Quand la nuit a pris fin et que paraît la première lueur de l’aurore, les oiseaux font entendre en guise de salut leur doux gazouillement. Ce chœur est en quelque sorte une expression de joie occasionnée par la fuite des ténèbres et l’arrivée de la lumière.
Les mortels à leur tour devraient recevoir avec gratitude les moindres pensées qui leur annoncent l’amour et le pouvoir de Dieu, et souhaiter consciemment la bienvenue à ces messages. Le sens mortel dit parfois que nous sommes plongés dans les ténèbres, dans des croyances pénibles et douloureuses,— péché, pauvreté, maladie, chagrin,— et que nous n’avons ni le temps ni l’occasion de nous attendre à l’Amour divin et à sa manifestation. Mais il nous faut seulement comprendre que « maintenant » appartient déjà à l’Amour, et que seules notre impatience, notre ignorance ou notre crainte peuvent nous cacher cette sainte présence.
Jésus se tenait auprès du tombeau de Lazare. Il était venu là pour prouver d’une manière admirable sa connaissance de Dieu, pour montrer que la vie triomphe de la mort. Influencée par le témoignage des sens matériels, Marthe ne pensait qu’au sépulcre dans lequel Lazare gisait depuis plusieurs jours. Malgré toutes les preuves qu’elle avait eues du pouvoir de Dieu, sa foi vacillante et sa compréhension imparfaite ne percevaient que faiblement le Christ — la lumière de la Vérité qui dissiperait les ténèbres de la mort. Le découragement de Marthe s’exprima par cette phrase: « Seigneur,... il est là depuis quatre jours. » Cette suggestion de l’entendement mortel n’impressionna nullement Jésus. Il répondit avec une conviction fondée sur Dieu, et ses paroles significatives peuvent encore aujourd’hui nous servir d’avertissement: « Ne t’ai-je pas dit que, si tu crois, tu verras la gloire de Dieu? » En face de ce témoignage fidèle, les ténèbres et la tombe perdirent leur semblant de pouvoir, et Lazare fut rendu à la vie.
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