Dans une église, une dame qui rendait témoignage s'exprima comme suit: « Je souffrais d'un mal physique que je combattais selon les enseignements de la Science Chrétienne. Un jour je songeai à l'histoire d'un enfant qui fréquentait l'École du dimanche de la Science Chrétienne, et qui venait ensuite dire à sa mère: ‘Ce dont j'ai besoin, c'est d'une paire de souliers neufs.’ Alors cette question se présenta: Et moi, de quoi ai-je besoin? La réponse fut prompte et nette: J'ai besoin d'une réalisation plus claire de l'homme spirituel et parfait. » Ce désir spirituel eut pour résultat une guérison instantanée. Le mal fut réduit au néant.
Ceci nous rappelle d'une manière frappante l'exhortation du Christ Jésus: « Cherchez premièrement le royaume de Dieu et sa justice, et toutes ces choses vous seront données par-dessus. » La guérison était venue lorsque la dame, au lieu de souhaiter simplement la liberté physique, avait exprimé le juste désir de voir l'homme de Dieu comme idée parfaite dans l'Entendement. Voilà ce que produit dans la conscience humaine le discernement de la création divine. Les enseignements de la Science Chrétienne sont d'un prix inestimable, car ils montrent aux hommes que le royaume des cieux, la conscience de l'harmonie spirituelle, consiste à reconnaître comme fait actuel la création spirituelle et parfaite de Dieu. Loin de pouvoir élaborer le royaume des cieux, l'entendement mortel doit faire place à la compréhension spirituelle qui reflète la perfection divine.
Avoir l'Entendement qu'avait Jésus le Christ et suivre la Règle d'or, tel doit être le premier désir de tout Scientiste Chrétien. Science et Santé avec la Clef des Écritures, par Mary Baker Eddy, enseigne aux hommes que leur conscience doit être occupée ou régie par le bien seul, et que le péché, la maladie, le manque n'y auront point accès; cette mentalité n'admet pas même l'existence d'un problème réel qu'il faille résoudre, car le penser matériel humain disparaît devant l'omniprésence et l'omnipotence de l'Esprit.
Si notre démonstration n'est pas complète, c'est peut-être parce que nous voudrions démontrer les choses qui viennent « par-dessus, » au lieu de chercher premièrement à reconnaître la création parfaite de Dieu, laquelle renferme tout ce qui est bien. Nous devrions prier comme l'indique Mrs. Eddy lorsqu'à la page 17 de Science et Santé, elle interprète en ces termes une des phrases de l'oraison dominicale: « Donne-nous de savoir que,— sur la terre comme au ciel,— Dieu est omnipotent, suprême. »
L'inharmonie, les conditions et les circonstances mortelles peuvent seulement être vaincues si l'on comprend que le penser faux ne trouve aucune place dans la perfection parce que Dieu, l'Esprit parfait, ignore les pensées imparfaites.
Le Scientiste Chrétien désire ardemment l'intelligence spirituelle, la conscience spirituelle révélant le ciel sur la terre. Nous trouvons dans Luc une promesse merveilleuse qui présage la réalisation de ce désir: « Ne crains point, petit troupeau; car il a plu à votre Père de vous donner le royaume. »
Notre chère Leader montre clairement que « le royaume de Dieu... au dedans de vous » est l'harmonie de l'Esprit. Dans Science et Santé (p. 573), elle écrit au sujet d'un verset biblique (Apocalypse 21:1): « Ce témoignage de l'Écriture Sainte confirme ce fait dans la Science, que les cieux et la terre sont spirituels pour un certain état de conscience humaine, cette conscience que Dieu donne, tandis que pour un autre, pour l'entendement humain non-illuminé, la vision est matérielle. Cela montre indubitablement que ce que l'entendement humain appelle matière et esprit indique des états et des phases de conscience; » elle dit en outre à la page 585: « Pour le sens matériel, la terre est matière; pour le sens spirituel, elle est une idée composée. » Donc le facteur décisif est l'état de notre conscience.
Le sens spirituel de la Vérité est accessible aux chercheurs sincères qui le trouveront dans les ouvrages de notre Leader, ainsi que dans nos périodiques autorisés. Ces écrits placent devant le genre humain la possibilité toujours présente d'une conscience spirituelle donnée par Dieu et nous permettant de prier, malgré les tempêtes qui sévissent dans le monde: « Car c'est à toi qu'appartiennent, dans tous les siècles, le règne, la puissance et la gloire. » Cette conscience s'attache fermement au fait que l'homme spirituel n'est jamais atteint par le mal, même s'il s'agit de ce qu'on nomme la mort.
Pèlerins sur la terre, nous devrions tous mettre au premier plan le désir de suivre la règle donnée par le Maître et chercher « premièrement le royaume de Dieu et sa justice. »
