Pendant une famine, le pouvoir de Dieu avait d'abord soutenu le prophète Élie, qui reçut ensuite cet ordre: « Lève-toi, va à Sarepta. » Il apprit qu'une femme pourvoirait à sa nourriture; or en arrivant à Sarepta, le prophète dut prouver la vérité concernant les ressources non seulement pour lui-même, mais pour la veuve et sa famille. Plus tard, Élie ressuscita le fils de cette femme; alors, voyant que la présence et le pouvoir de la Vie immortelle avaient été prouvés, elle s'écria: « Je reconnais maintenant que tu es un homme de Dieu et que la parole de l'Éternel, qui est dans ta bouche, est la vérité. »
Malgré ces preuves transcendantes de ce que peut faire Dieu, le bien infini, guérissant la maladie et suppléant aux besoins de l'humanité; malgré une nouvelle preuve du pouvoir de Dieu lorsque les prophètes de Baal furent réduits à la confusion —Élie en vint à céder au découragement; nous savons qu'après sa fuite au désert, il alla s'asseoir sous un genêt, et que le désespoir lui fit accueillir un instant la suggestion d'après laquelle la mort serait une délivrance. Cependant le pouvoir divin lui procura de l'eau et de la nourriture. « L'ange de l'Éternel, » c'est-à-dire un message de l'Amour divin, toucha la pensée du prophète alors en proie au doute, et lui rendit le courage. « Il se leva donc, » dit la Bible, « il mangea et but. Puis, avec la force que lui donna ce repas, il marcha pendant quarante jours et quarante nuits, jusqu'à Horeb, la montagne de Dieu. »
Depuis l'époque d'Élie, que de mortels se sont eux aussi, dans leur découragement, couchés « sous un genêt »! Ils étaient sur le point de renoncer à la lutte — de céder aux suggestions de défaite; mais à l'instar du prophète, ils ont constaté que « la détresse de l'homme est l'opportunité de Dieu. »
Au cours des années, ceux qui étudient la Science Chrétienne ont d'innombrables preuves du fait que Dieu peut et veut guérir; pourtant après avoir traversé des heures pénibles, tels d'entre eux ont parfois écouté temporairement de mauvaises suggestions comme celles-ci: « Tu es allé aussi loin que possible; » « Tu ne peux rien faire de plus. » Mais ils ont reconnu que ces suggestions de l'entendement mortel étaient fausses, illégitimes, qu'elles n'émanaient point de l'Entendement qui est Dieu, le bien infini; ils ont pu dès lors en prouver l'impuissance et aller non seulement jusqu'à « Sarepta, » mais encore plus loin.
Mary Baker Eddy, Découvreuse et Fondatrice de la Science Chrétienne, écrit dans Science et Santé avec la Clef des Écritures (p. 283): « L'Entendement est la source de tout mouvement, et il n'y a pas d'inertie qui en retarde ou arrête l'action perpétuelle et harmonieuse. L'Entendement est la même Vie, le même Amour et la même sagesse “hier, et aujourd'hui, et éternellement.” La matière et ses effets — le péché, la maladie et la mort — sont des états de l'entendement mortel qui agissent, réagissent, et puis s'arrêtent. Ce ne sont pas des faits de l'Entendement. » A coup sûr, l'Entendement qui est le même hier, aujourd'hui, éternellement, ne comporte aucun arrêt, aucune halte, aucune heure où l'on doive céder à l'apathie et prêter l'oreille aux arguments d'insuccès, de découragement, de défaite. Les Scientistes Chrétiens ont appris que le divin Entendement infini, toujours actif, toujours présent, est l'Entendement de l'homme — le seul Entendement; aussi ne seront-ils pas longtemps trompés par la croyance qu'il existe un entendement séparé de Dieu, capable d'entretenir des croyances erronées telles que le doute, la crainte, l'incapacité, l'inertie, le désir de reculer ou de s'avouer vaincu.
L'exemple du Maître et celui de leur bien-aimée Leader auront appris aux Scientistes Chrétiens que « l'homme est l'image de Dieu, Sa ressemblance; tout ce qui est possible à Dieu, est possible à l'homme en tant que reflet de Dieu » (Miscellaneous Writings, par Mary Baker Eddy, p. 183). D'autre part, on peut dire que ce qui n'est pas possible à Dieu n'est pas non plus possible à l'homme, Son image et Sa ressemblance. Puisque Dieu, l'Entendement divin, ne saurait éprouver le découragement, le doute, les défaillances ou les échecs, l'homme, ressemblance parfaite de Dieu, n'est point sujet à ces faiblesses.
Étant la ressemblance exacte de son créateur, l'homme doit exprimer à la perfection la nature de cette cause divine. Au fait, l'homme spirituel — le seul homme véritable — a maintenant et toujours pour fonction d'exprimer la nature de Dieu, de l'Entendement divin. En réalité l'homme n'a pas d'autre occupation, pas d'autre emploi que celui-ci: exprimer parfaitement l'intégralité et la totalité de l'être. Glorifier Dieu, être en tous points fidèle à Sa nature, telle est la prérogative que l'homme exerce de droit divin.
Ayant appris la possibilité de démontrer au moins en partie ces vérités divines concernant l'homme créé à la ressemblance de Dieu, les Scientistes Chrétiens constatent qu'ils vivent sous la loi du progrès, laquelle « n'exige de nous que ce que nous pouvons certainement accomplir, » comme le déclare Mrs. Eddy (Science et Santé, p. 233). Aussi ces disciples n'accepteront-ils pas longtemps les arguments trompeurs et subtils de l'entendement mortel; celui-ci cherche à leur faire croire que pour une raison quelconque, ils ne peuvent continuer leur marche progressive vers la réalisation plus complète des aptitudes dont s'accompagne toujours la compréhension du rapport unissant l'homme avec l'Entendement divin. S'ils sont sages, ils ne s'arrêteront pas au bord de la route pour contempler leurs erreurs ou leurs insuccès d'autrefois. Ils suivront avec profit l'exemple de Paul, l'apôtre intrépide et vaillant qui disait aux Philippiens: « Frères, pour moi, je ne crois pas avoir encore atteint le but, mais je fais une chose: oubliant ce qui est derrière moi, et m'élançant vers ce qui est devant moi, je cours vers le but, pour obtenir le prix de la vocation céleste de Dieu en Jésus-Christ. »
