En un récit bref mais saisissant, le seizième chapitre des Actes décrit l’expérience de Paul et Silas dans la prison où on les avait jetés en les chargeant de liens après les avoir battus sur l’ordre des magistrats. Quoique rien ne justifiât ces outrages, les apôtres ne s’abandonnèrent évidemment pas au ressentiment et ne s’apitoyèrent point sur leur propre sort, car la Bible nous apprend qu’à minuit, étant en prières, ils « chantaient les louanges de Dieu. » La liberté mentale dont témoignait leur conduite s’exprima bientôt d’une manière tangible, car à la suite d’un grand tremblement de terre, les liens des prisonniers furent rompus. Lorsque les apôtres eurent rassuré le geôlier, celui-ci reconnut sans doute que Paul et Silas connaissaient la vérité rédemptrice, car il se jeta à leurs pieds et les implora en disant: « Seigneurs, que faut-il que je fasse pour être sauvé? »
Parmi ceux qui ont eu recours à la Science Chrétienne pour résoudre des problèmes impliquant la guérison d’un corps malade ou d’affaires en mauvais état,— peut-être aussi la libération de certaines habitudes coupables, dégradantes et tyranniques,— beaucoup ont trouvé une leçon et une inspiration dans ces paroles du geôlier. Nous pouvons y relever deux points très importants: cet homme reconnaissait que son salut ne pouvait se faire par substitution; il admettait aussi qu’afin d’être sauvé, il lui fallait exprimer une activité juste. « Que faut-il que je fasse... ? » demanda-t-il. Le geôlier avait-il entendu parler des œuvres admirables par lesquelles Jésus-Christ attestait son message de paix et de bienveillance? Avait-il été frappé par le fait que dix lépreux s’étaient trouvés guéris tandis qu’ils se rendaient auprès des sacrificateurs pour obéir à l’ordre du Maître? Savait-il qu’un aveugle avait recouvré la vue après avoir suivi les instructions de Jésus en lavant au réservoir de Siloé la boue qui couvrait ses yeux? En tout cas, Paul et Silas purent voir que le geôlier était prêt à collaborer activement à son propre salut.
Si ceux qui s’adressent à la Science Chrétienne pour être affranchis des liens du péché, de la maladie, de la crainte, du dénuement ou de toute autre inharmonie indiquent qu’ils désirent sincèrement faire leur part, la chose est d’un bon augure. Le faux sens matériel du moi est essentiellement égoïste: il voudrait que d’autres fissent son travail; par contre si le solliciteur est prêt à coopérer, cette attitude prouve qu’il est sensible à la loi toujours opérante de l’Amour, source de la guérison. Maintes fois cette réceptivité a suffi pour permettre au patient d’obtenir une guérison rapide, alors que son cas avait défié les efforts des chirurgiens et des docteurs.
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