Dans Science et Santé avec la Clef des Écritures, par Mary Baker Eddy, nous trouvons à la page 372 le passage suivant: « Dans la Science Chrétienne, il est funeste de nier la Vérité, tandis qu'une juste reconnaissance de la Vérité et de ce qu'elle a fait pour nous, est un secours efficace. » A la page 79 du même ouvrage nous lisons ceci: « Donner ne nous appauvrit pas dans le service de notre Créateur, et ne pas donner ne nous enrichit pas »
Au cours de ce bienheureux service, nos dons ne s'expriment pas invariablement sous une forme tangible. Ils consistent quelquefois à faire part aux autres des bénédictions spirituelles que nous ont values l'étude et l'application de la Science Chrétienne —à dire comment, grâce à la vérité, nous avons pu vaincre d'une manière réjouissante le péché, la maladie ou l'affliction. Lorsque dans une pensée d'amour et de sincérité, nous exprimons notre gratitude pour ces bienfaits, nous donnons en même temps l'espoir et le courage à ceux qui souhaitent peut-être ardemment entendre raconter une expérience qui est précisément la nôtre; et loin de nous appauvrir, ce don nous enrichit.
L'étude attentive de ces lignes, qui se trouvent dans le Manuel de L'Église Mère (Art. VIII, Sect. 24), peut nous aider: « Le témoignage relatif à la guérison des malades est d'une grande importance. Il est plus qu'un simple récit de bienfaits; il escalade le pinacle de la louange et illustre la démonstration du Christ, ‘qui guérit toutes tes infirmités’ (Psaume 103:3). » En nous souvenant que la démonstration de la guérison vient de Dieu, nous avons l'assurance qu'Il prendra également soin de la manière dont nous nous exprimons, si nous obéissons comme c'est notre devoir de le faire. Le dictionnaire dit qu'un «témoignage» est «la déclaration ou affirmation d'un fait, devant le tribunal par exemple.» Ceci explique pourquoi notre bien-aimée Leader attachait une grande importance aux réunions de témoignages, où nous pouvons reconnaître avec gratitude les guérisons dues à la Science Chrétienne.
Dans un certain cas, le Nazaréen cheminant au milieu de la foule demanda qui l'avait touché. En réponse à cette question, une femme qui avait été guérie par sa foi lorsqu'elle avait touché le vêtement du Maître fit une déclaration émouvante; et après avoir sincèrement confessé la raison qui l'avait poussée à s'approcher, elle reçut du Maître l'assurance qu'elle n'avait rien à craindre et qu'elle était guérie.
La Bible nous apprend aussi que Jésus entra dans la maison de Pierre, et que la belle-mère du disciple était malade; alors le Maître « lui toucha la main et la fièvre la quitta. Elle se leva et se mit à les servir. » Quel amour, quelle compassion il dut y avoir dans cet attouchement! Quant à nous, ayant senti la présence du Christ, sachant qu'elle apporte la guérison et d'autres bienfaits, nous pouvons nous lever sans crainte pour rendre témoignage à la vérité qui guérit; ainsi nous aiderons des frères qui font peut-être de timides efforts pour trouver le chemin. Lorsqu'il envoya ses douze disciples en mission, le Maître leur dit: « Ce n'est pas vous qui parlerez, mais c'est l'Esprit de votre Père qui parlera en vous. » Si nous nous attachons à cet avertissement, nous ne tremblerons pas quand nous entendrons annoncer aux réunions du mercredi soir que le moment est venu d'exprimer notre gratitude; au contraire, nous répondrons avec joie à cet appel.
Peut-être nous sommes-nous laissé mesmériser par des suggestions telles que celles-ci: Les bénédictions que j'ai reçues sembleront minimes aux auditeurs,— je ne suis pas éloquent,— je crains les critiques. Or Science et Santé nous dit (p. 449): « Si grande est l'omnipotence de la Vérité qu'un grain de Science Chrétienne fait des merveilles pour les mortels. » Les mages qui furent conduits jusqu'à l'humble crèche cherchaient le Christ; de même ceux qui cherchent la Vérité demandent non des discours éloquents, mais l'assurance de ce que la Science Chrétienne a fait et peut faire pour l'humanité souffrante. Si nous voyons en nos frères des enfants de Dieu, nous ne craindrons point la critique; nous imiterons plutôt la veuve de Sarepta qui partagea sans crainte ce qu'elle possédait, bien qu'elle n'eût « qu'une poignée de farine. » En effet, nous comprendrons que la crainte ne vient pas de Dieu, l'unique Entendement; que c'est une suggestion erronée à laquelle il ne faut pas permettre d'entraver nos progrès dans la direction de l'Esprit ou de retarder l'avancement de notre Cause. Il convient donc que nous répondions par la vérité à toutes les suggestions erronées qui se présentent à nous, et que nous glorifiions Dieu dans nos paroles et notre vie.
