La croyance universelle en ce qu'on appelle la mort provoque dans la pensée humaine des questions touchant l'au-delà. Qu'en est-il de ceux qui ont quitté la place qu'ils occupaient à nos côtés? Les retrouverons-nous et saurons-nous les reconnaître? L'amitié et l'affection seraient une dérision cruelle si l'identité n'était pas plus durable que les circonstances éphémères d'un monde qui passe.
La joie que nous procure la compagnie d'autrui n'a pas sa source dans les rapports personnels, si agréables soient-ils, mais dans le contact mental avec les pensées et les idéals élevés qui distinguent le céleste d'avec le terrestre. Cet élément divin brille à travers le voile de la matérialité; c'est ce que nous apprécions chez nos amis, ce qui constitue la connaissance que nous avons réellement les uns des autres; il n'y a donc pas lieu de craindre que notre véritable identité devienne indistincte à mesure que les progrès spirituels rendent plus transparent le masque de la personnalité physique.
Le monde du temps et des sens, le monde des arbres, des fleurs, des sommets matériels, de la mer et du ciel, des villes et des gens, sert de cadre au drame humain de la prétendue vie physique, dont la mort est censée être l'incident final; mais la vie ne se termine point à ce moment-là, car aussi longtemps que Dieu demeure, il ne peut y avoir d'interruption dans la continuité individuelle de la vie. L'identité de chaque être est intacte dans l'Entendement; elle n'est pas plus affectée par l'apparente transition de la mort que ne le sont les personnages d'un livre lorsqu'un nouveau chapitre commence, ou les acteurs d'une pièce lorsque le rideau s'abaisse entre deux actes.
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