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Résultats ou Excuses

[Écrit spécialement pour la jeunesse]

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de mars 1935


Pour excuser son manque de diligence, un écolier vint dire à son père qu'il ne serait pas promu à la fin de l'année scolaire parce que son maître ne l'aimait pas. A sa grande surprise, son père ne parut aucunement troublé, mais dit simplement: « Eh bien, les vacances approchent, et tu pourras alors te rattraper. Après avoir bien étudié, tu subiras un examen en automne, de sorte que tu ne te seras pas mis en retard. » Comprenant que s'il n'était pas promu, il devrait sacrifier ses belles semaines de vacances, l'écolier se mit sérieusement au travail. Il passa ses examens d'une manière satisfaisante, et au lieu d'avoir à étudier pour combler des lacunes, il put jouir comme d'habitude de ses vacances d'été.

Cette expérience fit une grande impression sur la pensée de l'élève. Il se rendit compte que même si son père avait accepté l'excuse alléguée, le travail n'aurait été qu'ajourné et aurait nécessairement dû s'accomplir tôt ou tard. Cependant l'excuse avait été rejetée et le travail terminé au moment voulu.

Il est facile aux jeunes gens de se chercher des excuses, d'invoquer un prétexte pour calmer leur propre conscience en masquant le fait qu'ils n'achèvent pas la tâche qui leur incombe. Certains d'entre nous prennent tellement l'habitude d'alléguer des excuses qu'ils sont prêts à justifier tous leurs échecs par des raisons apparemment plausibles. Tel garçon qui se laisse battre par un compagnon de sport donnera tout de suite quelque excuse pour expliquer son insuccès. On dira de lui qu'il ne sait pas perdre, car afin de s'épargner le sentiment de la défaite, il déprécie le mérite du vainqueur. Son sot orgueil l'empêche de voir clair. S'il regardait la situation en face, il modifierait sa manière d'être ou ses méthodes, et vaincrait ainsi la difficulté; sa capacité s'en trouverait accrue, de sorte que par la suite il arriverait peut-être à gagner. Mais il se contente de faire les excuses de son insuccès.

Supposons qu'un enfant ou un jeune homme n'ait pas eu tous les avantages dont d'autres ont joui. Cette situation lui donne-t-elle le droit de rester toujours dans la médiocrité? Quelles que puissent être les circonstances, devrait-il s'apitoyer sur son propre sort? A-t-il le droit d'employer des excuses pour s'endormir lui-même et détruire ainsi sa propre initiative? Non, certes! Comme enfant de Dieu, il devrait prouver qu'il ne peut exprimer que ce qui ressemble à Dieu.

Fréquemment on s'excuse en disant que c'est le caractère ou la conduite d'une autre personne — d'un membre de la famille peut-être — qui occasionne les difficultés. Sans doute aucun de nous ne peut prétendre changer son prochain; mais nous sommes tous capables de bien gouverner les sentiments que suscitent chez nous la présence ou les actions d'autrui. Ce que l'acte d'un autre éveille chez nous n'est point déterminé par une loi humaine. Les méfaits d'un fils peuvent provoquer la colère de son père et la tristesse de sa mère. Nous voyons donc que c'est la pensée et le caractère des témoins, plutôt que la nature de l'acte, qui déterminent l'effet produit.

En notre qualité de Scientistes Chrétiens, nous pouvons classer les pensées qui se présentent à nous — accepter les vraies et rejeter les fausses. Notre situation, notre santé, nos affaires forment peut-être en apparence un tableau bien sombre. Néanmoins si nous rejetons les pensées de désespoir, nous serons capables d'ouvrir notre conscience aux idées de Dieu, aux pensées de joie, d'espérance et d'amour. L'entendement mortel ne saurait nous contraindre à penser de la manière qu'il conseille et qui n'est qu'une tentation. Nous avons le droit de protéger notre joie, notre bonheur; et rien ne peut nous en empêcher si nous chassons les fausses pensées qui voudraient nous priver du royaume des cieux — si nous nous plaçons du côté des anges ou des vraies pensées divines.

On ne peut réellement excuser une erreur: il faut la détruire. Comme l'erreur ne vient pas de Dieu, elle est irréelle et n'a pas de base véritable. Dieu créa l'homme à Son image, par conséquent l'homme ne peut donner asile à l'erreur quelle qu'elle soit. Si pour échapper à la condamnation, nous nous laissons mentalement persuader de fixer l'erreur sur autrui, ceci indique que pour notre conscience l'erreur semble réelle. Ainsi celui qui commence par condamner les autres finit par se condamner lui-même.

« Le mal n'a pas de réalité. Il n'est ni une personne, ni un lieu, ni une chose, mais simplement une croyance, une illusion du sens matériel » (Science et Santé, p. 71). Le mal ne fait point partie de l'homme; c'est une erreur appartenant au domaine des mensonges et des menteurs. On ne devrait jamais lui donner le nom d'une personne. Au contraire, on doit classer le mal comme étant le produit des mensonges, et le détruire par ce moyen.

Paul dit: « Or, si je fais ce que je ne veux pas, je reconnais par là que la loi est bonne. Et alors, ce n'est plus moi qui agis ainsi, mais c'est le péché qui habite en moi. » Quand nous voyons que le mal est toujours impersonnel, nous cessons de condamner autrui ou de nous excuser. De bons résultats, voilà ce qu'il nous faut; et toutes les excuses possibles ne nous donneront pas les résultats auxquels nous aspirons. Nous cherchons la victoire et non pas des excuses masquant la défaite. Celui qui se cherche une excuse pour avoir été battu est encore battu: ses excuses ne lui donnent point la victoire. Par conséquent, refusons-nous le luxe coûteux des excuses qui tendent à faire paraître la défaite plus acceptable, et apprenons plutôt à remporter la victoire.

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