Les œuvres de Mary Baker Eddy contiennent notamment deux passages où certains mots prennent un relief spécial et ouvrent à ceux qui en méditent la signification des perspectives bien vastes. Dans Unity of Good (p. 7), nous lisons ceci: « Reconnaître la perfection de l’Invisible infini confère un pouvoir que rien d’autre ne saurait donner; » et à la page 427 de Science et Santé avec la Clef des Écritures: « L’Entendement immortel, gouvernant tout, doit être reconnu comme suprême, tant dans le prétendu domaine physique que dans le domaine spirituel. »
La Bible renferme aussi plusieurs passages importants qui se rattachent à la même pensée. Avant de faire sortir Lazare du tombeau, Jésus le Christ reconnut la puissance de Dieu, car il dit: « Père, je te rends grâces de ce que tu m’as exaucé! Je savais bien que tu m’exauces toujours. » Puis vint la résurrection de Lazare, cette preuve de vie immortelle que la compréhension du Maître rendit possible.
Reconnaître avec une telle sincérité que l’Entendement divin est suprême sur la terre comme au ciel implique le déni et le rejet des suggestions négatives ayant trait à un pouvoir opposé. N’est-ce pas là le « Oui, oui; non, non »— la prière que Jésus enjoint? Enseignée par la Science Chrétienne, cette même prière d’affirmation et de refus établit dans la conscience humaine le grand fait que le bien est tout et qu’en conséquence le mal est néant.
Passant de l’histoire sainte à notre propre époque, nous voyons des œuvres merveilleuses, fruits d’une reconnaissance spirituelle intelligente. N’est-il pas exact de dire que l’édifice original de L’Église Mère à Boston a été bâti grâce à la reconnaissance de l’unique Entendement? Plus tard ce fut le tour de la belle Annexe, puis de la nouvelle Maison d’Édition, construite à une époque de troubles; mais ceux qui s’en occupaient reconnurent sans cesse le pouvoir du divin Entendement, lequel soutient une activité louable et balaie les mensonges ou les croyances erronées prétendant entraver, diviser, persécuter ou appauvrir les hommes. Job déclarait: « Ce que je crains m’arrive. » Inversement, notre intrépide admission du bien ne devrait-elle pas faire entrer dans notre vie les choses que nous espérons d’une manière intelligente, en reconnaissant une cause et un effet uniques?
Au début, notre Leader était seule à reconnaître avec clairvoyance et fermeté la présence ou le pouvoir absolus de l’Entendement, à comprendre que l’intelligence de ces faits possède une valeur pratique lorsqu’Il s’agit de vaincre les inharmonies humaines. Elle traversa des années difficiles, mais resta toujours fidèle à ses prémisses — perfection de Dieu, perfection de l’homme et de l’univers; et dès lors le vaste mouvement de la Science Chrétienne a fait sentir dans toutes les parties du monde son influence curative, grâce à la compréhension de Dieu appuyée sur des preuves. Lorsque la maladie frappe à notre porte; lorsque la tentation nous demande d’accepter ses suggestions comme si c’étaient nos propres désirs; lorsque l’infortune et les afflictions poussent des cris pour nous contraindre à nous occuper d’elles — reconnaissons fermement la vérité de l’être harmonieux; refusons d’admettre que les visiteurs importuns aient la moindre réalité; alors la route qui mène à la victoire d’une manière pratique et démontrable nous sera révélée ici même et dès maintenant.
Parmi les dix lépreux rendus nets, un seul revint sur ses pas pour glorifier Dieu, pour reconnaître sa guérison et dire sa gratitude; or Jésus fit ressortir la justesse de cette conduite. Pour payer nos dettes de gratitude, nous avons entre autres à notre disposition ce moyen pratique: témoigner des bienfaits reçus. En établissant les réunions de témoignages du mercredi soir et les périodiques Scientistes Chrétiens, notre Leader nous a richement donné l’occasion de reconnaître la vérité.
Le livre des Proverbes nous conseille de reconnaître Dieu dans toutes nos voies, et nous promet qu’Il dirigera nos sentiers. Le chemin ne nous semble-t-il pas clairement tracé? Demandons-nous si tant dans notre for intérieur qu’en public, nous avons vraiment reconnu Dieu comme la seule intelligence qui gouverne nos voies. Ceci nous permettra de rester sur le bon chemin; ainsi nous nous rapprocherons du but que nous savons être la compréhension parfaite et sa conséquence, la maîtrise qui nous affranchit du mal et des inharmonies.