Quels trésors d'inspiration se révèlent à quiconque étudie pieusement la Bible et médite la vie sublime et les grandes œuvres de Jésus-Christ! Pendant les trois ans que dura son ministère public, plus qu'aucun autre homme le Maître honora Dieu et fit du bien tant à ses ennemis qu'à ses amis. Quoique « méprisé, abandonné des hommes, » selon les termes employés par Ésaïe, il ne céda jamais à des pensées de vengeance ou de découragement; il fut méconnu et calomnié, mais il refusa de s'accuser ou de faire un pas en arrière; il servit de cible aux injures des hypocrites dont il démasquait et condamnait les mauvaises croyances; pourtant il ne rendit jamais le mal pour le mal, et lorsque les Juifs voulurent le lapider il put s'éloigner sans qu'on le touchât.
Les ennenmis du Maître cherchaient à le détruire, lui et la vérité qu'il enseignait; ce désir inhumain se traduisait par une haine, un mépris, des moqueries et des persécutions inouïs. Cependant Jésus n'était pas effrayé; il allait de lieu en lieu, faisant du bien; il guérissait le péché, l'affliction, les maladies de tous genres; et dans certains cas il ne s'agissait pas seulement d'une personne, mais de multitudes qui obtenaient la guérison. La mer en fureur redevint calme, les morts ressuscitèrent, les aveugles recouvrèrent la vue, les foules furent nourries; en même temps Jésus lui-même exprimait la force et le renouvellement véritables. Jamais il ne fut spirituellement épuisé; jamais il ne manqua de sagesse, de capacité, de santé, de force, pour entreprendre et compléter un dessein louable. D'après ce que nous savons, Jésus ne souffrit point de maladie ou de faiblesse par suite de son travail de guérison continu; jamais il n'éprouva la nécessité d'une longue période de repos après avoir surmonté le mal par le bien. Comme il comprenait spirituellement la nature de Dieu et l'individualité réelle de l'homme, l'humble Nazaréen pouvait avoir recours à l'Esprit qui le fortifiait immédiatement; aussi jouissait-il d'une vigueur et d'une harmonie sans cesse renouvelées.
Où Jésus puisait-il ses forces? La source sur laquelle il comptait n'a jamais été découverte par les théories médicales, la théologie scolastique ou la philosophie humaine; par contre Mary Baker Eddy, Découvreuse et Fondatrice de la Science Chrétienne, a révélé cette source à tous les hommes et pour tous les temps. Dans l'ouvrage intitulé Non et Oui (p. 36), elle élucide un point capital touchant le Christ: «Le Christ réel n'était pas conscient de la matière, du péché, de la maladie et de la mort; il n'était conscient que de Dieu, du bien, de la Vie éternelle et de l'harmonie. » Elle montre aussi comment Jésus recourait à son individualité supérieure, à son unité avec Dieu, pour trouver sans cesse le repos et la restauration: « Le Jésus humain avait recours à son moi supérieur et à sa relation avec le Père, et pouvait se reposer des épreuves irréelles dans la réalité et la royauté conscientes de son être, — tenant le mortel pour irréel et le divin pour réel. En se retirant du moi matériel vers le spirituel, il était fortifié, et prêt à triompher du péché, de la maladie et de la mort. »
Celui qui étudie la Bible demandera peut-être: Les humains peuvent-ils actuellement trouver leur moi spirituel et se réfugier dans ce sanctuaire pour être fortifiés; ou bien la chose n'était-elle possible qu'à Jésus? La Science Chrétienne répond affirmativement à la première de ces questions; elle enseigne que la véritable individualité de l'homme n'est jamais dans le mal, dans la matière ou le prétendu entendement mortel, mais se trouve seulement en Dieu, dans l'Entendement divin. « Prétendre à un moi séparé de Dieu, c'est nier la filialité spirituelle de l'homme en revendiquant un autre père. » Ainsi s'exprime Mrs. Eddy à la page 183 de Miscellaneous Writings. La fausse croyance en un moi matériel et corporel, séparé de Dieu, doit être détruite; il faut reconnaître et comprendre l'individualité réelle de l'homme, immortelle et parfaite, réflexion de Dieu. Cette inestimable compréhension s'acquerra plus facilement si l'on étudie sans parti pris Science et Santé avec la Clef des Écritures et les autres ouvrages de notre Leader, ainsi que la Bible. Selon la Science Chrétienne, les œuvres du Chrétien par excellence n'étaient point des actes surnaturels que lui seul pouvait accomplir, mais des démonstrations bien définies du pouvoir divin qui devront tôt ou tard être répétées par tous les hommes.
Les paroles et les œuvres de Jésus-Christ, notre Conducteur, offrent à chacun des leçons inappréciables. Si nous observons fidèlement ses commandements, nous devons penser et vivre à son exemple; et dans la mesure où nous en sommes capables, nous devons accomplir ce que lui-même accomplissait. Jésus s'exprima clairement sur ce point lorsqu'il déclara: « En vérité, en vérité, je vous le dis, celui qui croit en moi fera aussi les œuvres que je fais; il en fera même de plus grandes, parce que je vais auprès du Père. »
Combien de fois n'a-t-on pas dit qu'une personne qui doit reprendre des forces y parviendrait soit en changeant de climat ou d'altitude, soit en faisant usage de certains alimets, de toniques ou de remèdes; et malheureusement on a parfois recommandé l'usage de boissons alcooliques. Quel contraste entre ces croyances matérielles avec leurs résultats mauvais ou incertains, et la méthode éminemment pratique par laquelle Jésus obtenait des résultats infaillibles! Le Maître priait, et sa prière était celle de la compréhension, de la réalisation; il connaissait la vérité de l'être qui à son tour le fortifiait.
Le sixième chapitre de Luc nous apprend que « Jésus alla sur la montagne pour prier; et.il passa toute la nuit à prier Dieu. » Peu de temps après, lui-même et ses disciples furent rejoints par une foule de gens qui désiraient la guérison: «Toute la multitude cherchait à le toucher, parce qu'il sortait de lui une force qui les guérissait tous. »
D'après les croyances médicales actuelles, un homme infirme depuis trente-huit ans ne pourrait guère se rétablir qu'à la longue; et une femme courbée depuis dix-huit ans ne devrait pas s'attendre à recouvrer sans délai, avec sa tenue normale, la santé, la liberté et la force; néanmoins, grâce à la méthode chrétiennement scientifique employée par Jésus-Christ, et élucidée aujourd'hui par la Science Chrétienne, le paralytique de Béthesda et la femme qui vint vers Jésus alors qu'il enseignait dans la synagogue, recouvrèrent immédiatement leur santé normale.
Par l'étude et l'application systématiques de leur religion, les Scientistes Chrétiens acquièrent une connaissance pratique du rapport existant à jamais entre Dieu et l'homme. Dieu, le créateur, est l'Entendement infini; l'homme, Sa représentation spirituelle complète, est l'idée composée dans laquelle sont incluses toutes les idées de Dieu. Étant l'idée spirituelle de Dieu, l'homme n'est point cause ou source: il est le reflet de la seule et unique cause, de l'Entendement divin. L'Entendement divin, l'Ame, est la conscience infinie. Dieu est éternellement conscient de Ses propres idées; et nous voyons ainsi l'unité éternelle qui subsiste entre la cause et l'effet, le Principe et l'idée, Dieu et l'homme. Une idée ne saurait être séparée de l'Entendement qui la conçoit.
Dans une de ses épîtres, l'apôtre Paul dit que «l'homme intérieur se renouvelle de jour en jour. » Notre intelligence de la création divine se renouvelle constamment par la connaissance des idées de Dieu. Quiconque étudie la Science Chrétienne a le bonheur de pouvoir utiliser, ici même et dès maintenant, les grands bienfaits de ce renouvellement spirituel qui se manifeste par le repos, le rétablissement, la restauration. Pour atteindre aux résultats désirés, il est nécessaire de penser selon la justice. Le disciple doit s'efforcer d'obtenir et de garder la conscience positive de l'union qui existe éternellement entre le divin Principe ou l'Amour et Son idée spirituelle, l'homme. Chacun devrait cultiver la spiritualité, faire des efforts sincères pour abandonner les péchés volontaires ou les fautes cachées, et s'approcher chaque jour davantage de la norme parfaite et divine que Jésus-Christ a promulguée en ces termes: « Soyez donc parfaits, comme votre Père céleste est parfait. » Dans la proportion où il parviendra à ce but mental et spirituel, le disciple sera capable d'utiliser le pouvoir divin; il connaîtra par expérience le rétablissement immédiat, la guérison parfaite et le salut.
Dans The First Church of Christ, Scientist, and Miscellany (p. 160), Mrs. Eddy écrit: « Vivre de manière à maintenir la conscience humaine en rapport constant avec le divin, le spirituel et l'éternel, c'est individualiser la puissance infinie; et ceci est la Science Chrétienne. »
