Un homme qui débutait dans l'étude de la Science Chrétienne constata que les fonds lui manquaient pour payer la location de son bureau. Le praticien auprès duquel il chercha de l'aide lui dit: « Il vous faut plus d'amour, » et lui demanda d'étudier la chapitre treize de I Corinthiens. Le disciple eut d'abord un sentiment de révolte lorsqu'il reçut, dans des circonstances angoissantes, ce conseil apparement peu pratique; mais l'obéissance l'emporta et il se mit à faire ce qu'on lui avait dit. Il venait de commencer son étude lorsqu'il se souvint d'un fonda jusqu'alors oublié, qui suffit amplement à régler la situation.
Ce fut là une leçon nécessaire et fort appréciée. Le disciple apprit en particulier que ni les efforts physiques ni le penser matériel ne produisent les résultats désirés, lesquels s'obtiennent par la spiritualisation de la pensée et la confiance dans le secours de Dieu, le divin Principe. Dès lors à bien des reprises il put prouver que cet unique pouvoir réel est accessible et toujours prêt à résoudre les problèmes humains.
Ceux qui ne connaissent pas la méthode curative de la Science Chrétienne ont parfois peine à concevoir que la spiritualisation de la pensée puisse produire des résultats de ce genre. Pourtant les Scientistes Chrétiens surmontent constamment la maladie, le péché, le dénuement, l'inharmonie, en détruisant les fausses croyances matérielles et en acceptant la réalité spirituelle. Ce qu'un homme croit, il le voit; et la Bible dit: « Il est tel que sont les pensées dans son âme. »
Par conséquent, lorsque notre pensée se spiritualise; lorsque nous pensons à la création comme émanant de Dieu, dirigée et gouvernée par Dieu; lorsque nous comprenons que cette direction et ce gouvernement doivent être entièrement bons, puisqu'ils proviennent d'une source entièrement bonne,— nous abandonnons la croyance à une erreur quelconque, que ce soit le mal, la maladie, le péché, la pauvreté ou l'inharmonie; et une fois la croyance détruite, sa manifestation discordante s'évanouit nécessairement. Des milliers de personnes ont prouvé que cet enseignement n'est pas une simple théorie, mais une religion pratique et susceptible d'être vécue.
En une autre occasion, le même Scientiste, examinant sa position financière, constata que son budget commercial présentait selon les apparences un déficit énorme. Le sens mortel lui suggéra d'abord qu'il fallait faire de plus grands efforts pour augmenter ses ressources; mais ces suggestions furent immédiatement remplacées par la réalisation de ce fait: c'est la spiritualité et non la matérialité qui est requise; et ceci détruisit toute crainte concernant le manque des ressources.
Jésus et ses disciples guérissaient par la spiritualisation de la pensée; le Maître, en effet, n,a-t-il pas dit: « C'est l'esprit qui vivifie, la chair ne sert de rien »? Mrs. Eddy écrit dans Science et Santé avec la Clef des Écritures (p.356): « Jésus raisonnait pratiquement sur ce sujet, et dominait la maladie, le péché et la mort du point de vue de sa spiritualité. »
Lorsqu'une prétention de péché, de maladie, de dénuement, de chômage, d'inharmonie quelconque, se présente à nous, nous pouvons comparer notre expérience au rêve d'un dormeur; le pensée mortelle ne peut certainement pas guérir cette condition. Pour réaliser la situation harmonieuse et vraie, pour effectuer la guérison, il faut s'éveiller à la réalité spirituelle. Assurément, dans tous les cas de ce genre, il est nécessaire d'avoir plus de spiritualité.
Toutefois nous pourrions être induits en erreur par le sens qu'on prête généralement au mot « spiritualité. » Voyons comment le dictionnaire définit ce terme: « État ou qualité de ce qui est spirituel; nature ou essence spirituelle par opposition à la matière; ce qui appartient à l'église ou à la religion. » La spiritualité dont nous avons besoin consiste à penser non matériellement mais spirituellement. Ce qu'on nomme des pensées religieuses ou morales ne suffit pas. Il nous faut la spiritualité qui reconnaît que l'homme existe comme fils de Dieu, en dehors de tout matériel; et la compréhension de la spiritualité éternelle et complète de l'homme sauve et guérit.
La gratitude est tout spécialement une vertu qui apporte sa propre récompense: l'homme reconnaissant est beaucoup plus heureux que l'ingrat. La gratitude produit dans la pensée des impressions vives; lorsqu'elle devient habituelle, elle donne une gaieté, un contentement habituels, dont ceux qui en sont privés n'ont pas la moindre notion.—
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