Une profonde gratitude m'incite à donner mon témoignage.

Une profonde gratitude m'incite à donner mon témoignage. Un soir d'été, en revenant d'une réunion de la Science Chrétienne, je m'absorbai dans la lecture d'une conférence qu'on m'avait donnée à la sortie. Elle était intitulée: « La Science Chrétienne: l'Unité de la Loi et de l'Évangile. » Deux passages attirèrent spécialement mon attention: « La Science Chrétienne montre que nous devons obéir aux lois divines; qu'alors ces mêmes lois rendront absolument impuissantes les prétendues forces du mal et de la maladie, et révéleront l'homme éternellement maintenu dans la loi de la Vie ou de Dieu; » et: « Pour maîtriser la maladie, il vous faut comprendre qu'aucune loi quelconque ne la soutient. Or ce qui n'est pas soutenu par la loi n'a ni mandat ni continuité, mais est absolument faux. Voir que la maladie est fausse, illégitime, vous met à même de lui parler avec autorité. »

J'en étais arrivée à ce passage, lorsque mon mari me demanda de faire encore une petite promenade avec lui. Au retour, je tombai et me démis l'épaule. Mon mari me releva et me dit d'essayer de remuer le bras ou du moins la main, mais cela me fut impossible. Mon bras était inerte et me paraissait lourd comme du plomb. Dans l'effroi du premier moment, je me rappelai les deux cas où chose pareille m'était arrivée. En effet, plusieurs années auparavant, je m'étais démis le bras droit. Il m'avait fallu tout de suite aller chez le docteur, et malgré de pénibles exercices, des mois s'étaient écoulés avant que je pusse me servir de mon bras. Quelques années après, je me démis une seconde fois l'épaule. Je dus immédiatement aller à la clinique; on coupa la manche de ma robe et l'on m'endormit avant de me remettre le bras. Par la suite j'eus encore bien mal, et pendant longtemps je ne pus remuer le bras sans douleur. Le docteur m'avertit de faire très attention, car les ligaments avaient été distendus; une nouvelle chute me déboîterait l'épaule, et dans ce cas il me faudrait tout de suite partir pour la clinique, car sans narcose je ne supporterais pas le remboîtement de l'os.

Au cours de mes réflexions, je songeai qu'à Zoppot où nous étions fixés depuis peu, je ne connaissais aucun docteur. Puis me réveillant en quelque sorte, je priai mon mari, qui s'inquiétait beaucoup, d'être parfaitement tranquille à mon sujet. Je reconnus que Dieu est plus près qu'un docteur, et je pensai de nouveau à la conférence lue le soir même: elle disait que pour participer aux bénédictions de la loi divine, il fallait simplement se mettre sous la protection de cette loi. Alors je me détournai des circonstances matérielles et fixai mes regards sur la loi immuable et parfaite de Dieu, du bien. En cet instant, je sentis dans tout le corps une secousse si violente que je poussai un cri. Mon mari eut peur et me demanda ce qui arrivait. Je pus lui répondre, avec une profonde reconnaissance envers Dieu: « Mon bras est guéri, je peux le remuer. » Sur le moment, mon mari eut quelque peine à me croire, et pour se convaincre, il me fit exécuter divers mouvements. Bientôt la douleur voulut intervenir, mais je me rappelai ce qu'écrit Mrs. Eddy à la page 280 de Science et Santé: « L'homme, bien compris, au lieu de posséder un corps matériel sensible, a un corps insensible. » Je savais qu'il me fallait exclure de ma conscience la pensée de douleur, car puisque la douleur est fausse, illégitime, nous pouvons lui parler avec autorité. Les souffrances furent donc vaincues, et la gratitude envers notre Père-Mère Dieu me remplit le cœur. Je suis aussi reconnaissante envers Mrs. Eddy, qui nous a expliqué cette loi immuable de Dieu, enseignée et vécue par Jésus le Christ.