Les progrès de notre mouvement ont été marqués par certaines mémorables entreprises qui furent couronnées de succès. Il y eut d'abord, en 1894, la construction de L'Église Mère primitive. La deuxième entreprise fut en 1904, époque à laquelle commencèrent les travaux du temple actuel si imposant, dédié aux cultes. Celui-ci fut terminé en 1906; il n'y eut point d'arrêt dans le travail, soit par manque d'argent, soit pour n'importe quelle autre raison.
Une autre marque de nos progrès se dénote par la construction de la nouvelle Maison d'Édition, dont les travaux préliminaires sont actuellement en voie d'exécution. La construction relative à ces trois signes des temps, commencée dans des conditions qu'on pourrait ordinairement considérer comme étant tout à fait défavorables, a une grande signification. La pierre angulaire de l'édifice primitif fut posée en 1894, pendant une période de dépression financière. Les membres de l'église étant alors comparativement peu nombreux, leurs ressources matérielles étaient limitées; ils ne pouvaient compter sur aucune aide financière venant du dehors, et ils ne la cherchaient pas. Par contre, ils avaient confiance en Dieu, et, au moment venu, ils moissonnèrent pour n'avoir pas perdu courage. Leur édifice fut achevé et complètement payé à temps voulu, malgré les difficultés qui n'avaient pu être surmontées que par une confiance absolue en l'omnipotence, l'omniscience et l'omniprésence du Principe divin. Une complète énumération des sacrifices héroïques de cette vaillante phalange de Scientistes Chrétiens serait non seulement encourageante, mais propre à servir d'exemple à leurs collaborateurs d'aujourd'hui. D'après les paroles de notre Leader, “Pas une hypothèque n'a été prise, ni un emprunt sollicité; et tous les donateurs ont dit du fond du cœur que, pour eux, c'était une joie et une privilège de contribuer à bâtir L'Église Mère... Les enfants eux-mêmes ont rivalisé avec leurs parents pour subvenir aux besoins” (Pulpit and Press, p. 8).
Environ dix ans après la construction de l'église primitive, des démarches furent faites relativement à la construction d'un plus grand édifice, dont le besoin se faisait vivement sentir. A l'Assemblée Annuelle de 1902, dans le “Mechanics Hall,” on adopta à l'unanimité la résolution suivante: Tous les Scientistes Chrétiens du monde contribueront à fournir une somme totale de deux millions de dollars, pour édifier une nouvelle église comme annexe à L'Église Mère primitive. C'était une entreprise vraiment ambitieuse pour une église qui n'avait alors que vingt-quatre mille membres! (Voir The First Church of Christ, Scientist, and Miscellany, p. 8.) En juillet 1904, la pierre de l'angle fut posée; et, deux ans après, en juin 1906, eut lieu la dédicace de l'église entièrement payée. Tout ceci se passait pendant une sérieuse crise monétaire, quand les apparences étaient fort décourageantes.
Aujourd'hui L'Église Mère met à l'œuvre un plan de construction de moindre importance mais plus étendu, e demande avec raison les mêmes sacrifices joyeux. Les Directeurs de L'Église Mère pensent qu'il ne sera pas nécessaire “d'insister, de mendier ou d'emprunter” (Pulpit and Press, p. 8); et, quoique la somme requise soit énorme en comparaison de celle si noblement offerte par les membres de 1894, les Scientistes Chrétiens ont la même source intarissable pour y puiser, et les mêmes moyens de démontrer que les trésors de l'Amour divin sont toujours à la portée de ceux qui cherchent “premièrement le royaume de Dieu et sa justice.”
Quand de justes entreprises sont arrêtées par un manque de moyens, c'est le devoir des adeptes de notre Leader de se remémorer son exemple dans des circonstances semblables. Aujourd'hui il ne faut pas attacher grande importance aux suggestions entravantes qu'on peut parfois entendre, telles que: “Pourquoi ne pas attendre jusqu'à des temps meilleurs, quand il nous sera moins difficile de donner autant que nous le voudrions? Notre pays n'est pas encore remis de la récente crise financière, et il vaudrait mieux attendre.” Ces arguments dilatoires ne sont ni nouveaux ni convaincants. Du temps de notre Leader, on les exprimait moins, cependant ils existaient; mais Mrs. Eddy en connaissait la nature et l'origine, et le Champ entier de la Science Chrétienne avait saisi l'occasion qu'elle leur avait offerte de réfuter ces arguments. La démonstration devint alors la leur, aussi bien que la sienne, ce que prouvent les deux mémorables édifices dénommés L'Église Mère et son annexe. Il faut espérer qu'un résultat analogue couronnera l'entreprise actuelle, car elle intéresse tous les Scientistes Chrétiens d'aujourd'hui.
D'après ce qui précède, il est évident que pendant ces dernières années le divin Principe a poussé notre mouvement à faire les pas les plus grands, à aller de l'avant dans des conditions et à des époques qui, d'ordinaire et selon le jugement humain, semblaient fort peu propices. Du point de vue métaphysique, ces faits ont en eux-même une impressionnante signification. Ils indiquent entre autres que, en dépit des suggestions contraires, la loi divine du progrès nous force à faire ce qui contribue le mieux à notre croissance spirituelle, et nous permet de répondre pleinement aux demandes, sans cesse croissantes, concernant une meilleure compréhension de l'œuvre curative de la Science Chrétienne. Aujourd'hui la construction d'un nouvel édifice, en faveur de nos publications, est un pas de plus en réponse à cette Joi irrésistible. Ce pas a été fait après de pieuses méditations jointes à une foi inébranlable dans la promesse de notre Leader, et avec l'assurance que la loi divine du progrès “n'exige de nous que ce que nous pouvons certainement accomplir” (Science et Santé avec la Clef des Écritures, p. 233).
