Quand la Science Chrétienne entra dans ma vie — il y a environ quinze ans — j'étais médecin, mais j'avais été contrainte de renoncer à la pratique pour ménager ma santé. J'avais un laboratoire pathologique, et toute la journée je cherchais la maladie ou sa cause. La Science Chrétienne a complètement changé ma vie.
Peu après avoir quitté l'université, j'eus une sinusite infectieuse qui devint chronique. Pendant bien des années je négligeai la chose, mais plus tard j'eus recours aux opérations et à des traitements prolongés; d'habiles spécialistes me soignèrent (je suis encore reconnaissante de leur bonté), mais malgré l'amélioration temporaire, le mal reparaissait toujours et devint très pénible.
Trois praticiens me traitèrent en Science Chrétienne, mais je fus incapable de reconnaître ma guérison; à tous ceux qui se trouvent dans un cas analogue, je conseille fortement de persévérer, car la Science Chrétienne guérit toujours lorsqu'on en fait l'application correcte.
Finalement j'arrivai en Chine; j'étais très déprimée, et une maladie des articulations s'était jointe à mes autres symptômes. Je rencontrai presque tout de suite une praticienne qui vit ma détresse et qui avec amour soumit mon problème à l'action de Dieu. Elle allait rentrer dans son pays, mais elle promit de me traiter pendant son voyage. Peu de temps après, j'eus la surprise de constater que les symptômes avaient disparu. La guérison était complète, car depuis ce jour-là je n'ai jamais eu le moindre retour de ces maux.
Dès que j'eus renoncé à la médecine, j'obtins un autre travail. Comme je déployai tout de suite une grande activité dans cette nouvelle occupation, je me sentis extrêmement fatiguée. Je fus aidée par un témoignage donné dans notre église le mercredi soir, où l'on cita cette déclaration de Mrs. Eddy dans Science et Santé (p. 385): « Tout ce qu'il est de votre devoir de faire, vous pouvez le faire sans que cela vous nuise. » Une amie étant venue m'aider, je lui parlai de ma lassitude et je répétai la phrase ci-dessus; elle me dit alors: « Oui, c'est vrai; vous et moi nous allons le savoir et vous serez guérie. » Le lendemain, au lieu de me traîner comme auparavant, il me semblait avoir des ailes. Je n'éprouvais pas trace de fatigue, et depuis cette époque — il y a près de quinze ans — je me suis sentie libre. Ce qui est magnifique, c'est que la guérison en Science Chrétienne est permanente.
Environ une année après ma première guérison, j'admis la possibilité d'une infection par un aliment qu'on aurait négligé à la cuisine. Un second examen me fit voir que cet aliment était encore tout à fait bon, et on le servit. Les autres personnes ne furent point incommodées, mais par suite de mon faux penser, j'eus une dysenterie aiguë. La praticienne qui avait travaillé pour ma première guérison m'aida de nouveau. Pendant trois semaines je rejetai tout ce que je mangeais, et je maigris de presque dix kilos. Mais un certain jour je me levai et je lunchai avec les autres membres de la famille, mangeant ce qu'on nous présentait. Après ce repas, je n'eus plus d'ennuis: le brouillard s'était complètement dissipé.
Pendant longtemps je n'eus pas de problèmes physiques. Je désirais suivre le cours d'instruction; je n'en voyais pas la possibilité, mais « le désir, c'est la prière » (ibid., p. 1), et l'occasion d'aller en Amérique vint d'une manière tout à fait inattendue. Le temps manquait pour faire des démarches en vue d'un cours, mais j'étais sûre que tout s'arrangerait. Chose merveilleuse, je n'eus qu'à demeurer tranquille, comme le firent les Israélites (Exode 14:13). Trois jours après mon arrivée ma place se montra, et j'eus tout ce qu'il fallait. Je ne puis dire toute la paix et la perfection de ce qui m'arriva; aucune influence terrestre ne parut s'y mêler. De plus en plus je suis reconnaissante qu'on ait bien voulu me recevoir à si bref délai et me donner des enseignements scientifiques.
Il y a plus d'une année, je fis une chute: tout le poids de mon corps vint s'abattre sur mon pied, qui était plié sous moi. Nous n'eûmes recours ni à la radiographie ni aux opinions humaines, mais la douleur et l'enflure étaient alarmantes. Pendant quelque temps j'essayai de dévoir la chose, mais je n'y réussis pas: j'avais voulu me tenir sur mon pied, tandis qu'il aurait fallu me détourner « de la matière vers l'Entendement comme cause de tout effet » (Science et Santé, p. 268). Cependant notre Leader a pourvu à ces éventualités; par téléphone, je demandai de l'aide qu'on me donna avec tant d'amour et de compréhension scientifique que trois heures plus tard je n'avais ni douleur ni crainte. Le traitement se poursuivit, et toutes les difficultés se dissipèrent: je pus attester une guérison complète deux jours après l'apparition du mal. Il ne restait aucune rigidité et pas trace de douleur. Je pouvais conduire mon automobile et courir en haut les escaliers. Je suis très reconnaissante de l'aide qu'en cette occasion mes amis m'accordèrent avec bienveillance. Comme dans la guérison que rapportent les Actes des Apôtres, on pouvait me voir « marchant, sautant et louant Dieu. »
Ce qui m'inspire aussi de la gratitude, ce sont les conférences, les publications où l'on trouve toujours de l'inspiration et de l'aide, et le fait que je suis membre d'un grand mouvement apportant le salut au monde entier.
Shanghaï, Chine.
