« Le peuple, qui marchait dans les ténèbres, a vu briller une grande lumière. » Avant d'accepter la glorieuse lumière de la Science Chrétienne, j'avais séjourné longtemps dans les ténèbres d'une vie et d'un penser matériels. A la fin de la guerre mondiale, mes parents passèrent et je me trouvai sans foyer, sans fortune, sans amis — sans aucune possession matérielle. Pendant les années qui suivirent, la pauvreté et la soif de bonheur semblèrent presque m'accabler, et je résolus d'aller en Amérique pour « faire fortune. » Je fus naturellement déçue; j'avais l'impression qu'on m'exploitait, et j'étais pleine d'amertume envers mon nouveau milieu et les Américains en général. Finalement je me désespérai et voulus retourner dans ma patrie. Ces pensées de ressentiment se manifestèrent par un violent rhumatisme sciatique qui m'obligea finalement à quitter ma place. J'avais dépensé presque tout mon argent pour des remèdes de divers genres, et j'allais toujours plus mal.
Dans ma détresse, j'eus la visite d'une voisine, personne très aimable qui étudiait sérieusement la Science Chrétienne. Elle me demanda avec amour si je désirais de la lecture. Je refusai catégoriquement, car je ne voulais rien lire en anglais. Elle m'apporta l'édition allemande du Héraut, et un jour, pour faire plaisir à cette patiente amie, j'en lus le premier article; mais les ténèbres et le ressentiment remplissaient à tel point ma conscience que la lumière bénie en semblait exclue. Comme ma bienfaitrice me disait qu'elle-même avait été guérie d'astigmatisme très accentué, je lui demandai si ma guérison était possible; car ayant négligé Dieu pendant de nombreuses années, je doutais qu'Il fût disposé à me faire sortir de l'abîme. Elle m'expliqua Dieu comme nous Le connaissons en Science Chrétienne, c'est-à-dire comme Amour inépuisable, incorporel, divin, et me dit que nous sommes Ses enfants. Je doutais encore, mais je demandai à être traitée.
Nous appelâmes une praticienne, et mon amie m'apporta un exemplaire anglais-allemand de Science et Santé. La praticienne m'indiqua certaines pages à lire, et lorsqu'on m'eût dit comment on peut traiter à distance en Science Chrétienne, je commençai ma lecture. J'étais alors assise dans mon lit, mais après avoir lu deux phrases, je m'endormis et ne m'éveillai que le lendemain, chose remarquable pour moi qui dormais fort peu depuis plusieurs semaines. Je me sentais mieux; mais la crainte et le doute concernant la permanence de cette amélioration m'envahirent, et le mal reparut. Néanmoins, je demandai encore un traitement qui me fit tant de bien que le jour suivant je me rendis à l'église à pied. On continua de me traiter, et j'entrepris sérieusement l'étude de la Science Chrétienne, car je désirais en savoir davantage touchant le pouvoir qui sauve et guérit le genre humain. Quelques jours après, j'étais complètement guérie non seulement du rhumatisme, mais du ressentiment et de l'amertume, et ces guérisons furent permanentes. Ainsi j'obtins les richesses tout autrement que je ne l'avais pensé; mais ce sont des trésors sans prix, une joie que « personne ne [me] ravira. »
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