Tout homme raisonnable désire la santé, le bonheur et le succès. Cependant bien des personnes qui d'après le sens matériel sont actuellement malades, pécheresses, tristes, découragées, croient qu'une vie exempte de soucis est à peine possible ou ne peut commencer qu'après le passage appelé la mort. C'est là une grave erreur. L'Apocalypse contient ces paroles faites pour nous inspirer: « Celui qui vaincra, héritera ces choses; et je serai son Dieu et il sera mon fils. » Vaincre! En obéissant à ce mot d'ordre, nous pourrons, grâce à la compréhension spirituelle, sortir de la « vallée des larmes » pour gagner avec joie les libres hauteurs de la vie éternelle.
A cette fin, il faut d'abord admettre la possibilité de la victoire. Comment pouvons-nous en douter si nous nous rappelons cette glorieuse promesse de la Bible: « C'est Dieu qui opère en vous et la volonté et l'exécution, en vertu de son bon plaisir »? Nous sommes certains de pouvoir vaincre parce que nous avons confiance en Dieu, dans le bien, et savons qu'Il est toutpuissant. Si nous nous plaçons du côté de Dieu, la suprématie du bien nous assure le succès. Alliés avec le Très-Haut, nous pouvons prouver qu'aucune tâche n'est au-dessus de nos forces.
En étudiant la vie de Martin Luther, on remarque sa foi inébranlable et profonde dans le fait que Dieu était avec lui; il savait que Dieu le soutenait dans toutes les épreuves, et que le bien pour lequel il luttait serait victorieux. Comment eût-il pu vaincre la violente opposition du pouvoir temporel, de la haine, des persécutions, s'il n'eût été conscient de la puissance et de la protection divines? C'est un grand encouragement de penser aux victoires remportées par Moïse, Jésus-Christ, Paul, et par Mrs. Eddy, Découvreuse et Fondatrice de la Science Chrétienne. L'histoire nous offre de nombreux exemples d'héroïsme; et nous remarquons que dans toutes les victoires, l'esprit qui pousse à surmonter les obstacles est pour ainsi dire le ressort de l'action. En quoi consiste cet esprit? Comment peut-on l'acquérir et le mettre en pratique?
Pour parvenir à plus de liberté dans n'importe quel domaine — physique, moral, mental, social ou financier — le pouvoir spirituel est indispensable, le pouvoir du penser et de l'action justes. Une consécration ferme et sans réserve à l'égard de Dieu, du bien, ouvre la pensée aux idées de la Vérité qui guérissent et libèrent, bannissant la crainte, le doute, l'ignorance. Celui qui croit être accablé par la maladie et la faiblesse, oppressé par de lourds problèmes, devrait ouvrir la porte de sa conscience et voir qu'il peut être libre et bien — que ceci représente la volonté de Dieu. Sur les ailes de la foi et de la compréhension, cet homme devrait s'élever au-dessus des fausses croyances traditionnelles prétendant que la volonté de Dieu peut être la maladie, la peine, le châtiment et non le salut, ou qu'il existe un pouvoir, une circonstance quelconque dont l'Amour omnipotent ne puisse avoir raison. Si le prétendu entendement humain, par de nombreux arguments, soutient que la venue du royaume de Dieu, de l'harmonie universelle, est une impossibilité, faisons face à toutes ces prétentions par un déni énergique et calme. Nous croyons en un seul Dieu, entièrement bon; nous croyons à Sa toute-puissance, à Son omniprésence; nous savons que Dieu est la Vie; nous savons qu'Il est le Principe de l'harmonie. Nous avons en outre le bonheur de savoir que la vie et la santé sont spirituelles et représentent un état de conscience; qu'elles sont à notre portée, toujours présentes, et que la croyance à une existence séparée de Dieu peut être vaincue, annulée, « car c'est en lui que nous avons la vie, le mouvement et l'être. » Quel bonheur de savoir que Son glorieux amour se fait sentir partout et se révèle selon la loi spirituelle — que cet amour se manifeste éternellement et parfaitement dans l'image de Dieu, la ressemblance divine.
« Réfugions-nous dans la loi de l'Amour, » écrit Mrs. Eddy à la page 384 du livre de texte de la Science Chrétienne, Science et Santé avec la Clef des Écritures. Les espoirs différés, la résignation, la croyance que la mort apporte un soulagement, ne constituent pas le salut. Par contre, la démonstration de notre unité avec Dieu, avec la Vie, la Vérité, l'Amour, nous sauve du péché, de la maladie, de la mort; et cette démonstration n'est possible que grâce à l'intelligence spirituelle. C'est un grand réconfort de comprendre que ce qu'il faut vaincre n'est pas en première ligne une condition de la matière, mais seulement une condition mesmérique du prétendu entendement mortel — l'illusion des sens physiques, la croyance matérielle erronée. A la page 253 de Science et Santé nous trouvons ce passage: « Connaissant la fausseté du prétendu sens matériel, vous pouvez revendiquer votre droit de vaincre la croyance au péché, à la maladie ou à la mort. »
Certaines personnes se laissent décourager par la pensée du travail ou des luttes apparentes qu'implique un triomphe complet. Mais quiconque regarde sans cesse le but sera soutenu par la pensée de la victoire, et sur son chemin les difficultés humaines tomberont devant la joie. La force qui conduit à la vraie santé, au bonheur constant, au succès véritable, n'est point matérielle mais spirituelle. Chercher à atteindre cette puissance spirituelle, c'est faire des efforts pour refléter Dieu. L'Entendement divin est le seul guérisseur; où que nous soyons, quel que puisse être notre problème, ce pouvoir curatif toujours présent est à la portée de tous.
Il nous faut donc croître dans la compréhension et la démonstration de Dieu, du bien, et ne plus croire, faire ou penser ce qui est contraire à Dieu. Notre tâche consiste à refléter activement l'Esprit, l'Amour, la Vérité; à manifester l'intelligence, la pureté, la joie. Tel est le véritable esprit des victoires auquel rien ne peut résister; il a pour conséquence le bien sans limites que l'unique Père-Mère Dieu donne à tous les Siens. Dans la mesure où nous sommes fidèles à Dieu, nous prenons possession de notre filialité divine; nous entrons dans la liberté et l'harmonie de l'Esprit, dans la félicité de l'Amour.
« ‛Heureux est l'homme qui endure [surmonte] la tentation: car quand il aura été éprouvé, [prouvé fidèle], il recevra la couronne de vie, que le Seigneur a promise à ceux qui l'aiment’ » (Science et Santé, p. 267).
Dieu est au milieu de nous, un secours toujours présent dans la détresse. Dieu aide et délivre; Il brise les chaînes, rompt les barreaux des prisons, paralyse les puissances hostiles, désarme les pouvoirs mauvais et tyranniques, et pille leur bien. Dieu est ici; Il délie, pardonne, conquiert — c'est là un fait immense, irrésistible.
