[Extrait de la Christian Science Sentinel du 5 février 1938]
Bien des personnes, notamment parmi les Lecteurs des églises filiales, désirent être renseignées sur la nature et l'emploi de la bénédiction dans les cultes Scientistes Chrétiens. Aussi les remarques suivantes pourront-elles être utiles.
Dans les cultes, la bénédiction prend en général cette forme: invoquer les grâces divines pour les membres de l'assemblée. Citons comme exemple un verset souvent employé (II Corinthiens): « Que la grâce du Seigneur Jésus-Christ, l'amour de Dieu et la communion du Saint-Esprit soient avec vous tous! » Il faut du reste se rappeler que la bénédiction est non pas une exhortation, mais une invocation.
Pour Mrs. Eddy, la bénédiction joue un rôle important dans les cultes du dimanche des églises Scientistes Chrétiennes, car elle en fait mention dans l'ordre des cultes que donne le Manuel. (Voir Manuel de l'Église, p. 121.) En outre, lorsqu'à la page 314 de Miscellaneous Writings, elle énumère les devoirs du Premier Lecteur, notre Leader dit qu'il doit « prononcer la bénédiction. » Il convient de donner à la bénédiction sa valeur réelle, car elle fait partie intégrante de nos services du dimanche. Aussi faut-il la lire et l'écouter avec respect et recueillement.
Les Premiers Lecteurs choisissent la bénédiction dans la Bible, en se servant de la version reçue. On peut prendre la bénédiction dans l'Ancien ou dans le Nouveau Testament, mais il ne faut pas qu'elle soit trop longue. Amalgamer des portions de phrases n'est pas recommandable, surtout si l'on puise dans des parties différentes de la Bible.
Les épîtres de Paul contiennent maintes bénédictions appropriées, telles que celle-ci (Phil. 1:2): « Grâce et paix vous soient données de la part de Dieu, notre Père, et du Seigneur Jésus-Christ! » D'autres passages fourniront naturellement des bénédictions tout aussi bonnes, et les Premiers Lecteurs devraient les choisir en se fondant sur la démonstration individuelle, plutôt qu'en comptant sur une liste de bénédictions utilisée par un prédécesseur ou sur d'autres prétendues « aides. » On peut généralement trouver une bénédiction qui s'harmonise avec la pensée fondamentale de la Leçon- Sermon.
L'usage du mot « amen » à la fin de la bénédiction est facultatif. Lorsque ce mot fait partie du verset biblique, son emploi paraît tout naturel; même dans le cas contraire, on peut fort bien l'ajouter, ne serait-ce que parce qu'il indique à toute l'assemblée la fin du culte. L'harmonie de nos cultes gagne beaucoup à ce que tous les auditeurs restent tranquilles jusqu'au moment où la bénédiction est achevée. Faire preuve d'une hâte injustifiée en remettant les Hymnaires à leur place, en s'ajustant ou en faisant d'autres préparatifs pour sortir, ne contribue pas à la sérénité du culte. Au contraire, attendre le moment convenable pour s'en aller, et quitter alors tranquillement la salle, est en soi une bénédiction. Dans maintes églises, l'assemblée reste debout en silence même après la bénédiction, jusqu'à ce que les Lecteurs soient sortis; cette habitude est louable, car elle favorise le recueillement et rehausse la dignité des cultes.
