Une élève qui étudiait la Science Chrétienne trouvait difficile de concilier ce qu'elle lisait dans ses livres de classe avec ce qu'on lui avait enseigné à l'École du dimanche de la Science Chrétienne. En physiologie et en hygiène, ses notes étaient particulièrement mauvaises. Pourquoi, demanda-t-elle à sa mère, me faut-il apprendre des théories sur le corps humain, le nom des maladies qui se trouvent dans le monde et ce qu'on fait matériellement pour les prévenir? En réponse, sa mère la pria d'aller chercher de très vieux journaux de mode qu'on avait mis dans une malle, au grenier. Les gravures dont ces cahiers étaient remplis représentaient des modes anciennes. La jeune élève s'en amusa beaucoup. Les robes de cette époque-là lui paraissaient lourdes et incommodes.
En feuilletant les journaux accumulés au cours des années, la mère et la fille furent toutes deux frappées des changements continuels que subissait la mode. La mère dit alors: N'en est-il pas de même pour toutes les coutumes et les croyances du genre humain? Ensuite elles prirent le livre de texte de la Science Chrétienne, Science et Santé avec la Clef des Écritures, par Mary Baker Eddy, où elles lurent, à la page 96: « La croyance est susceptible de changement, mais la compréhension spirituelle est immuable. »
La jeune fille put entrevoir que ses livres de classe reproduisaient certaines croyances changeantes, tandis que le livre de texte Scientiste Chrétien présente la Vérité éternelle qu'il faut discerner, comprendre et démontrer spirituellement.
Il n'était donc pas nécessaire de concilier un exposé des croyances humaines avec ce que, grâce à l'étude de la Science Chrétienne, elle savait être la vérité. Elle résolut d'étudier, puisque cela faisait partie du programme, ces théories variables, car elle devait remplir de son mieux toutes les tâches qui lui étaient assignées. Mais elle saurait bien qu'avec le temps ces croyances s'amélioreraient ou disparaîtraient, parce que certainement la Vérité pénétrerait la pensée humaine et la transformerait. Dès qu'elle prit à l'égard de ces théories changeantes la même calme attitude qu'à l'égard des modes éphémères, son travail s'améliora; et d'excellentes notes furent la récompense de sa bonne volonté.
Plus tard, il fallut étudier la psychologie, et cette étude parut irritante. Ayant appris en Science Chrétienne que Dieu, l'Entendement, est la seule source de l'intelligence, la jeune fille eût bien voulu argumenter contre son professeur. Pourquoi devait-elle continuellement entendre affirmer que le cerveau humain est le siège de l'intelligence? Néanmoins, sachant que cette branche était obligatoire, elle s'efforça de réprimer tout désir de rébellion. Elle se rappela que lorsqu'elle avait dû étudier la physiologie, elle avait pu vaincre un sentiment analogue; elle décida donc qu'à son amour de la Vérité, elle ajouterait la patience et s'attacherait fermement aux faits spirituels.
Un après-midi, elle accompagna son père qui désirait trouver un certain recueil de poésies dont l'édition était épuisée. Ils allèrent dans un magasin où l'on vendait des livres d'occasion, et là, dans un coin reculé, la jeune fille remarqua toute une série de vieux manuels de physique, de psychologie et de médecine. Elle ouvrit un de ces volumes dont le texte lui parut aussi caduc que la couverture, et la grimace qu'elle esquissa fit sourire le propriétaire. « Je ferais tout aussi bien de brûler ces bouquins, » dit-il. « Quand des manuels de ce genre vieillissent, plus personne n'en veut. Ils changent presque d'année en année. »
Au retour, elle raconta cet incident à son père. Celui-ci fit remarquer que lorsqu'on étudie la Science Chrétienne, on a heureusement un livre de texte qui ne peut jamais vieillir. Tous les disciples ont encore bien besoin d'étudier fidèlement et régulièrement le livre de texte de la Science Chrétienne, et d'apprendre à démontrer toujours mieux la vérité de son contenu.
A la page 255 de Science et Santé, Mrs. Eddy déclare: « L'éternelle Vérité transforme l'univers »; et quelques lignes plus loin: « Les théories mythiques humaines concernant la création, anciennement classées en tant que la critique, provenaient des savants cultivés de Rome et de la Grèce, mais elles n'offraient rien comme fondement pour des vues justes de la création par l'Entendement divin. »
Les programmes scolaires exigent parfois l'étude de certains mythes appartenant à l'histoire. Si nous sommes alertes, si nous refusons de tenir pour réelles ces fausses théories de l'existence, les études qui nous sont demandées ne nous jetteront pas dans des doutes pénibles.
L'idéal qui nous est donné en Science Chrétienne est la norme dont nous pouvons en tout temps nous servir pour mesurer la réalité des faits qu'on nous présente. Étudier chaque jour les Leçons-Sermons hebdomadaires qu'indique le Livret Trimestriel de la Science Chrétienne nous donnera la force et la sagesse qui permettent d'être en toutes circonstances réveillé et spirituellement perspicace.
Dans Science et Santé, pour servir d'épigraphe au chapitre intitulé « Création, » Mrs. Eddy a placé le verset suivant, emprunté aux Psaumes: « Ton trône est établi dès les temps anciens; tu es de toute éternité. » Les illusions passagères que comporte l'histoire humaine tombent devant la stabilité et l'éternité de tout ce qui est spirituel, de tout ce que Dieu a créé.
