une fois à la maison, je résolus de me mettre au lit sans tarder, pensant qu'il me fallait du repos. J'avais de la fièvre, et l'entendement mortel disait que c'était parce que je n'avais presque rien mangé. Alors je me souvins comment la Vérité m'avait nourrie. Un peu plus tard je me rappelai que c'était mercredi et que ma place aurait été à l'église, où personne n'aurait fait une réalité du prétendu mal. Très déçue et m'apitoyant sur moi-même, je pleurai et finis par m'endormir. Au milieu de la nuit un sens de douleur intense me réveilla. Saisie de peur, j'étais sur le point de téléphoner à une praticienne, quand je me souvins qu'elle n'était pas en ville; alors de nouveau je pleurai à chaudes larmes. Puis cette pensée me vint: Quelqu'un d'autre a besoin d'elle plus encore que toi; « l'exposé scientifique de l'être » a été pendant toute la journée ton praticien. Que veux-tu de plus? Je fus consolée et je m'endormis.
Le lendemain, aucun souvenir de ce qui était arrivé la veille ne troubla ma tranquillité. Je me coiffais devant le miroir quand soudain je me rappelai les événements du jour précédent. Alors je remarquai qu'il n'y avait point de cicatrice sur mon visage. Pour mieux constater la chose je regardai de plus près et ne vis pas la moindre trace d'accident. Je croyais avoir eu un mauvais rêve; toutefois, au bureau, l'une après l'autre les jeunes filles vinrent me voir et me demandèrent ce que j'avais employé. « Rien! » répondis-je. Elles en furent toutes surprises et l'une dit: « Je ne sais pas ce qu'est la Science Chrétienne, mais elle fait de l'effet. » « Oui, » répondis-je, « elle agit. »
Je fus très reconnaissante de cette guérison en Science Chrétienne. Jusqu'alors j'avais seulement écouté « l'exposé scientifique de l'être » quand on le lisait à l'église, mais cette fois-ci je l'avais démontré et j'avais compris ce que veut dire la « manifestation infinie. » J'en faisais partie! Je désire avec sincérité, dans toutes mes pensées, mes paroles et mes actions, suivre notre Leader comme elle-même a suivi Christ.
Détroit (Michigan), États-Unis.
