« La compréhension-Christ de l'être scientifique et de la guérison divine renferme un Principe parfait et une idée parfaite,— Dieu parfait et homme parfait,— comme base de la pensée et de la démonstration. » Cette déclaration de Mary Baker Eddy dans Science et Santé avec la Clef des Écritures (p. 259) répond pleinement au besoin de l'humanité, car elle donne touchant le divin Principe un exposé sur lequel les hommes peuvent fonder leur intelligence de la Vie et grâce auquel ils peuvent démontrer cette intelligence en guérissant tous les maux humains. La nécessité de cette compréhension n'a jamais été plus grande ou du moins plus apparente qu'elle ne l'est actuellement; et depuis l'époque où Jésus-Christ marchait au milieu des hommes, ses enseignements sur la totalité de Dieu et le rapport unissant l'homme à Dieu n'ont jamais été aussi clairement exprimés, comme base de pensée et de démonstration, que dans la révélation de la Science Chrétienne.
Le monde s'aperçoit de plus en plus que tous les phénomènes dont les prétendus sens matériels ont connaissance sont simplement des pensées extériorisées. Il est avant tout nécessaire d'arriver à comprendre l'unique divin Principe démontrable, car cette compréhension formera la base de notre penser et nous permettra de tirer des conséquences justes touchant la cause et l'effet. La Science Chrétienne enseigne et démontre que la seule cause première est Dieu, l'Entendement, que l'effet de cette cause unique est l'idée infinie de l'Entendement, c'est-à-dire l'homme et l'univers. Ce grand fait doit se discerner spirituellement, parce que les sens matériels qui ne sont point dignes de foi, n'attestent que la croyance à un homme et à un univers matériels.
Notre livre de texte, qui illustre de diverses manières le rapport unissant l'homme à Dieu, cite notamment à ce propos le phénomène de la réflexion tel qu'il se produit dans un miroir. Voici ce que nous lisons dans Science et Santé (pp. 515, 516): « Comparez maintenant l'homme devant le miroir à son Principe divin, Dieu. Appelez le miroir la Science divine, et appelez l'homme, la réflexion. Puis remarquez combien, suivant la Science Chrétienne, la réflexion ressemble à son original. Comme votre réflexion paraît dans le miroir, de même, étant spirituel, vous êtes la réflexion de Dieu. »
Cet exemple fut très utile à une personne qui étudiait la Science Chrétienne. Un matin qu'elle s'était éveillée avec un sentiment de trouble mental et physique, elle tourna ses regards vers une glace suspendue vis-à-vis d'elle, et remarqua que les objets reflétés étaient en tous points pareils à leurs originaux. Instantanément la citation ci-dessus se présenta à sa pensée; la vérité curative et réconfortante concernant le rapport de l'homme à Dieu vint remplir sa conscience et chasser promptement tout malaise. Sa gratitude s'accrut lorsqu'elle réalisa le fait suivant: Le miroir et les objets placés dans la chambre avaient été là toute la nuit et il avait suffi d'un rayon de lumière pour les révéler; de même Dieu et l'homme sont toujours en concordance, et la lumière de la Science divine révèle actuellement ce grand fait à l'humanité.
Puisque Dieu est omniprésence, omnipotence, omniscience, omniaction, l'homme doit exprimer par réflexion la vie, le pouvoir, l'intelligence et l'activité. Semblable à l'image renvoyée par le miroir et qui ne peut rien faire d'elle-même, l'homme continue inévitablement son œuvre de réflexion, parce que Dieu est le créateur immuable et infini de toute réalité. Sachant que l'homme est reflet, nous pouvons vaincre la croyance à un corps fatigué, malade, ou à des pensées tristes et craintives. En tant que réflexion, l'homme ne saurait craindre, être en danger, endurer la maladie ou la douleur, subir les atteintes de l'âge ou de quelque autre chose qui puisse éliminer son être soit graduellement soit subitement.
Un Scientiste Chrétien se trouva fort encouragé par la considération du terme « ininterrompu » appliqué au rapport de l'homme à Dieu. Ses méditations lui firent voir que si le rapport entre les vérités fondamentales des mathématiques et les légions de nombres qui s'y rattachent est à jamais ininterrompu, de même la relation de Dieu à l'homme — du divin Principe à son idée — est à jamais ininterrompue.
Comme base de la « guérison divine, » la vérité concernant Dieu parfait et l'homme parfait est infaillible. Nous lisons dans l'Ecclésiaste que l'œuvre de Dieu est complète, qu'on « ne peut rien y ajouter, ni rien en retrancher. » Pourrait-on mieux indiquer que la santé de l'homme est parfaite, immuable? Cet énoncé correspond à la définition de l'homme donnée dans Science et Santé (p. 475) affirmant que l'homme inclut « toutes les idées justes » et « n'a pas une seule qualité qui ne dérive de la Divinité. » Il est impossible qu'un faux argument de douleur ou de maladie reste dans la conscience qui réalise clairement ces faits spirituels.
Au contraire du miroir suspendu à la muraille, le miroir de la Science divine est avec nous où que nous allions. Toujours et partout, nous avons en tant que Scientistes Chrétiens le droit et le devoir d'employer pour notre plus grand bien les vérités de cette Science; ceci s'applique non seulement à nous, mais à tous ceux avec lesquels nous sommes en contact ou sur lesquels reposent nos pensées, car nous ne pouvons espérer réussir en cherchant à utiliser d'une manière égoïste la loi du divin Principe. Si nous entretenons un faux concept de notre prochain, ce concept fera partie de notre conscience et contribuera à nous placer dans une position contre laquelle Paul nous met en garde lorsqu'il dit: « En les jugeant, tu te condamnes toi-même. »
Lorsque c'est un bon mobile qui nous engage à regarder dans le miroir de la Science divine, nous percevons beaucoup plus facilement le bien qui s'y reflète. Tout motif autre que le désir de glorifier Dieu et d'être en bénédiction au genre humain retarderait à coup sûr notre discernement de la vérité. L'égoïsme, la vanité, l'avarice ne peuvent légitimement servir de points de départ pour qui veut vaincre le mal en employant ce qui se voit dans le miroir de la Science divine.
En outre, nous devons sans cesse plonger les yeux dans ce miroir. Il ne suffit pas de voir par intervalles nous-mêmes ou les autres en tant que réflexions de Dieu. Jacques dit qu'on s'abuse soi-même lorsqu'on se contente d'écouter sans mettre en pratique. Il compare cela à l'action d'un homme qui regarderait dans un miroir son visage naturel et s'en irait ensuite, oubliant aussitôt comment il est. Mais plonger avec persévérance ses regards « dans la loi parfaite, la loi de la liberté, » c'est être heureux dans tout ce qu'on accomplit.
Paul fait allusion aux « ambassadeurs pour Christ. » Le mot « ambassadeur » signifie entre autres « représentant d'un souverain, » ce qui implique des responsabilités considérables. Ainsi comme représentants ou ambassadeurs de Dieu, les Scientistes Chrétiens ont une grande responsabilité. Leur devoir est d'exprimer clairement leur compréhension de la bonté et de la perfection divines, afin que Dieu soit glorifié, que l'humanité soit guérie et rachetée. Tâche presque impossible, dit le sens mortel. Tâche absolument nécessaire, mais pleine de joie, dit la Science divine.
    