Se rappeler continuellement le jour du repos, ainsi que nous l'ordonne le quatrième commandement, c'est une chose très importante, riche en bénédictions. Qu'implique ce commandement? Quel est le sens du jour en question? Au chapitre deux de la Genèse, nous trouvons ceci: « Dieu eut achevé son œuvre le septième jour; et il se reposa, le septième jour, de toute l'œuvre qu'il avait accomplie. Ainsi, Dieu bénit le septième jour, et il le sanctifia, parce qu'en ce jour-là il se reposa de toute l'œuvre dont il était l'auteur et le créateur. »
Donc le repos de Dieu embrassait Sa bénédiction. Apparemment, ce concept du repos s'était perdu, et pendant des siècles le genre humain se contenta d'observer extérieurement le jour du repos. Mais dans son grand amour, le Christ Jésus nous a ramenés ici encore à la connaissance de la vérité. Que faisait-il le jour du sabbat? Il opérait des guérisons. L'Évangile de Luc nous apprend qu'un jour de sabbat, le Maître affranchit d'un faux lien une femme qui ne pouvait se redresser. Il comprenait la création parfaite de son Père, lequel est notre Père à tous. Il put voir la véritable individualité de cette fille d'Abraham, c'est-à-dire l'idée spirituelle et parfaite de Dieu. Dans le livre de texte Scientiste Chrétien, Science et Santé avec la Clef des Écritures, Mrs. Eddy déclare (pp. 476, 477): « Jésus voyait dans la Science l'homme parfait, qui lui apparaissait là où l'homme mortel pécheur apparaît aux mortels. Dans cet homme parfait le Sauveur voyait la ressemblance même de Dieu, et cette vue correcte de l'homme guérissait les malades. »
Qu'est-ce qui nous empêcherait de nous rappeler continuellement la parfaite création divine, et de voir nos semblables comme les voyait le Christ Jésus? Rien, à coup sûr. Si nous désirons sincèrement comprendre toujours davantage la nature de Dieu, nous en serons capables. Sanctifions ce souvenir, et préparons toujours notre pensée à de nouvelles bénédictions.
Nous savons que ces bienfaits ne peuvent se restreindre à tel jour particulier. Quel sens attribuons-nous au mot « jour »? Dans Science et Santé (p. 584), Mrs. Eddy en donne une définition qui dit notamment: « L'irradiation de la Vie; la lumière, l'idée spirituelle de la Vérité et de l'Amour. » Ce jour — cette activité spirituelle — est un vrai état de conscience; aussi n'a-t-il ni commencement ni fin.
Si chaque matin, puis dans le cours de la journée, nous cherchons auprès de Dieu la compréhension, l'amour, la force nécessaires pour accomplir notre tâche, pour exprimer davantage notre être spirituel, c'est-à-dire l'amour, reconnaissance, la droiture et d'autres qualités semblables, nous pouvons être sûrs qu'Il nous aidera. Alors nos talents se perfectionneront. Quand vient le soir, même si notre travail aurait pu mieux réussir, ne nous décourageons pas. Quel réconfort nous donne ce passage de notre livre de texte (p. 254): « Dieu exige la perfection, mais pas avant que le combat entre l'Esprit et la chair ait été combattu et la victoire remportée. » Elle apporte le vrai repos, la conscience que Dieu est tout, que Sa création est parfaite. Reconnaître humblement que nous sommes un avec Dieu nous permet de réfléchir davantage l'Amour et la Vérité.
Si nous continuons à nous rappeler dans le vrai sens du mot le jour du repos, notre travail sera béni, inspiré, et nous exprimerons mieux notre véritable moi spirituel. Ainsi s'accomplira dès maintenant pour nous cette requête de l'oraison dominicale: « Que ton nom soit sanctifié. »
