[Extrait de la Christian Science Sentinel du 2 février 1935]
La dédicace de l’édifice d’une église filiale est un événement qui réjouit le cœur des membres. Depuis nombre d’années, les églises Scientistes Chrétiennes ont coutume de ne pas dédier leur édifice avant qu’il soit entièrement payé. Mrs. Eddy formula cette règle lorsqu’elle écrivit à l’une de ses étudiantes ce passage reproduit dans la Christian Science Sentinel du 14 octobre 1905 (p. 104): « Si votre église a rempli les formalités légales, votre édifice devrait être dédié lorsqu’il est payé. Puissent les riches bénédictions du ciel couronner vos fidèles labeurs; puissent l’unité et la louange demeurer dans vos murs et dans vos cœurs. »
Évidemment, pour l’église filiale qui s’apprête à consacrer son édifice, la manière de procéder se décide à la majorité des suffrages; mais une fois la décision prise, il importe que tous les membres s’appliquent avec zèle et sincérité à la réalisation d’un objectif extrêmement désirable, savoir, la consécration de l’édifice, franc de dettes, au service de Dieu. En effet, le gouvernement démocratique des églises Scientistes Chrétiennes implique que la minorité se conformera aux décisions résultant d’un vote exécuté en assemblée générale conformément aux statuts.
Les Scientistes Chrétiens savent qu’il est juste de faire des efforts sérieux pour rendre possible la dédicace de leur édifice; mais ils constatent aussi qu’il est bon de s’avancer vers ce but d’une manière raisonnable et bien ordonnée, en évitant toute précipitation. Ainsi un édifice servant aux cultes ne devrait pas être dédié tant que les emprunts qui ont peut-être été négociés en sa faveur sous le nom de telle ou telle personne n’ont pas été remboursés. Il se peut que dans certains cas, une personne contracte de son propre gré et en prenant toute la responsabilité de son acte, un emprunt individuel qui la mette à même de donner plus que ne le permettraient sur le moment ses capitaux disponibles. C’est là une question qui la regarde. Mais si l’on s’en rapporte aux paroles de Mrs. Eddy, les obligations financières de l’église, contractées soit en son nom soit au nom de ses membres, doivent être remboursées avant que la dédicace puisse avoir lieu.
Parfois une autre question se présente: l’église qui compte installer des orgues peut-elle être dédiée lorsqu’elle n’a pas encore cet instrument? A cette demande, les Directeurs de L’Église Mère ont répondu: Oui. Tout ce qui est nécessaire aux cultes doit se trouver dans l’édifice avant la dédicace; mais pour la musique, on peut employer le piano au lieu des orgues, soit temporairement soit d’une manière permanente.
Lorsque les membres d’une église songent à la bénédiction de Mrs. Eddy, ils sont véritablement guidés par une promesse lumineuse; ils peuvent adopter des méthodes justes pour parvenir à consacrer leur édifice franc de dettes.
[Extrait de la Christian Science Sentinel du 23 février 1935]
Les Scientistes Chrétiens n’apprendront pas sans intérêt que la maison portant le numéro 23, Paradise Road, à Swampscott, Massachusetts, où Mrs. Eddy qui s’appelait alors Mrs. Patterson, résida en 1866, est dès maintenant ouverte au public. Cet immeuble, qui appartient à la Fondation Longyear, de Brookline, Massachusetts, a récemment été remis à neuf par les soins des Administrateurs; on l’a meublé d’une manière qui rappelle l’époque où Mrs. Eddy y occupait quelques chambres.
Le Conseil des Directeurs de l’Église de la Science Chrétienne a prêté à la Fondation Longyear certains meubles destinés à cette maison, notamment un lit et trois chaises qui furent employés par Mrs. Eddy lorsqu’elle habitait Pleasant View, Concord, New-Hampshire. D’autres petits objets provenant de sa chambre dans l’Église Mère originale,— chambre que Mrs. Eddy fit fermer en 1908,— ont également été prêtés par les Directeurs pour aider à garnir l’appartement de Paradise Road. Parmi les autres meubles offrant un intérêt historique — meubles que les Administrateurs ont acquis ou possédaient déjà— citons le secrétaire qui se trouvait dans le bureau d’Asa G. Eddy lorsque celui-ci, comme praticien de la Science Chrétienne, exerçait l’art de guérir, avant son mariage avec la Fondatrice de la Science Chrétienne. On a placé dans ce secrétaire ce qu’on peut appeler la première case postale de la Science Chrétienne: une boîte qui reçut paraît-il les commandes de Science et Santé lorsque ce livre sortit de presse.
Mrs. Eddy habita cette maison à une époque qui marque dans sa carrière. Elle se montra une épouse fidèle, une bonne ménagère, une amie dévouée; elle étudiait la Bible avec zèle et fréquentait assidûment l’église. Elle écrivait pour les journaux de la localité et s’intéressait activement aux sociétés de tempérance. C’est de cette maison qu’un jeudi soir, le 1er février 1866, elle sortit avec des amis pour se rendre à Lynn, Massachusetts, où avait lieu une réunion de tempérance. En chemin, elle fit une mauvaise chute sur la glace à l’angle de Market et d’Oxford Streets, Lynn. Soignée dans une demeure voisine où elle passa la nuit, elle fut transportée le 2 février dans la maison de Paradise Road, où des amis vinrent la voir alors qu’on désespérait de sa vie. Trois jours après l’accident, un dimanche, elle lut, selon son propre témoignage, le récit de la guérison du paralytique par Jésus. Touchant cette remarquable expérience, elle s’est exprimée comme suit: « Je perçus consciemment l’accord perdu de la Vérité (la guérison de jadis), venant de l’Harmonie Divine et faisant vibrer sa douce musique. Ce fut pour moi une révélation de la Vérité,— de Dieu; et la Science, expliquant le Principe de cette Harmonie Divine, me permit de la comprendre, de systématiser et de démontrer la Vérité » (The Christian Science Journal, Juin 1887). Dans sa biographie de Mary Baker Eddy, Sibyl Wilbur nous apprend que la patiente « sortit de son lit, se vêtit et entra au salon... » Par la puissance divine, elle avait surmonté les effets immédiats de son accident; dès lors elle se consacra à une double tâche: parvenir à comprendre le divin Principe qui avait produit cette guérison, et formuler cette compréhension pour pouvoir en faire bénéficier l’humanité souffrante.
A ceux qui aiment Mrs. Eddy, les simples chambres mentionnées plus haut rappelleront bien des souvenirs; Paradise Road est situé non loin des Rochers Rouges de Lynn, où notre Leader aimait à s’asseoir pour méditer; près de là se trouve également la maison de Broad Street, Lynn, où les visiteurs peuvent voir la chambre mansardée dans laquelle Mrs. Eddy termina le manuscrit de Science et Santé.
