La pensée du courage moral évoque sur-le-champ deux noms qui reviennent maintes fois dans l'histoire biblique — Jésus le Christ et Moïse. Reposant sur la compréhension de Dieu et de Sa loi, le courage moral dont tous deux firent preuve ne cessera d'être pour le genre humain l'idéal admirable auquel tous peuvent parvenir.
Le courage moral de Moïse se développa graduellement. Il prit naissance dans la compassion pour les opprimés et dans le respect du droit — l'amour de la miséricorde et de la justice. La souffrance de ses frères hébreux que tyrannisaient les Égyptiens stimula chez Moïse la résolution de les affranchir par le pouvoir du Dieu de leurs pères; et cette œuvre, il l'accomplit avec un magnifique courage moral. Au désert, le peuple qui cheminait vers le pays de Canaan — la terre promise — se montra moralement indocile, opiniâtre, rebelle. Moïse alors fit preuve d'une grande force de caractère; il formula les dix commandements dont il tenait de Dieu la révélation; il les donna aux Israélites qui en les observant, pouvaient éviter la désobéissance à la loi morale ainsi que la détresse mentale et physique dont elle s'accompagne inévitablement.
Si le courage moral de Moïse était remarquable, que dirons-nous du courage manifesté par le Christ Jésus? Le Maître avait atteint une hauteur morale positivement sublime, et dans l'histoire humaine, son exemple est sans égal. Tout ce que nous savons de sa carrière confirme ce fait; mais bornons-nous à la période qui précéda immédiatement sa démonstration de la nature éternelle de la vie, par le chemin de la croix. Matthieu rapporte que devant le grand prêtre Caïphe, Jésus « gardait le silence, » même lorsqu'on cherchait de faux témoignages « pour le faire mourir. » Quand Pilate lui demanda: « Ne sais-tu pas que j'ai le pouvoir de te délivrer et le pouvoir de te crucifier? » — Jésus répondit: « Tu n'aurais aucun pouvoir sur moi, s'il ne t'avait été donné d'en haut » (Jean 19:10, 11). L'attitude du Maître devant son juge et ses accusateurs; son silence sublime et son calme intrépide — expliquent l'admiration de tous ceux qui au cours des siècles, ont mesuré non sans étonnement le profond amour, la bonté, la compréhension qui soutinrent Jésus pendant cette épreuve. Par rapport aux « armes du monde, » Mrs. Eddy, notre bien-aimée Leader, écrit dans Science et Santé avec la Clef des Écritures (p. 48): « Jésus n'en avait pas une seule et ne choisit pas les moyens de défense du monde. ‘Il n'ouvrit point la bouche.’ »
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