Comme d'autres personnes, les jeunes Scientistes Chrétiens se trouvent en face de ce que le monde appelle deux espèces de normes. Le monde dit: « Agis à notre façon, sois un homme! » La Science Chrétienne montre qu'il existe une seule norme juste. Il faut donc que le disciple sincère cherche et trouve pour lui-même la vraie norme d'expression et d'activité.
S'il travaille avec les déclarations de Vérité que présente la Science Chrétienne; s'il se laisse guider par ces énoncés absolus, irrévocables — le chercheur honnête et sincère constate que sa propre attitude ne peut demeurer incertaine. Mary Baker Eddy, Découvreuse et Fondatrice de la Science Chrétienne, déclare dans son livre de texte (Science et Santé avec la Clef des Écritures, p. 167): « Il n'est pas sage de vaciller et de s'arrêter à mi-chemin, ni de s'attendre à travailler également avec l'Esprit et la matière, avec la Vérité et l'erreur. Il n'y a qu'un chemin — savoir, Dieu et Son idée — qui mène à l'existence spirituelle. »
Le disciple s'aperçoit donc qu'il lui faut accepter une seule norme. Il saisit la portée de ces paroles que prononça Jésus le Christ, le Conducteur: « Nul ne peut servir deux maîtres; car ou il haïra l'un et aimera l'autre, ou il s'attachera à l'un et méprisera l'autre. » S'il cherche à transiger, à céder quelque peu aux prétentions de l'erreur tout en essayant d'être attentif à la voix de la Vérité, il constate que ces deux attitudes sont comme l'eau et l'huile — elles ne peuvent se mélanger. Mrs. Eddy écrit (Science et Santé, p. 182): « Les hypothèses des mortels s'opposent à la Science et ne peuvent s'y mêler. »
Elles sont nombreuses et subtiles les tentations qui se présentent au jeune chrétien, l'engageant à quitter la forte citadelle du Principe pour goûter les plaisirs qu'offre le monde. D'après les suggestions de l'entendement mortel, ce serait la seule marche à suivre pour devenir semblables à des dieux, « connaissant le bien et le mal. » Or cette suggestion est des plus erronées. Le disciple doit toujours savoir et réaliser le fait suivant: Dieu est — l'homme réel est l'expression parfaite de Dieu. Si variées qu'elles soient, les connaissances humaines sont incapables de conférer les nombreuses bénédictions qu'apporte l'intelligence démontrable de ce double fait. Tôt ou tard le monde déçoit le pèlerin lassé qui retourne alors au bercail du Principe de — l'Amour — pour apprendre comme il importe de penser juste.
Le mot « mais » exprime souvent une erreur subtile, qui paraît à tort insignifiante. Si l'entendement mortel arrive à nous faire dire « mais » après une déclaration de Vérité, le doute entravera peut-être notre avance vers la liberté. Dans tous les cas de ce genre, une rectification s'impose. Le progrès n'est possible que par l'abnégation de soi et la persévérance dans l'effort. Les épreuves doivent être des occasions de progrès, non des prétextes pour reculer. Mrs. Eddy déclare (ibid., p. 19): « Si le pécheur continue à prier et à se repentir, à commettre le péché et à le regretter, il participe peu à la réconciliation, — à l'union avec Dieu, — car il lui manque la repentance pratique qui réforme le cœur et permet à l'homme de faire la volonté de la sagesse. »
L'étudiant doit être prêt à se déclarer pour la Vérité, et maintenir cette attitude malgré les critiques ou même les persécutions. Cela exige un travail sincère, mais la récompense est d'autant plus grande. S'il refuse avec persévérance d'écouter les voix mensongères — tentation, tromperie, fraude, suggestion de maladie — le disciple verra que ces tentations et ces suggestions deviennent moins tenaces et finissent par s'évanouir dans le néant.
Lorsqu'on semble avoir perdu le courage, cette qualité toujours présente en abondance puisqu'elle est véritable, on devient facilement la proie des suggestions erronées qui se présentent chaque jour. Mais ces perturbatrices ne sauraient atteindre celui qui travaille avec sincérité et qui fortifie spirituellement sa pensée. « Un point fait à temps en épargne neuf, » dit un vieil adage dont on peut faire grand profit pour repousser dès le début la croyance au mal ou à la maladie.
A notre époque, ce ne sont pas seulement les méthodes de travail qui subissent une transformation radicale: l'influence d'un penser révolutionnaire se marque aussi dans les mœurs et dans la conduite. Il semble qu'on néglige la croissance mentale et spirituelle pour favoriser avant tout les perfectionnements matériels et physiques. C'est le moment d'entrer dans notre « chambre » et de rechercher avec prière les directions du seul Entendement, lequel se manifeste dans sa création et son expression parfaites — l'homme et l'univers. Exprimer, dans toutes les conjonctures et non seulement dans certaines circonstances choisies, les qualités de l'Entendement, de l'unique source divine, cela exige une fidélité au Principe absolue et constante: il faut aller droit au but, sans se détourner ni à droite ni à gauche. Celui qui pratique cette règle entendra la bénédiction suivante: « Tu as été fidèle. »
Voici la vraie nature du home. C'est un lieu de paix, qui nous abrite non seulement contre les maux, mais contre la terreur, les doutes, la désunion. Pour autant qu'elle ne répond pas à cela, notre maison n'est point un home; si les soucis de la vie extérieure y pénètrent; si la société inconnue, indifférente ou hostile qui peuple le monde extérieur peut en traverser le seuil, parce que l'un des époux y consent — la maison cesse d'être un home: ce n'est plus qu'une partie de ce monde extérieur, où vous avez allumé un feu et que vous avez recouverte d'un toit. Par contre, dans la mesure où c'est un lieu sacré, un pur temple du foyer que protègent les dieux domestiques; si le toit et le feu sont les symboles d'une ombre et d'une lumière plus nobles — alors votre maison représente un home qui justifie son nom et en mérite les louanges.
