Il y a bien des années, après plusieurs opérations, les docteurs déclarèrent que ma mère était incurable. Dans leurs sincères tentatives pour améliorer sa santé, les chirurgiens avaient, semblait-il, tellement déplacé certains organes que la circulation normale était pour ainsi dire impossible. Ma mère savait qu'elle n'allait pas mieux, mais personne ne voulait lui avouer la gravité de son état. Une voisine qui s'intéressait quelque peu à la Science Chrétienne nous conseilla d'en faire l'essai. Ma mère y consentit et fut guérie d'une manière complète et permanente au bout d'une semaine environ. C'est ainsi que la Science Chrétienne entra dans notre foyer; notre mère se trouvait bien et avait très bonne mine, ce qui nous comblait de joie; mais pour ma part je n'aimais pas les moyens employes pour sa guérison. Cependant, quand elle le demandait, je lisais avec elle la Leçon-Sermon indiquée dans le Livret Trimestriel de la Science Chrétienne, parce qu'elle y tenait beaucoup.
Un jour qu'il me semblait ne pouvoir tolérer plus longtemps ces enseignements étranges, je pris Science et Santé avec la Clef des Écritures, par Mary Baker Eddy, et me mis à le lire en y cherchant des erreurs. Dans le chapitre intitulé « La Prière, » je lus certaines déclarations dont j'aurais voulu prouver l'inexactitude. J'étais jeune, mais j'avais souffert pendant des années et bien des fois j'avais en vain demandé à Dieu de faire cesser la douleur. Souvent aussi je L'avais prié de me reprendre à Lui. Je portais des lunettes depuis dix ans environ et je me félicitais d'être ainsi protégé contre la souffrance. Quand je les cassais et que je n'en avais pas d'autres à porter, je devenais très malade. Il semblait que pour éviter de souffrir, il me fallait absolument mes lunettes, aussi résolus-je de mettre la Science Chrétienne à l'épreuve sur ce point-là. Je fermai Science et Santé, plaçai mes lunettes sur ce livre et fis de mon mieux pour que les anciennes douleurs reparussent. Elles ne revinrent pas, et je n'eus plus jamais besoin de lunettes. Cette guérison qui remonte à bien des années a été permanente. Je manquais de foi dans la Science Chrétienne, et ne désirais pas qu'elle me guérît; j'en voulais à cette Science, à celle qui l'à découverte, et je n'étais guère animé d'un esprit d'amour; toutefois cette guérison s'accomplit sans l'aide d'un praticien et sans traitement. Pour moi, ce fut une preuve merveilleuse du fait que Dieu est Amour.
Très lentement, mais d'une manière certaine, la Science Chrétienne est devenue pour moi au cours des années ce qui importe le plus. Aujourd'hui, je ne sais comment je pourrais vivre sans elle, et ma gratitude envers Mrs. Eddy ne peut s'exprimer en paroles. Je suis vraiment reconnaissant au sujet de la Science Chrétienne, de ses activités, et des nombreux bienfaits qu'elle a apportés dans ma vie.
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