A La page 586 de Science et Santé avec la Clef des Écritures, Mrs. Eddy définit le « van » en ces termes: « Ce qui sépare la fable d'avec le fait; ce qui donne de l'action à la pensée. » Nous avons là des symboles empruntés au battage et au vannage séparant le grain d'avec la balle. Au point de vue mental, ceci indique l'ordre et l'activité.
L'un des ennemis du genre humain, c'est l'apathie ou la nonchalance mentale. Le Scientiste Chrétien ne peut se permettre une attitude passive à l'égard d'un problème quelconque, car le devoir du penseur scientifique consiste à prouver la force de la Vérité. La Science Chrétienne élève le disciple vigilant et fidèle au-dessus d'un sens de vie nébuleux, fictif, matériel; dès lors il peut percevoir l'être spirituel, et doit maintenir cette perception.
L'unité qui existe entre Dieu, l'homme et l'univers, constitue le fait immuable que les Scientistes Chrétiens sont appelés à comprendre et à démontrer. La coopération parfaite de toutes les idées qu'embrasse l'Entendement divin est aussi un fait positif qui peut ajuster tous les conflits humains sur la base commune du divin Principe.
En regard de cette unité du bien qui inclut toutes choses, l'entendement mortel — le contraire de la vérité— prétend séparer les personnes d'avec Dieu et désunir les humains; il prétend nous séparer de la santé, de la pureté, de la joie, de l'abondance. La Science Chrétienne soutient immuablement l'unité scientifique de Dieu et de toutes Ses idées, ainsi que l'harmonie de l'Esprit, de Dieu, se manifestant chez l'homme et dans toute la création. Le lien spirituel forgé par l'Amour divin ne peut être brisé. En montrant que le bien seul est réel, que l'obéissance au divin Principe est indispensable, la Science Chrétienne établit l'unité entre tous ceux qui pensent selon la justice.
Donc si nous sommes tentés de croire que quelque chose nous éloigne de nos amis; si nous pensons être exclus du domaine de l'harmonie,— il nous faut faire le triage des fausses accusations portées contre l'homme et empêcher les fausses croyances de demeurer dans notre conscience; en outre, nos lèvres ne doivent pas répéter des affirmations mensongères, car « celui qui les rappelle sans cesse divise les meilleurs amis. » Il est plus facile d'annuler l'erreur qu'on a silencieusement réprouvée et chassée que celle qu'on a redite sans nécessité. Qu'il s'agisse de lui-même, de son prochain ou d'une nation, le Scientiste Chrétien ne devrait jamais se prêter à la néfaste répétition du mal; en tant que penseur véridique, il doit au contraire aider à annuler les mauvais effets du penser matériel ignorant.
Jésus-Christ pouvait affranchir les hommes parce qu'il s'attachait à la liberté qu'il tenait de Dieu. Sa fidélité lui permettait d'avoir part à l'incorruptibilité du Christ, de la Vérité; et la Bible nous dit: « C'était bien là le souverain sacrificateur qu'il nous fallait, saint, innocent, exempt de souillure, séparé des pécheurs et élevé au-dessus des cieux. » Dans les routes et les sentiers de l'existence humaine, Jésus apporta l'autorité de la Vérité et les qualités célestes de l'homme spirituel; aussi ceux qui venaient à lui pour être affranchis des éléments impurs, nuisibles, corrupteurs, étaient-ils guéris.
Mrs. Eddy écrit: « De même que la scorie est séparée de l'or, ainsi le baptême de feu du Christ, sa purification par la souffrance, consume tout ce qui est du péché » (Rétrospection et Introspection, p. 94). La Vérité peut consumer l'erreur, mais l'erreur ne saurait détruire la Vérité. Les suggestions erronées, les arguments matériels dépourvus de vérité, ne sont que de la balle; lorsqu'on les récuse en toute sincérité, ils ne peuvent continuer à peser sur la pensée humaine, car ils doivent céder à l'usage énergique du van qui symbolise la compréhension spirituelle.
Où qu'il aille, le Scientiste Chrétien devrait apporter la bénédiction silencieuse de l'Amour divin; car l'homme exprimant tout le bien dont son Père céleste le doue, ne connaît pas la pénurie. La Science Chrétienne restaure la santé et la justice en se plaçant sur ce terrain: l'Esprit et la matière n'ont aucun contact; la santé et la maladie n'ont rien de commun, car la santé véritable est entièrement spirituelle, séparée de la matière; le sens pécheur ne peut jamais toucher le vrai sens de la justice.
« Absolument séparée de la croyance à une existence matérielle et du songe de cette existence, est la Vie divine, qui révèle l'intelligence spirituelle et la conscience de la domination qu'a l'homme sur toute la terre » (Science et Santé, p. 14). Ce passage nous permet d'observer que la séparation, la révélation et la domination représentent des étapes successives. Pour avoir droit à la révélation et à la domination, il nous faut réaliser constamment la séparation scientifique qui existe entre le réel et l'irréel, entre ce qui est et ce qui n'est pas. Lorsqu'il est tenté de croire à certaines formes d'erreur, le Scientiste Chrétien emploie le van de l'intelligence spirituelle qui est toujours en mouvement, puisque l'Entendement inclut toute action. Cette activité est spirituelle; elle s'appuie sur l'omnipotence divine, et « l'amour du Christ » prévaut. Lorsque l'amour de la Vérité gouverne ses pensées, ses mobiles et ses actes, le disciple peut sans cesse manifester l'enchaînement de ces trois étapes: séparation, révélation, domination. L'homme ressemble à Dieu; c'est là le grand héritage dans lequel il met consciemment sa gloire. La prière et les preuves dont elle s'accompagne inévitablement convainquent le Scientiste Chrétien que rien ne pourra le séparer de « l'amour de Dieu manifesté en Jésus-Christ. »
