La Science Chrétienne fait actuellement une chose qui demande beaucoup de courage: elle déclare au monde la perfection de Dieu et celle de toute Sa création, en face de ce qui paraît être l'imperfection générale. Dans le monde entier, la maladie, le péché et la mort semblent être en évidence. D'après le témoignage du sens matériel, le règne végétal et le règne animal offrent à chaque instant le spectacle de la désagrégation et de la corruption. Mais malgré tous les arguments présentés par ce sens matériel, la Science Chrétienne persiste à dire que Dieu est parfait et que Son univers reflète Sa perfection. Le sceptique sera enclin à railler les assertions de la Science Chrétienne. Par contre, ceux qui croient vaguement en Dieu, mais ne savent pas grand-chose concernant Dieu et Sa création, demanderont peutêtre qu'on les éclaire: ils désireront comprendre comment on peut soutenir d'une manière scientifique la perfection de l'être, ce grand fait divin.
Mrs. Eddy, Découvreuse et Fondatrice de la Science Chrétienne, affirme que Dieu est le bien infini — qu'Il est l'Entendement ou l'Esprit infini. A quelle conclusion logique ceci nous conduit-il? A l'impérissable vérité que le bien seul est réel; que l'Entendement et sa manifestation ou ses idées sont seuls réels. Or soutenir que le bien seul est réel, c'est admettre que la perfection est seule réelle. En outre, puisque Dieu, le bien, est Entendement, Sa création d'idées doit être parfaite. Notre Leader écrit à la page 353 de Science et Santé avec la Clef des Écritures: « La perfection est la base de la réalité. Sans perfection, il n'est rien d'absolument réel. » Ainsi quiconque admet que Dieu est le bien infini doit nécessairement en conclure que tout ce qui existe réellement est parfait et le restera toujours.
L'homme réel ou spirituel est parfait. Il ne saurait être autre que parfait puisqu'il est l'idée de l'Entendement, de Dieu. Mais il faut bien comprendre que ceci ne s'applique point au mortel. En effet, que devons-nous constater à son égard? Que « sa vie est courte, sans cesse agitée; » qu'il est sujet au péché, à la maladie, à la mort; qu'il est imparfait. Dans ce cas, nous sommes forcés de convenir que le mortel n'est pas de Dieu, qu'il n'est point créé par Dieu. Or, s'il n'est pas une création de Dieu, une idée de Dieu, il ne saurait être réel. En ce qui concerne les mortels comme du reste toutes les choses matérielles, on doit dire qu'étant caractérisés par l'imperfection, ils ne peuvent avoir d'existence réelle. Notre Leader écrit (Science et Santé, p. 414): « Souvenez-vous que la perfection de l'homme est réelle et inattaquable, tandis que l'imperfection est condamnable, irréelle, et n'est pas produite par l'Amour divin. »
La Science Chrétienne présente donc une notion de l'homme tout autre que celle qui prévaut généralement; et les humains gardent leur faux concept de l'homme jusqu'à ce qu'ils soient spirituellement éclairés. Que se produit-il alors — qu'est-ce qui doit nécessairement arriver? Les humains ne pensent plus de la même manière concernant l'homme; ils refusent à l'erreur une réalité quelconque et nient que l'homme puisse jamais tomber malade, être pécheur ou mourir. Ils nient que l'imperfection et l'homme imparfait existent. Assurément, l'on admettra que ce changement de pensée est radical. Pour en arriver là, il faut être fidèle à la vérité touchant Dieu et l'homme enseignée par la Science Chrétienne.
Quels sont les effets de ce changement radical dans la manière de penser? Qu'arrive-t-il lorsqu'on comprend que Dieu et l'homme sont parfaits? C'est la régénération, la guérison. Voilà ce qui se produit lorsqu'on se rend compte que l'homme est parfait, qu'il n'est jamais sujet à l'imperfection, jamais soumis au mal — péché, maladie ou mort. Le Scientiste Chrétien combat pour la Vérité et contre l'erreur; et dans la mesure où sa foi dans la perfection de l'être reste ferme, il remporte la victoire. Il ne devrait jamais s'écarter de cette compréhension. Jamais il ne devrait abandonner la norme indiquée par le Maître dans ces paroles: « Soyez donc parfaits, comme votre Père céleste est parfait. »
Reconnaître la perfection de Dieu et de l'homme, ceci influe non seulement sur le disciple et ses problèmes, mais sur le monde entier. Cette connaissance s'attaque aux maux qu'entraînent les fausses croyances nationalistes; elle favorise le rapprochement des peuples et permet à leurs représentants de se réunir pour résoudre dans un esprit de bienveillance, de sagesse et de justice les problèmes qui leur sont communs. Comprendre l'irréalité de tout ce qui semble imparfait; savoir que rien n'est réel sinon les choses parfaites,— voilà une base scientifique et sûre qui permet d'ajuster tous les désaccords humains.
La perfection de l'être réel est admirablement exposée dans Science et Santé. Un passage qu'on trouve à la page 253 prête à Dieu, l'Esprit, ces paroles qui proclament Sa naturé: « La beauté de la sainteté, la perfection de l'être, la gloire impérissable,— tout est à Moi, car Je suis Dieu. Je donne l'immortalité à l'homme, car Je suis Vérité. Je renferme et communique toute félicité, car Je suis Amour. Je donne la vie, sans commencement et sans fin, car Je suis Vie. Je suis suprême et donne tout, car Je suis Entendement. Je suis la substance de tout, parce que Je suis ce que Je suis. »
