“L'arbre croît dans la direction donnée au jeune plant;”— ce dicton engage assurément parents et tuteurs à diriger les pensées des enfants vers Dieu, vers le bien. L'histoire de Samuel fournit un bel exemple d'obéissance enfantine, produisant par la suite des fruits abondants. Lorsqu'il s'entendit appeler, Samuel obéit aux ordres d'Héli et répondit à l'appel divin: “Parle, ton serviteur écoute.” Étant plus tard appelé par Héli lui-même, l'enfant s'écria: “Me voici.” Aussi Samuel, devenu homme, discernat-il mieux que tous ses contemporains l'esprit de la véritable obéissance; il prononça ces paroles significatives: “L'Éternel prend-il autant de plaisir aux holocaustes et aux sacrifices qu'à l'obéissance due à sa voix? Or l'obéissance vaut mieux que le sacrifice; la soumission vaut mieux que la graisse des béliers.”
Au milieu des influences complexes qui s'exercent de nos jours, quelle protection pour l'enfant d'être formé à l'obéissance envers le divin Principe, envers l'Amour, alors que sa pensée plastique est particulièrement sensible aux bonnes influences,— ce qui n'est peut-être pas toujours le cas quand il avance en âge. Parmi les premières leçons enseignées à l'École du Dimanche de la Science Chrétienne se trouvent les Dix Commandements; et Mrs. Eddy écrit au sujet de certains d'entre eux: “L'obéissance à ces commandements est indispensable à la santé, au bonheur et à de longs jours” (Miscellaneous Writings, p. 67). Quels sont les parents qui, sans connaître la Science Chrétienne, donnent à l'obéissance envers les Dix Commandements une place aussi élevée, faisant de cette obéissance le garant de la santé, du bonheur et de la longévité? S'ils croient que l'amour consiste à céder aux désirs égoïstes des enfants afin de leur procurer ce qu'on appelle du plaisir, les parents et les éducateurs leurs préparent réellement des difficultés pour l'avenir; car, lorsque les enfants deviennent de petits tyrans, ils sont euxmêmes de plus en plus tyrannisés par l'erreur sous forme d'opiniâtreté, d'impatience et d'égoïsme, et la paix est compromise.
Touchant l'éducation de l'enfant, notre Leader explique avec amour que, “si vous l'élevez de manière à ce qu'il aime Dieu, le bien, et obéisse à la Règle d'Or, il vous aimera et vous obéira sans que vous ayez à recourir aux châtiments corporels” (ibid., p. 51). Obéir au bien avec amour, c'est le secret de la santé, du bonheur et du succès. L'enfant dont l'affection est spontanée et qui n'a pas été gâté; celui qui est prêt à rendre service, prêt comme Samuel à répondre avec joie: “Me voici,”— cet enfant-là est plus libre de toutes manières, plus heureux, en meilleure santé, plus content, plus favorisé que l'enfant dont les pensées se rapportent sans cesse à lui-même, auquel on peut accorder toutes ses fantaisies, sans parvenir à le satisfaire. Aussi les parents qui sont sages exigent-ils que leurs enfants obéissent, même si cette obéissance semble parfois être donnée à contre-cœur.
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