Démilitarisation et remilitarisation,— désarmement et réarmement, — tels sont les thèmes que discute fort au long la presse actuelle; mais elle a peu de chose à dire concernant la dématérialisation. Néanmoins cette dernière offre la solution finale de tous les problèmes qu'impliquent les sujets précités. C'est là un fait dont l'évidence s'impose de plus en plus aux Scientistes Chrétiens; en le méditant, ils se rappelleront peut-être que dans Non et Oui (p. 10), Mary Baker Eddy a ce passage: « La possibilité et l'immobilité de la Science Chrétienne dévoilent l'idée vraie,—à savoir, que les discordances de la terre n'ont pas la réalité de l'Entendement dans la Science de l'être; et cette idée,— semblable à l'aiguille aimantée, dématérialisant et spiritualisant les mortels, incline tout espoir et toute foi vers Dieu, car elle se base sur Son omnipotence et Son omniprésence. »
Après tout, qu'est-ce qui produit les « guerres » ou les « bruits de guerres, » et concentre les pensées mortelles sur la possibilité ou l'inévitabilité du recours aux armes? N'est-ce pas la matérialité? A-t-on jamais entendu dire qu'une guerre ait été causée par un penser véritablement spirituel? L'histoire montre que dans la plupart des cas, la guerre est survenue parce que les hommes et les peuples n'observaient pas le premier commandement: « Tu n'auras point d'autres dieux devant ma face. » Les guerres sont fréquemment engendrées par une espèce d'idolâtrie ou culte de la matière, revêtant diverses formes. Par exemple, invoquant de prétendues nécessités matérielles, on se battra pour acquérir de nouveaux territoires, pour accroître une domination politique ou personnelle,— une dictature,— pour ouvrir des débouchés au commerce, ou pour réaliser quelque autre gain matériel. Ce qui donne naissance aux guerres, c'est l'avidité, l'avarice, le culte du pouvoir temporel, l'ambition égoïste, la recherche du prestige et des grandeurs. Toutes ces causes de guerres ont leur source dans la croyance suivante: la matière serait une réalité, par conséquent les gains matériels auraient de la substance et procureraient des satisfactions.
Il s'ensuit logiquement que le meilleur antidote contre la guerre doit être la spiritualisation de la pensée; et ceux qui étudient la Science Chrétienne sont heureux de percevoir déjà dans une certaine mesure que l'Esprit est la seule substance réelle ou durable. Ils s'efforcent constamment de réaliser et de prouver toujours mieux la totalité et la présence constante de Dieu — l'Esprit, l'Entendement. Reconnaître que l'Esprit est suprême, qu'il constitue l'unique source de toutes les idées justes, le seul pouvoir gouvernant l'univers réel et l'homme spirituel, c'est être dans le royaume du penser spirituel et vrai ou ni la guerre ni les disputes ne trouvent de place. Adoptant un point de vue plus spirituel, le genre humain verra diminuer et finalement disparaître les pensées qui produisent la guerre. Alors les nations seront prêtes à forger « de leurs épées des socs de charrues, » et l'on « ne s'exercera plus à faire la guerre. »
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