[Extrait de la Christian Science Sentinel du 14 juillet 1934]
Tous ne sont pas encore bien au courant de ce qui constitue une église filiale ou une société reconnues. Pour qu'une église filiale ou une société soient reconnues, il faut qu'elles aient demandé à L'Église Mère de les reconnaître et que leur demande ait fait l'objet d'une décision favorable. Une fois que les Directeurs de L'Église Mère ont pris cette décision, l'annonce de l'organisation en cause peut être insérée dans The Christian Science Journal, et paraît normalement au bout de deux mois environ.
Un groupe de Scientistes Chrétiens désirant devenir une filiale reconnue de L'Église Mère peut présenter sa demande à cet effet, et recevoir en réponse un formulaire à remplir; mais il ne devrait pas envisager la réception de ce formulaire comme un encouragement ou une promesse touchant la décision finale. Cette dernière, fondée sur les mérites de la demande, n'intervient que lorsque toutes les pièces et les confirmations nécessaires ont pu être réunies et examinées.
Évidemment, lorsqu'il s'agit d'une organisation formée sur la base qu'indique Mrs. Eddy dans le Manuel de l'Église, Article XXIII, Section 6, et s'harmonisant avec la lettre parue dans la Christian Science Sentinel du 19 février 1910 (à Deuxième Église, Manchester, Angleterre), la décision sera probablement favorable. En 1910, quand la formation d'une deuxième église à Manchester parvint à Chestnut Hill où résidait Mrs. Eddy, l'un de ses fidèles secrétaires écrivit au Conseil des Directeurs de l'Église de la Science Chrétienne. Les Directeurs procédèrent immédiatement à des recherches qui montrèrent que la nouvelle organisation résultait non de la division, mais de la multiplication. Aussi la lettre du 19 février 1910, que Mrs. Eddy envoya à la nouvelle église, contenait-elle une vérité dont peuvent faire leur profit les églises, les sociétés, et tous ceux qui projettent d'organiser une église ou une société: « Deuxième Église du Christ, Scientiste, Manchester, dont la naissance est due à la multiplication, non à la division, avance selon ‘l'ordre éternel de l'Entendement’ (Science et Santé, p. 520). »
Les remarques faites au début s'appliquent également aux demandes d'admission comme membres de L'Église Mère. Tant que sa demande n'a pas été formellement agréée par les Directeurs à l'une des réunions semestrielles prévues par le Statut, Article VI, Section 3, le candidat n'est pas membre de L'Église Mère et ne peut devenir Lecteur d'une église filiale, comme on l'a cru quelquefois. Les Scientistes Chrétiens qui sont en cause doivent attendre l'application méthodique des règles prévues par Mrs. Eddy pour les questions de ce genre.
[Extrait de la Christian Science Sentinel du 21 juillet 1934]
Nous avons déjà parlé des noms qui peuvent s'appliquer à diverses entreprises ne se rattachant pas au mouvement de la Science Chrétienne, mais organisées par des Scientistes Chrétiens. Le Conseil des Directeurs de l'Église de la Science Chrétienne a décidé que dans ce domaine, les mots « Science Chrétienne » doivent être réservés aux activités officielles du mouvement de la Science Chrétienne. C'est ainsi que nous avons L'Association de Bienfaisance de la Science Chrétienne et le Home de la Science Chrétienne à Pleasant View, noms qui désignent deux activités de notre Cause.
« Home de la Science Chrétienne » ne peut s'appliquer à un home ou sanatorium ne relevant pas directement de l'Église. En Angleterre et au Pays de Galles, pour se conformer à une loi récente (Nursing Homes Registration Act), les établissements dirigés par des personnes qui en sont responsables s'appellent Maison de la Science Chrétienne lorsqu'ils sont reconnus par le Comité des Maisons de la Science Chrétienne. Ailleurs, les établissements conduits par des Scientistes Chrétiens reçoivent un nom approprié qui indique bien le caractère non-officiel de l'entreprise. « École de la Science Chrétienne » est une désignation impropre pour une école enseignant les branches usuelles et placée sous les auspices de Scientistes Chrétiens. Une institution de ce genre est plutôt une école destinée aux Scientistes Chrétiens ou aux enfants des Scientistes Chrétiens; on peut aussi lui donner un nom spécifique ou local. De même, un club ne doit pas s'intituler « Club de la Science Chrétienne » ou « Club du Monitor de la Science Chrétienne » puisqu'il ne représente pas une activité officielle de l'Église. Il vaut mieux qu'un club groupant des jeunes Scientistes Chrétiens ait un nom spécial, même si ses membres se proposent d'étudier sérieusement The Christian Science Monitor.
Il existe dans certaines grandes villes des clubs composés de jeunes Scientistes Chrétiens et de leurs amis; d'après ce que nous entendons dire, ces clubs ont répondu à un besoin quand on les a dirigés d'une manière démocratique, dans un esprit de coopération et de simplicité, et qu'on leur a donné des règlements assez flexibles pour s'adapter aux conditions nouvelles; quand ils comptent parmi leurs membres des Scientistes Chrétiens actifs et sincères qui soutiennent les idéals de la Science Chrétienne dans les études, les sports ou les amusements inscrits au programme. Le Conseil des Directeurs de l'Église de la Science Chrétienne a décidé qu'une organisation nationale ou une organisation ayant des filiales ou des auxiliaires n'est ni indispensable ni même utile; qu'elle empêcherait le développement des fonctions purement démocratiques de chaque groupe, et doit par conséquent être évitée. Ainsi, dans une localité quelconque, les Scientistes Chrétiens, adolescents ou adultes, qui ont le temps et le désir de former un club soit pour étudier le Monitor soit dans d'autres desseins, peuvent le faire; mais nous leur conseillons d'agir d'une manière indépendante, selon leurs préférences et leurs méthodes, et non d'après un plan ridige, arrêté d'avance, qui les priverait de l'occasion de démontrer les directions divines, même dans les choses les plus simples.
En 1907, des Scientistes Chrétiens se joignirent à certaines sociétés pacifistes, croyant qu'ils aideraient ainsi à empêcher la guerre et à maintenir la paix. Mrs. Eddy ne s'y opposa nullement au début; mais quand on poussa les choses trop loin, elle écrivit le Statut, Article VIII, Section 16, qui s'intitulait alors: « En faveur de la Paix, » mais dont le titre devint plus tard: « Affiliation à une Autre Société. » A l'origine, les termes de ce Statut étaient quelque peu différents, mais sa portée générale était la même qu'aujourd'hui. Une fois qu'il eût été adopté et publié dans nos périodiques, ceux qui suivaient Mrs. Eddy se conformèrent à son désir; ils eurent recours aux enseignements de la Science Chrétienne pour y trouver le vrai moyen d'introduire la paix; ils comprirent qu'en faisant porter leurs efforts sur des méthodes et des plans humains, ils hâteraient moins la paix universelle qu'en démontrant d'une manière active les enseignements de la Science Chrétienne.
Il y a vingt-sept ans de cela; et maintenant le monde paraît se lancer dans des organisations nouvelles et diverses: sociétés secrètes, clubs ou organisations politiques, et caetera; quelques-unes se distinguent par les insignes voyants que portent leurs membres; d'autres exigent des mots d'ordre et des serments de fidélité. Parmi les Scientistes Chrétiens, certains pensent qu'en entrant dans ces organisations, ils aideront davantage à sauver la contrée qu'ils habitent. Mais, comme le Conseil des Directeurs de L'Église Mère l'a maintes fois écrit en réponse à des questions sur ce sujet, chaque Scientiste Chrétien doit décider, conformément au Statut, Article VIII, Section 15, si ses rapports avec une organisation en dehors de L'Église Mère « entraveraient » ses « progrès dans la Science Chrétienne; » il fera bien toutefois de se rappeler les conseils donnés par Mrs. Eddy dans les Statuts précités, et surtout le moyen qu'elle indique aux Scientistes Chrétiens qui s'efforcent « de développer le bien-être de toute l'humanité; » ceci doit s'accomplir, dit-elle, « en démontrant les règles de l'Amour divin. »
