« Priez pour la prospérité de notre patrie, » dit Mrs. Eddy à la page 14 de Christian Science versus Pantheism; puis elle ajoute: « Priez pour que la présence divine guide et bénisse toujours notre premier magistrat, ceux qui ont part avec lui au pouvoir exécutif, et les tribunaux de notre pays; qu'elle donne la sagesse à notre Congrès, et que notre nation soit soutenue par le bras droit de Sa justice. »
Nous devrions nous rappeler en tout temps ce sage conseil de notre Leader. Nous devrions être assez éveillés pour reconnaître ce qui nous est demandé en tant que Scientistes Chrétiens actifs et pratiques, et avoir soin de faire face à ces importantes demandes. Il nous faut savoir que tous les pays ont droit à une prospérité légitime, et aider à établir universellement ce fait par la prière et la démonstration. En outre, les Scientistes Chrétiens devraient se rendre compte qu'individuellement ils ont droit à la prospérité et peuvent en jouir.
Comment parviendrons-nous à cela? Ce ne sera certes pas en pensant aux échecs, à la pénurie, à la crise, en parlant de ces choses, en acceptant le témoignage selon lequel Dieu et Ses ressources infinies nous auraient abandonnés et laissés dans le besoin. Nous devons traiter cette situation, comme toutes les autres, d'une manière correcte et scientifique. Nous devons connaître la vérité s'y rapportant; et cette vérité nous affranchira de ce qui est mensonger, de ce qui prétend restreindre, enchaîner, limiter, amoindrir et dépouiller. Il nous faut savoir sur quel terrain nous sommes, quelle est notre attitude, à quoi nous attribuons de l'influence ou du pouvoir et à quoi nous obéissons.
Jésus déclara: « Mon royaume n'est pas de ce monde. Si mon royaume était de ce monde, mes gens auraient combattu. » C'est là un point essentiel. Le royaume de notre Dieu et de Son Christ — le seul royaume réel —« n'est pas de ce monde; » il n'appartient pas au monde de la prétendue matière qui représente des pensées et des actes mortels, matériels. Ce n'est point le royaume où l'on discute et se dispute concernant des choses matérielles. Non, en vérité! C'est le royaume où règne l'Esprit omnipotent qui supplée à tous les besoins de l'homme. Nous entrons dans ce royaume quand nous apprenons à penser spirituellement, ce qui nous permet de discerner et de démontrer la grande vérité contenue dans ces paroles de notre Leader (Miscellaneous Writings, p. 307): « Dieu vous donne Ses idées spirituelles, et celles-ci vous donnent à leur tour les ressources quotidiennes. Ne demandez jamais en vue du lendemain: il suffit que l'Amour divin soit une aide toujours présente; et si vous savez attendre, sans jamais douter, vous aurez à chaque instant tout ce qu'il vous faut. »
« Si vous savez attendre »— non passivement, mais activement, toujours prêt à reconnaître et à utiliser le bien spirituel, omnipotent, éternel! « Sans jamais douter »— sans admettre aucune suggestion de crainte ou d'incertitude touchant la loi spirituelle des ressources et son action illimitée! Si vous agissez de la sorte, vous accueillerez et utiliserez des « idées spirituelles, » et vous aurez ainsi « à chaque instant tout ce qu'il vous faut. »
Avons-nous songé qu'un prétendu manque de prospérité ne diffère pas fondamentalement d'un prétendu manque de santé corporelle? Tous deux sont des croyances, de fausses croyances supposant une restriction des choses qui nous sont nécessaires. Or nous savons pour l'avoir prouvé qu'en Science chrétienne on peut guérir le manque de santé. Pourquoi le manque de prospérité ne serait-il pas vaincu de la même manière? Nous pourrons certainement vaincre cette erreur si nous travaillons avec autant d'exactitude et d'assiduité que dans le premier cas; si, comprenant la métaphysique divine, nous voyons que Dieu départ Ses dons avec la même abondance à tous Ses enfants, où qu'ils soient.
Supposons que certains mortels croient à une prétendue épidémie et en manifestent les symptômes: nous n'imaginerons pas pour cela que nous qui sommes Scientistes Chrétiens devons imiter ces personnes. Si la loi de Dieu nous maintient en santé tandis que plusieurs semblent être malades parce qu'ils ignorent la loi divine, ce fait n'est pas pour nous surprendre. L'exemption s'applique également à ce qu'on pourrait appeler une épidémie de marasme. Nous pouvons obtenir le nécessaire, jouir de la prospérité et du succès, même si ceux qui ne connaissent pas la Science Chrétienne semblent parfois être privés de ces bénédictions jusqu'au jour où ils acquièrent eux aussi le vrai sens de l'abondance.
Le psaume quatre-vingt-onze nous dit notamment: « Quand il tomberait mille hommes à ton côté et dix mille à ta droite, tu ne serais pas atteint... Oui, tu es mon refuge, ô Éternel! Tu as pris le Très-Haut pour ton asile. Aucun mal ne t'atteindra; aucun fléau n'approchera de ta tente. Car il ordonnera à ses anges de te garder dans toutes tes entreprises. » Que signifient ces paroles ? Impliquent-elles que Dieu protège certains de Ses enfants à l'exclusion des autres? Non, mais elles annoncent le grand fait que Jésus-Christ exprima plus tard en ces termes: « Si vous demeurez dans ma parole, vous êtes véritablement mes disciples; vous connaîtrez la vérité et la vérité vous affranchira. » Si nous demeurons dans la parole du Maître en nous efforçant d'appliquer ses enseignements, nous connaîtrons la vérité, et cette vérité nous affranchira. D'autre part, si nous ne comprenons pas cette parole divine et ne lui obéissons pas d'une manière pratique, nous ne saurions jouir de la liberté qu'apportent la compréhension et l'obéissance.
La vrai fait spirituel, c'est que Dieu, qui créa toutes choses parfaites, n'est point l'auteur des limitations ou de la pénurie. Il est l'auteur de l'abondance et de l'empire légitime — de l'harmonie, de la santé, des ressources sans bornes. On voit par là que nous sommes approvisionnés en ce qui concerne non seulement la santé, mais tout ce dont nous avons besoin jour après jour; scientifiquement parlant, il n'existe aucune différence entre la manière d'obtenir l'une ou l'autre de ces choses. Il nous faut simplement connaître le vrai royaume des cieux dans la conscience spirituelle et savoir en quoi il consiste. Il nous faut saisir fermement les « idées spirituelles » toujours présentes, qui une fois comprises, se traduisent immédiatement par des « ressources quotidiennes quotidiennes »; car étant une création de l'entendement mortel, la matière n'est que la pensée matérielle extériorisée. A la page 173 de Science et Santé avec la Clef des Écritures, Mrs. Eddy écrit: « Ce qu'on nomme matière ne manifeste rien autre qu'une mentalité matérielle. »
Nous sommes donc invités à changer notre mentalité, autrement dit, à établir dans notre conscience le penser juste ou divinement métaphysique; à mettre de côté toutes les pensées, les suggestions, qui prétendent nous entraver ou nous déprimer, et à les remplacer par des pensées spirituelles, substantielles, qui serviront à reconstruire, à édifier, à mettre en lumière des conditions et des résultats corrects. Deux citations appropriées pourront nous aider dans cette tâche. La première est de Sir John Lubbock: « Dans la vie, le bonheur et le succès dépendent non des circonstances, mais de nous-mêmes. » La seconde est empruntée à Charles Dickens: « Réfléchissez à vos bénédictions présentes, nombreuses pour tous les hommes, et non pas aux malheurs passés dont nul n'est exempt. »
En travaillant de la sorte à notre propre salut; en voyant les choses comme elles sont réellement dans le royaume divin, parfait et harmonieux où l'homme reflète l'empire complet — nous aiderons beaucoup à établir la prospérité et le succès de tous les pays; par la prière et la consécration, nous contribuerons à soutenir ceux qui sont chargés d'administrer le pays où nous habitons, qu'ils soient revêtus de la puissance exécutive, judiciaire ou législative. En agissant ainsi, nous récolterons nous-mêmes de nombreux bienfaits; car comme le dit notre Leader (Science et Santé, p. 206): « Dans la relation scientifique de Dieu à l'homme, nous trouvons que tout ce qui bénit l'un bénit tous. »