Le repos est la satisfaction, le contentement, la paix. Le repos est la tranquillité, la le sang-froid, le calme, le réconfort, la sécurité. Se reposer c'est être paisible, ne pas s'inquiéter; c'est être soutenu, fortifié, égayé. Dieu contempla Sa création parfaite; Il vit que "cela était très bien," et Il "se reposa, le septième jour." Le septième jour représente donc la perfection. Seul un état complet et parfait de la création pourrait satisfaire l'Entendement divin. Dieu, qui connaît tout.
Pour être réellement satisfaisant et fortifiant, le repos doit, comme toutes les autres bonnes qualités, être la réflexion du repos de Dieu. La satisfaction du travail bien fait apporte le repos divin. Les mortels se plaignent de ce que leur repos soit interrompu et de ce qu'ils manquent de repos; c'est souvent parce qu'ils tentent de s'arrêter, et se contentent d'un sens matériel, temporel, ombrageux et incomplet des choses. Ils essayent de trouver de la satisfaction là où il n'y en a pas, de trouver la "paix ... alors qu'il n'y a point de paix." Seule la compréhension progressive de la bonne création de Dieu pourra jamais amener la satisfaction permanente et le repos à l'humanité.
Puisque la bonne création de Dieu est éternelle et toujours présente, il s'ensuit que le repos qui nous convient est toujours à portée. Un état d'activité forcée ou provoquée, aboutissant souvent à un état de réaction, indique une croyance à l'absence d'une partie au moins de la bonté de Dieu. Mais la bonté de Dieu n'est absente ni en partie ni par moment; l'unité et l'infinité du bien empêchent cela. Et puis, les mortels peuvent croire que la monotonie leur apporte la fatigue. Mais pourquoi y aurait-il de la monotonie, alors que la bonté de Dieu est en si grande abondance? L'intelligence incommensurable fait sans cesse naître de nouvelles pensées.
Les mortels croient que l'existence est partagée en périodes d'action et en périodes d'inaction. Toute période d'activité est censée aboutir à la lassitude et à la fatigue, qui nécessitent une période subséquente d'inaction pour amener le repos et la récupération. Ces croyances sont basées sur la fausse supposition que les sources où l'homme puise la force et l'énergie se trouvent dans le corps physique, et que la qualité et la quantité de ces dernières sont par conséquent limitées; qu'elles s'usent et doivent se renouveler. Mais l'homme spirituel trouve les sources de son existence en Dieu, et en Dieu seul. Les breuvages d'en haut qu'il boit à longs traits l'inspirent et le rafraîchissent. L'homme n'est pas un corps matériel, qui se consume en raison de ses propres activités; il est la réflexion de la substance spirituelle, qui ne renferme aucun élément de décadence.
Mary Baker Eddy découvrit ces vérités concernant l'homme réel, et fut à même de les démontrer dans sa propre vie d'une façon très marquée. Ceci lui permit de les donner au monde avec une merveilleuse clarté dans Science et Santé avec la Clef des Écritures. A la page 387 de ce livre elle écrit: "Qui osera dire que l'Entendement réel peut être surmené? Lorsque nous touchons aux limites de l'endurance mentale, nous en concluons que le travail intellectuel a été poussé assez loin; mais quand nous réalisons que l'Entendement immortel est toujours actif, que les énergies spirituelles ne peuvent jamais, s'user, et que la soi-disant loi matérielle ne peut empiéter sur les pouvoirs et les ressources que Dieu a donnés, nous pouvons nous reposer dans la Vérité, fortifiés par l'assurance de l'immortalité, le contraire de la mortalité."
Les mots sommeil et repos ne sont pas nécessairement synonymes. On n'a pas besoin de considérer la nuit comme étant un moment exclusivement réservé au repos. Ce qui aide beaucoup à assurer le repos de la nuit, c'est d'être conscient pendant la journée d'un sens scientifique de repos. Avoir conscience de servir Dieu de toutes les manières, c'est avoir conscience d'une activité reposante; et l'activité légitime ne nous infligera pas la lassitude et la fatigue. Le contentement de ce qui est conforme à Dieu est toujours à portée. Plus d'un a vu une nuit agitée changer en paix et en calme lorsqu'il a versé de son cœur paisible des chants d'actions de grâces en reconnaissance de la bonté et de la proximité de Dieu.
Il n'y a aucun repos dans le péché, aucune satisfaction à s'y livrer ni à faire le mal, ni à entretenir un sens erroné dans la pensée; la mort n'est pas non plus la porte d'entrée du repos et de la paix. Le vrai repos est spirituel; c'est un don de Dieu; c'est la compréhension et l'utilisation de Sa présence. En voyant la merveille, la beauté et la perfection de la présence de Dieu, nous pouvons nous écrier avec le Psalmiste: "Retrouve, ô mon âme, ta sérénité; Car l'Éternel t'a fait du bien."
L'Éternel est mon berger; je n'aurai point de disette. Il me fait reposer dans de verts pâturages; Il me mène le long des eaux tranquilles. Il restaure mon âme; Il me conduit dans des sentiers unis, Pour l'amour de son nom. Même quand je marcherais dans la vallée de l'ombre de la mort, Je ne craindrais aucun mal! Car tu es avec moi: C'est ton bâton et ta houlette qui me rassurent. Tu dresses la table devant moi A la vue de ceux qui me persécutent. Tu oins ma tête d'huile; ma coupe déborde.— Psaume 23:1–5.
