Une certaine écolière n'avait, semblait-il, jamais pu obtenir des notes satisfaisantes; arrivée dans les classes supérieures, elle sentit vivement la nécessité d'avoir de meilleurs bulletins et de vaincre un faux sens indiquant l'infériorité, l'insuccès, les déceptions. En conséquence, elle prolongea ses études jusqu'à des heures tardives et se fit continuellement aider, mais sans succès. Comme la situation devenait toujours plus sérieuse et que les méthodes matérielles n'avaient pas abouti, elle eut recours à l'Entendement divin.
Lorsqu'elle demanda l'aide de la Science Chrétienne, on lui rappela qu'elle négligeait toute préparation en vue de l'école du dimanche. On lui fit voir que pour démontrer l'intelligence véritable, il lui fallait croitre en compréhension spirituelle. Elle fréquentait l'École du dimanche de la Science Chrétienne et désirait faire tout son possible pour résoudre son problème; aussi se mit-elle sincèrement à effacer de sa conscience les erreurs de l'entendement mortel, qui prétendaient retarder ses progrès.
Chaque matin, avant de penser à ses devoirs matériels, elle se mit à étudier la Leçon-Sermon contenue dans le Livret Trimestriel de la Science Chrétienne, ainsi que les articles paraissant s'appliquer le mieux à son cas — articles qu'elle trouvait dans les publications autorisées de la Science Chrétienne. Ceci lui donna la force et les lumières spirituelles; elle comprit davantage ce qu'était son moi véritable, l'enfant parfait de Dieu. Elle commença à réduire au silence les suggestions erronées, à exprimer plus d'amour et d'harmonie dans ses rapports avec autrui. Elle prépara fidèlement ses tâches, et six semaines plus tard, dans un nouveau bulletin, toutes ses notes sauf une étaient beaucoup meilleures: certaines d'entre elles représentaient même le maximum. En outre, elle constata qu'elle pouvait donner quelques nouvelles heures à des délassements ou à des études particulières, tout en maintenant le bon niveau atteint pour les branches obligatoires.
Cette élève nia la suggestion d'après laquelle le temps lui manquait pour faire son travail spirituel. Sur son horaire journalier, elle mit au premier rang l'étude des Leçons bibliques de la Science Chrétienne, qui doivent aider les disciples à effacer les erreurs de l'entendement charnel manifestées sous diverses formes — imperfection, insuccès, manque, discorde, maladie. Ces leçons spirituelles l'aidèrent non seulement à effacer le mal, mais à établir dans sa conscience les faits de l'existence véritable: la perfection, le succès, la santé, l'abondance. Il fallait qu'elle fût mentalement active, vigilante, exacte, qu'elle exprimât la vraie intelligence. Ses progrès l'amenèrent à comprendre que l'Entendement divin est la source de l'intelligence; dès lors elle compta sur cet Entendement pour la guider dans tout ce qu'elle devait savoir, faire ou dire.
En général, les études nous apprennent à éviter les solutions artificielles ou inférieures, et à n'admettre dans tous les domaines que les données les plus sûres. L'élève qui a vraiment profité de ses études ne manquera pas d'appliquer cette régle pour résoudre les problèmes de la vie aussi bien que les problèmes scolaires. La Science Chrétienne a les données les plus sûres concernant le succès véritable et la vraie manière de vivre. Mary Baker Eddy, Découvreuse et Fondatrice de la Science Chrétienne, écrit dans Science et Santé avec la Clef des Écritures (p. 43): « La Science que Jésus enseigna et vécut doit triompher de toutes les croyances matérielles concernant la vie, la substance et l'intelligence, et des erreurs multiples qui découlent de ces croyances. »
Le Maître disait: « Vous êtes dans l'erreur, parce que vous ne comprenez pas les Écritures, ni quelle est la puissance de Dieu. » Dès sa plus tendre jeunesse, Jésus s'intéressait aux connaissances spirituelles. Pour lui, la compréhension spirituelle l'emportait de beaucoup sur toutes les autres connaissances; il se rendait compte que sans la première, ces dernières n'auraient pas d'utilité réelle. Jésus était encore un enfant lorsqu'on le trouva discutant la vérité avec des théologiens érudits auxquels il posait des questions, « et tous ceux qui l'entendaient étaient ravis de son intelligence et de ses réponses. »
Jésus le Christ se rendait vraiment maître de tout ce qu'il entreprenait. Sa compréhension spirituelle lui permettait de démontrer la sagesse et l'exactitude mentale. Il était si près de Dieu, de l'Entendement divin, que la réponse à ses problèmes lui venait par l'intelligence et l'intuition spirituelles. Il savait que Dieu, la Vérité, lui donnait l'empire sur toutes choses.
Le terme « erreur » ne signifie pas seulement faute, délit moral ou péché. Le dictionnaire en donne aussi cette définition: « Croyance à ce qui est inexact. » Écrire au tableau noir les chiffres cinq et dix, puis marquer vingt comme total, constituerait une erreur. L'élève vigilant ne s'y laisserait pas tromper et n'en trouverait pas la correction difficile. Or les objets imparfaits et faux des sens matériels sont tout aussi erronés que l'affirmation d'après laquelle cinq plus dix feraient vingt. Pour effacer et corriger la fausse croyance d'imperfection matérielle, nous devons apprendre ce qu'est la création parfaite de Dieu.
Effacer les erreurs de l'entendement mortel constitue certes une tâche intéressante. Partant des données les plus sûres,— contenues dans nos livres de texte, la Bible et Science et Santé,— nous apprenons que Dieu est le seul créateur. Tout ce qu'Il a créé est bon, et rien n'existe réellement sinon ce qui exprime Dieu, le bien. Les qualités mauvaises ne sont qu'une illusion de l'entendement mortel erroné. Telle est la vérité grâce à laquelle nous effacerons et corrigerons notre « croyance à ce qui est inexact »— imperfection, échecs, pénurie, déceptions ou malheur. A mesure que nous établissons dans notre conscience les idées parfaites de Dieu, nous trouvons avec joie la force, le succès, l'harmonie et la santé. Ainsi que Jésus, nous devrions effacer au plus tôt les croyances erronées du sens matériel et les remplacer par les faits véritables touchant Dieu et l'homme parfaits. Dans le livre de texte de la Science Chrétienne (p. 216), notre Leader écrit: « La grande méprise que font les mortels est de supposer que l'homme, l'image et la ressemblance de Dieu, est à la fois matière et Esprit, le bien et le mal. »
Les jeunes gens comme les adultes doivent nier et rejeter maintes suggestions erronées afin d'exprimer leur individualité véritable et de pouvoir se gouverner eux-mêmes. Certaines habitudes qu'on prétend être à la mode — fumer, boire, cultiver ou satisfaire des appétits dépravés, rechercher les plaisirs matériels nuisibles et les aventures sans but — aboutissent à des conditions pénibles et malheureuses, aux échecs et à la souffrance.
Efforçons-nous donc de mieux comprendre le Christ, la Vérité; ceci peut soutenir nos bons efforts dans tous les domaines, qu'il s'agisse d'études, de relations amicales, de politique, de religion ou d'industrie. L'intelligence et l'application de la vérité qu'enseigne la Science Chrétienne — vérité qu'on nous explique dans les Écoles du dimanche de la Science Chrétienne — nous protège contre les tentations et contribue à rendre notre existence meilleure et plus heureuse.