[Extrait de la Christian Science Sentinel du 14 septembre 1935]
Le Mapparium
Un grand autobus jaune s'arrête au N° 1 de Norway Street, et des enfants en sortent. Les uns sautillent, d'autres marchent tranquillement, certains vont la main dans la main; ils entrent d'un air joyeux dans La Maison d'Édition de la Science Chrétienne, et leurs maîtres les suivent en souriant. Ils sont probablement venus surtout à cause du Mapparium. On se demande comment les guides chargés de conduire les visiteurs vont s'en tirer avec cette jeunesse, et l'on voudrait bien pouvoir se glisser dans le Mapparium pour entendre les questions et les remarques des écoliers.
Dès que les journaux eurent parlé de cette installation merveilleuse et si instructive, ouverte dans le nouvel édifice à partir du 31 mai 1935, les visiteurs affluèrent et l'on vit arriver des autobus amenant les élèves de diverses écoles. Le 1er juin, ce furent trente-deux écoliers et deux maîtres de Newburyport. Les 4 et 6 juin vinrent des élèves appartenant aux écoles primaires et secondaires de Somerville. L'Institut Babson, de Wellesley, envoya une délégation; et pendant le mois de juin, on vit successivement arriver des élèves qui représentaient entre autres les écoles suivantes: classes de Waltham, écoles secondaires de Quincy et North Quincy, écoles secondaire et industrielle de Newton, école secondaire de Vinal Haven (Maine). Cent soixante étudiants et leur professeurs avaient fait un plus long voyage, car ils appartenaient à l'École normale supérieure de Greenville (Caroline du Nord).
Plus de cinquante professeurs venus pour une réunion ayant lieu à l'Institut Wentworth visitèrent la Maison Édition. Lorsque l'Association des Bibliothécaires s'assembla à Boston le 13 juin, cent quarante-quatre de ses membres demandèrent à voir tout l'édifice et deux cents examinèrent le Mapparium.
[Extrait de la Christian Science Sentinel du 21 septembre 1935]
Depuis quelques années, à l'École du dimanche de L'Église Mère, Le Conseil des Directeurs de l'Église de la Science Chrétienne a coutume d'envoyer une lettre encourageante aux élèves qui ont vingt ans révolus et par conséquent quittent l'École du dimanche, comme le prévoit l'Article XX, Section 1, du Manuel de l'Église. Parmi les élèves qui ont reçu ces lettres, quelques-uns y ont répondu en exprimant leur affectueuse reconnaissance.
[Extrait de la Christian Science Sentinel du 5 octobre 1935]
Tout en protégeant les ouvrages sur la Science Chrétienne mis à la disposition du public par les bibliothèques circulantes se rattachant aux Salles de lecture et aux écoles du dimanche, il ne faudrait pas aller à l'encontre du but désiré en rendant les prêts trop difficiles.
Dans les trois Salles de lecture se rattachant à L'Église Mère, chaque bibliothécaire prend soin d'une bibliothèque circulante où sont placés les livres et les périodiques de notre mouvement; il lui est loisible de prêter ces ouvrages aux personnés qui n'ayant guère de connaissances parmi les Scientistes Chrétiens, ne peuvent fournir les références habituelles. Les résultats ont presque toujours été encourageants.
Une praticienne écrit au Conseil des Directeurs de L'Église Mère qu'elle avait envoyé une patiente à la Salle de lecture la plus proche de son domicile pour y emprunter un exemplaire de Science et Santé avec la Clef des Écritures. La patiente s'intéressait depuis peu à la Science Chrétienne pour l'amour d'une sœur qui ayant eu un grave accident, était disposée à lire le livre de texte. Naturellement la patiente ne connaissait aucun membre de l'église locale qui pût signer sa recommandation; elle donna bien le nom de la praticienne qui l'aidait, mais celle-ci habitait un autre district. Le livre ne fut pas envoyé. Comme un second problème physique se présentait dans la même famille, on désirait de plus en plus avoir le livre; mais une deuxième demande n'eut aucun succès, parce que l'église dont relevait la Salle de lecture avait à cet égard une règle rigide, d'après laquelle l'emprunteur devait être recommandé par un membre. Néanmoins, la chose finit par s'arranger.
Ceci ne doit point être envisagé comme une critique à l'adresse de la bibliothécaire, qui obéissait au règlement, ou à l'adresse de l'église qui n'avait pas prévu un cas pareil; mais il semble que les règles devraient être moins sévères pour ne pas aller à l'encontre du but chrétien assigné aux bibliothèques circulantes des églises et des sociétés Scientistes Chrétiennes.
On sait que Chicago eut en 1893 une Exposition universelle dite « Colombienne, » où le mouvement de la Science Chrétienne fut représenté; il est intéressant de savoir qu'on y distribua gratuitement The Christian Science Journal, seul périodique publié à cette époque par La Société d'Édition de la Science Chrétienne. La salle louée pour notre Cause se trouvait au haut du grand escalier, dans le Pavillon des Fabricants. Un exemplaire du Journal était discrètement offert aux personnes qui s'arrêtaient devant notre périodique; elles l'acceptaient en général avec des remerciements cordiaux. Plus tard, un gardien qui surveillait les bâtiments et les jardins dit aux Scientistes qu'on avait ramassé aux alentours un seul exemplaire du Journal, tandis que maintes publications distribuées par divers départements jonchaient les rues et d'autres endroits. Il trouvait la chose très remarquable.
Les Scientistes Chrétiens qui s'occupèrent du stand et distribuèrent des publications regardèrent notamment leur travail comme un moyen fort utile pour présenter la Science Chrétienne à des milliers de personnes qui ne la connaissaient pas encore. Des gens venus de toutes les parties du monde reçurent un exemplaire du Journal et parfois aussi du livre de texte, car Mrs. Eddy avait demandé qu'on offrît dans certains cas Science et Santé avec la Clef des Écritures. C'est ainsi qu'une femme venue de Beyrouth (Syrie), qui s'intéressait quelque peu à la Science Chrétienne et désirait la mieux connaître, reçut le livre de texte et promit de l'étudier avec zèle. Elle avait aussi été frappée par le fait qu'une femme a découvert la Science Chrétienne, a écrit le livre de texte et fondé l'Église de la Science Chrétienne. Une fois l'exposition terminée, les églises filiales s'aperçurent de l'intérêt qu'avait éveillé la distribution; en outre, çà et là tel voyageur venu d'une région lointaine devint après être rentré dans sa patrie, le centre d'un groupe, future filiale de L'Église Mère.
A l'occasion de l'Exposition, le Congrès des Religions tint ses séances en septembre à la Salle Washington, dans le Palais des Beaux-Arts qui se trouvait non sur l'emplacement de l'Exposition, mais à Chicago même. La salle pouvait contenir environ quatre mille personnes, dont trois mille assises. Elle était bien remplie le jour où la Science Chrétienne fut présentée. Onze Scientistes Chrétiens choisis par Mrs. Eddy et Le Conseil des Directeurs, lurent chacun un travail qui avait préalablement obtenu l'approbation d'un comité. On eût désiré entendre Mrs. Eddy, mais au lieu d'aller à Chicago, elle y envoya le juge Septimus J. Hanna, rédacteur de The Christian Science Journal et plus tard Premier Lecteur de L'Église Mère; Mrs. Eddy avait préparé un travail que le juge Hanna fut chargé de lire au Parlement des Religions, qui siégea quelques jours plus tard. Un des assistants a déclaré que ce travail « suscita l'approbation et l'admiration d'un auditoire considérable. »
[Extrait de la Christian Science Sentinel du 12 octobre 1935]
Dans la Californie septentrionale, la question suivante fut posée un soir par le speaker d'un studio d'émission: « Si vous ne pouviez sauver de la destruction que les trois meilleurs livres du monde, quel serait votre choix? »
La personne à qui la parole était donnée répondit en ces termes: « Il existe sans doute trois livres d'une valeur exceptionnelle, mais dans ce domaine qui pourrait prononcer un jugement infaillible? Mon opinion personnelle n'aurait peut-être pas votre approbation; aussi vais-je prier tous ceux qui m'écoutent — quels que soient leur âge, leur éducation et leur position sociale — d'écrire la réponse à cette demande. »
Les réponses devaient naturellement être envoyées au studio. Celui qui était chargé de la radiodiffusion donna les explications suivantes: « En vous demandant votre avis, j'ai un but autre que la simple curiosité. La question posée peut nous engager à lire de meilleurs livres et à connaître une littérature qui nous est encore étrangère. Personne n'imagine que les suffrages ainsi recueillis permettront d'arriver à une conclusion définitive, mais là n'est pas l'essentiel. Ce qui importe, c'est que nous apprenions tous à mieux connaître les bons livres, et à y trouver l'inspiration sans laquelle il n'est pas de vie bien ordonnée. »
Quatre semaines plus tard, la même personne radiodiffusait l'avis suivant: « Notre concours au sujet des livres se termine ce soir, et vous entendrez tout à l'heure les titres des gagnants. » Pour commencer, il fut donné lecture de certains passages empruntés aux lettres reçues; on y remarquait, outre le nom des trois livres choisis, quelques commentaires intéressants. En voici un exemple: « Je choisis d'abord la Bible, non pas à cause de ses doctrines, mais pour la musique exquise de sa poésie et l'extrême beauté de ses simples récits qui n'ont jamais été surpassés. » Une autre personne désignait également la Bible en première ligne et motivait ainsi son choix: « La Bible, d'après laquelle on pourrait reconstruire la religion. » Citons encore ce passage extrait d'une troisième lettre: « Je choisis la Bible, Science et Santé avec la Clef des Écritures, par Mary Baker Eddy, et le Voyage du Chrétien. Sur l'océan de la vie, ces trois livres seraient la boussole et la carte grâce auxquelles nous pourrions arriver à bon port. Il est déjà prouvé que ces livres sont d'une valeur incalculable pour les lecteurs sincères et réceptifs; c'est pourquoi, même si tous les autres ouvrages étaient détruits et que le monde n'eût plus que ces trois volumes, il pourrait y trouver la purification mentale et morale, l'inspiration pleine de joie, et le salut véritable. »
On annonça ensuite le résultat du vote. Il était parvenu en tout 1 730 réponses, ce qui faisait un total de 5 190 votes. Près d'un millier d'ouvrages avaient été mentionnés. La première place revenait naturellement à la Bible, qui obtenait 1310 voix. Autrement dit, les trois-quarts des votants considéraient la Bible comme le livre ayant le plus d'importance. Le dictionnaire eut la seconde place, et Science et Santé avec la Clef des Écritures la troisième, avec 587 voix. Après les gagnants, ce furent l'œuvre de William Shakespeare, une Encyclopédie, et un ouvrage sur l'histoire générale qui obtinrent respectivement le quatrième, le cinquième et le sixième rang.
[Extrait de la Christian Science Sentinel du 26 octobre 1935]
The Christian Science Monitor est souvent l'objet de louanges; il est aussi en butte à des critiques formulées par ceux qui ne partagent pas ce qu'ils croient être ses vues. Les critiques constructives sont les bienvenues; les critiques auxquelles manque ce caractère reçoivent une réponse fournie de bon gré.
Une chose importe énormément: les lecteurs du Monitor devraient se rendre compte que dans le même journal les colonnes des nouvelles et la page des éditoriaux ont des fonctions différentes. Le fait est que souvent les lecteurs qui formulent des critiques n'ont pas observé cette distinction. Maintes fois des correspondants attribuent au Monitor le soutien d'une opinion ou d'une ligne de conduite donnée, alors que le Monitor s'est borné à reproduire des nouvelles dont les lecteurs ont besoin s'ils veulent être bien informés. Les colonnes des nouvelles ne reflètent pas les opinions de la rédaction. Elles enregistrent les nouvelles d'une manière objective, en tenant compte de leur importance dans le domaine social.
Si les paroles du Sénateur A ou du Gouverneur B sont citées et que le lecteur ne soit pas d'accord avec ces paroles, il n'en devrait pas conclure qu'il ne peut plus lire son journal. Le Monitor doit normalement imprimer les nouvelles qui sont vraiment des nouvelles, c'est-à-dire qui ont assez d'importance pour mériter une place dans ses colonnes, que ces nouvelles soient ou ne soient pas d'accord avec les vues de la rédaction.
Parmi nos lecteurs peu soutiendraient l'opinion suivante: étant donné les affiliations politiques, religieuses ou sociales des personnes en cause, le Monitor ne devrait ni publier des choses importantes à leur sujet, ni mentionner leurs vues ou rendre compte de leurs discours. La plupart des lecteurs refuseront de tenir le Monitor pour instable alors qu'il soutient ce qui est juste et constructif dans les actes du gouvernement, quel que soit le parti au pouvoir — alors qu'il s'abstient de critiquer d'une manière précipitée des propositions qui n'ont point encore été mises à l'épreuve.
Outre les nouvelles et les articles politiques, importants pour ceux qui veulent comprendre les problèmes nationaux ou internationaux, le Monitor contient une foule de choses utiles et intéressantes. Il nous renseigne sur des sujets variés; il a des pages et des départements spéciaux, des articles instructifs, une page intitulée The Home Forum; et tous ces éléments ont pour but de suppléer aux divers besoins de lecteurs très divers. Bien des gens s'abonnent au Monitor à cause de tel ou tel sujet qui les attire spécialement. Il ne faut guère s'attendre à ce que les abonnés lisent leur journal d'un bout à l'autre, car ce n'est pas ainsi qu'on en use avec les quotidiens. En général, le lecteur parcourt les pages et lit ce qui l'intéresse particulièrement.
Une chose est certaine: la grande majorité de ceux qui lisent le Monitor— et ce nombre renferme des non-Scientistes — aurait bien de la peine à se passer du Monitor. Lequel d'entre nous se résignerait facilement à en être privé? Nous reconnaissons que le Monitor jette des flots de lumière sur les conditions et la situation du monde; c'est en quelque sorte un réflecteur qui discerne, sonde, analyse, qui montre la voie permettant d'abandonner le mal pour le bien, les ténèbres pour la lumière. Ceux qui y collaborent forment une cohorte de travailleurs fidèles et dévoués; hommes et femmes, tous désirent rendre les meilleurs services possibles; ils s'efforcent de discerner le but que notre Leader avait en vue lorsqu'elle fonda le Monitor, le destinant « à propager intégralement la Science qui opère sans s'épuiser » (The First Church of Christ, Scientist, and Miscellany, p. 353).
Les fruits qu'apporte la visite presque quotidienne du Monitor sont parfois dûment reconnus. Voici ce qu'écrit un lecteur qui n'est pas Scientiste Chrétien:
Bien qu'ils ne cadrent guère avec ma propre philosophie, les éditoriaux du Monitor sont toujours instructifs et en général convaincants... Il me semble qu'en ce qui concerne le public, la valeur réelle du Monitor se trouve moins dans ces formes spéciales de service que dans l'effet produit sur ses lecteurs par le journal tout entier. A mon sens, le Monitor développe une manière de penser et de sentir véritablement internationale; il nous rappelle sans cesse que nous sommes citoyens non seulement des États-Unis, mais du monde, de l'univers; il démontre le fait important que la vie journalière peut être fort intéressante si l'on en exclut toute incursion mentale dans les sphères souillées du crime; il manifeste un humour subtil; et par-dessus tout, il accorde aux choses de l'esprit leur place légitime dans la vie de chaque jour.
Un rédacteur déclare que la nouvelle colonne intitulée The World's Day est « fort attrayante » et « s'impose à l'attention. » Une personne qui s'occupe d'une école où l'on forme des journalistes atteste que le Monitor est apprécié dans ce milieu-là et y rend des services. Un correspondant qui lors d'un séjour à l'étranger, avait reçu le Monitor envoyé par une connaissance, répondit en ces termes:
Votre journal m'apporte non seulement des informations, mais de l'inspiration et de la force spirituelle... Je ne puis que vous féliciter de ce que dans le domaine religieux vous appuyez sur ce fait: la pensée seule... peut faire sortir l'humanité des ténèbres... du matérialisme, de l'ignorance, d'un nationalisme excessif, de l'antagonisme racial et de l'intolérance.
Une personne qui reçoit notre quotidien dans les îles Samoa, où elle réside, dit que le Monitor a « du flair pour les nouvelles, » et l'en félicite: il imprime des renseignements qui conservent leur fraîcheur pendant des années. « Cette caractéristique est une des plus précieuses qu'offre le Monitor. » Un habitant de l'Alaska écrit au sujet de notre quotidien: « C'est la seule chose qui nous apporte des informations intéressantes sur le vaste monde; » un autre correspondant a spécialement remarqué dans le numéro du 3 juin la colonne intitulée The March of the Nations, et dit à ce sujet: « L'amour exprimé dans ces lignes devrait suffire pour mettre à jamais fin aux guerres; il a changé mon nationalisme intense en un sentiment d'amour fraternel. »
[Extrait de la Christian Science Sentinel du 2 novembre 1935]
Parmi ceux qui lisent cet Avis, tous n'auront pas directement besoin des informations données; pourtant il est bon que chacun connaisse quelque peu les lois qui règlent d'une part la possession des manuscrits, lettres, notes, etc., d'autre part la propriété de leur contenu.
Selon le droit coutumier, toute lettre devient physiquement la propriété de son destinataire; mais s'il s'agit d'une correspondance personnelle, les droits littéraires de la lettre continuent d'appartenir à son auteur. A moins que ce dernier ne l'y autorise, le destinataire n'a pas le droit de copier ou de publier la lettre qu'il détient. Si le scripteur est décédé, c'est son plus proche parent, son héritier, ou telle personne que son testament désigne comme administrateur, qui ont exclusivement le droit de copier ou de publier les manuscrits dont il est l'auteur. Ceux qui détiennent des documents inédits ne sont légalement autorisés à les reproduire ou à en vendre des copies que s'ils obtiennent d'abord l'autorisation d'agir ainsi. A moins d'une adjudication de la propriété littéraire, personne n'a le droit de publier in extenso une lettre ou un manuscrit, sinon l'auteur ou ses héritiers.
Néanmoins, si celui qui écrit le fait en vertu de ses fonctions ou parce qu'il est employé, les droits littéraires du texte ne sont pas à lui, mais à la maison qu'il dirige ou au chef qui l'emploie. Par conséquent, le fonctionnaire ou l'employé qui prépare un document n'a pas le droit d'en garder une copie pour son usage personnel, à moins que la maison ne l'y autorise. Mais évidemment celui qui détient la propriété littéraire d'une lettre ou d'un document dont il voudrait avoir une copie a le droit d'obtenir cette copie en en payant le coût. Par contre, si la personne qui possède un manuscrit le fait imprimer, copyrighter et répandre sans adjudication préalable ou sans avoir obtenu l'autorisation de ceux qui en ont la propriété littéraire, elle risque de s'attirer un procès.
En ce qui concerne des documents inédits, les droits littéraires de l'auteur — de ses héritiers, de ses administrateurs ou cessionnaires — sont perpétuels, à moins qu'il n'ait écrit comme mandataire. Tant qu'un ouvrage n'est ni copyrighté ni publié, la loi protège perpétuellement la propriété littéraire des ayants droit. Par contre, une fois que l'ouvrage est pourvu d'un copyright (et seuls les détenteurs des droits littéraires peuvent légalement faire copyrighter un écrit), il est protégé jusqu'à l'expiration du copyright et de ses renouvellements possibles; après quoi, les droits littéraires tombent dans le domaine public et le document peut être réimprimé et mis en circulation par n'importe qui.
Il ressort de tout ceci que les Scientistes Chrétiens, comme d'autres personnes, doivent se garder de copier les lettres ou les documents inédits dont la propriété littéraire est en d'autres mains; ils ne doivent pas davantage copier des écrits publiés et copyrightés, tant que le copyright est en vigueur. Par exemple, les ouvrages de Mrs. Eddy et les périodiques de la Science Chrétienne sont protégés par un copyright; il ne faut donc pas les copier sans l'autorisation des détenteurs du copyright. Les manuscrits et les lettres inédites de Mrs. Eddy ne doivent pas être copiés du tout à moins d'une autorisation préalable des Administrateurs testamentaires de Mary Baker Eddy, qui détiennent la propriété littéraire de ces documents.
De même, les notes ou les autres écrits d'un professeur sont protégés: personne n'a le droit de les copier ou de les répandre sinon le professeur lui-même, ses héritiers ou cessionnaires. Les lettres des praticiens rentrent dans la même catégorie, et leur auteur seul peut légitimement les reproduire.
[Extrait de la Christian Science Sentinel du 16 novembre 1935]
Depuis de longues années, les Délégués à la Presse n'ont cessé d'être un rempart pour la Cause de la Science Chrétienne. Leur institution date de 1898, et de progrès en progrès, le domaine de leur activité s'est élargi; tandis qu'au début il fallait surtout répondre à de faux exposés ou à des critiques portant sur les enseignements, le caractère et la vie de notre Leader, il se présente à l'heure actuelle une foule d'occasions de rendre service à l'humanité. Aujourd'hui par exemple, les Délégués à la Presse préparent ou surveillent des centaines de radiodiffusions que divers postes émetteurs font parvenir dans toute l'étendue des États-Unis, du Canada et de l'Australie.
On apprendra avec plaisir que depuis quelque temps, le bureau bostonien du Délégué à la Presse peut se servir pour ses radiodiffusions du poste émetteur à petites ondes W1XAL. La chose est d'autant plus appréciée que le poste à petites ondes est mis au service des œuvres éducatives et philanthropiques et ne fait aucune place à la réclame; en outre, comme l'a expliqué The Christian Science Monitor du 5 octobre 1935, ses émissions franchissent les plus grandes distances.
Les diffusions du poste émetteur à petites ondes W1XAL, situé à Boston, sont perçues dans un rayon d'environ seize kilomètres. A partir de cette distance et jusqu'à trois cent vingt kilomètres, l'audition n'est pas nette, car les petites ondes ou ondes courtes « enjambent » certaines zones. A partir de trois cent vingt kilomètres, on peut de nouveau s'attendre à ce que les sons soient nettement transmis, mais le poste W1XAL ne peut naturellement être capté que par les appareils récepteurs à petites ondes. On estime qu'aux États-Unis, le nombre de ces appareils dépasse le million, et qu'il existe plus de deux mille postes émetteurs à petites ondes; et ces chiffres tendent à s'accroître.
Par l'intermédiaire du Chef des Délégués à la Presse, L'Église Mère, utilisant le poste émetteur W1XAL, fait chaque dimanche après-midi une radiodiffusion qui dure trente minutes. Ceci date du commencement de décembre 1934; l'heure de la radiodiffusion a parfois varié, mais elle est indiquée de temps en temps dans The Christian Science Monitor.
Pour la première fois, pendant le mois d'août 1935, tous les cultes du dimanche matin ayant lieu à L'Église Mère ont été transmis par petites ondes au moyen de ce poste émetteur; il en fut de même en septembre, mais seulement pour le premier dimanche du mois. A partir du premier dimanche d'octobre, la radiodiffusion a été reportée au culte du soir; et pour la première fois le carillon de L'Église Mère fit partie de l'audition; il est exécuté sur des cloches placées dans la lanterne surmontant le dôme, à soixante-dix mètres au-dessus de la rue.
Parmi les auditeurs, certains ont sans doute été très heureux d'entendre dans leur propre foyer ces cloches qui carillonnaient quelques-uns des beaux cantiques empruntés à l'Hymnaire de la Science Chrétienne. Le carillon fut précédé de quelques explications sur l'étendue des sons fournis par les cloches et sur la manière de carillonner. Les cloches sont au nombre de onze; la plus grosse, qui donne le son le plus bas, pèse environ dix-huit quintaux; et la plus petite qui a le son le plus élevé pèse cent quatre-vingts kilogrammes. Ces cloches sont fixes; elles n'oscillent pas comme celles des carillons anglais, mais on les fait sonner au moyen d'un dispositif où les touches sont remplacées par des leviers et des pédales. La personne qui fait jouer le carillon se tient debout; elle pousse tour à tour les leviers actionnant le battant de telle ou telle cloche, et produit ainsi les notes d'un cantique. Pour transmettre ces sons par radio, on avait placé dans la tour de L'Église Mère originale un microphone dirigé contre la lanterne de l'Annexe.
Rappelons que Mrs. Eddy aimait le son des cloches; elle y avait sans doute été habituée dès l'enfance, car les églises de la Nouvelle-Angleterre plaçaient en général au moins une cloche dans leur clocher construit en briques ou peint en blanc, selon le style « colonial. » Lorsqu'on construisit l'édifice original de L'Église Mère, Mrs. Eddy approuva qu'on y mît un carillon; il s'agissait de cloches tubulaires qui firent leur office pendant une dizaine d'années, jusqu'au moment où l'Annexe fut construite. Quant aux cloches du dôme de l'Annexe, elles sont en usage depuis 1906, époque où le nouvel édifice fut dédié; elles sonnent toujours avant le culte, et souvent aux jours de fête ou dans des occasions spéciales. Ce sont non pas des tubes, mais des cloches de forme classique; la plus grosse d'entre elles sert aussi à sonner les heures marquées par l'horloge contenue dans le dôme; elle porte une inscription moulée qui signifie:
La Première Église du Christ, Scientiste
1906
Fondée sur l'Amour
