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La vraie Possession de soi-même

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne d’avril 1929


On entend beaucoup parler dans ces temps modernes du besoin de s'exprimer soi-même. Certains prétendent qu'une des principales conditions pour réussir est de cultiver une grande force de caractère, et qu'une des raisons qui font échouer les hommes c'est qu'ils négligent de se développer dans ce sens. Une telle théorie est basée sur la croyance d'un moi humain avec une existence en dehors de Dieu,— une croyance à une existence matérielle,— dont le centre est le soi-disant "moi" humain. La même tendance dans la pensée humaine est portée à regarder la vie spirituelle comme étant pâle et insipide, et comme étant une vie de continuelle retenue.

Pendant des milliers d'années les hommes ont cru que la terre était le centre de l'univers; mais grâce à une observation et à une étude scientifiques on a finalement découvert que la terre tourne autour du soleil, et que le soleil est le centre du système solaire. La fausse croyance n'a pas changé les faits de la vraie relation de la terre et du soleil, cependant, tant que le monde ignorait ces faits, il n'a pas avancé comme il l'aurait pu s'il en avait eu une vraie connaissance.

La possession du moi fondée sur la croyance d'un moi humain qui existe en dehors de Dieu ne guérira jamais les malades et ne fera non plus les œuvres que notre Maître ordonna à ses disciples de faire. La tendance de faire du moi humain le centre du bonheur et du succès est basée sur une fausse appréciation de la vie. Une telle croyance pourra sembler, pendant quelque temps, inspirer la confiance et produire une certaine mesure de succès, mais bientôt, comme une bulle d'air, elle se brisera au contact de la peine ou de la maladie, et puis la confiance en soi-même, dont on s'était tant glorifié, sera impuissante. L'épreuve vient tôt ou tard, et la confiance qui est basée sur la présomption s'écroule par la force des circonstances.

On trouve dans l'histoire de la vie de Moïse un des récits les plus illuminants traitant de l'acquisition de la vraie possession de soi-même. Lorsqu'il fut révélé à Moïse que Dieu lui assignait la mission de faire sortir les enfants d'Israël de l'esclavage en Égypte et de les faire entrer dans la liberté de la terre promise, il s'écria: "Que suis-je pour aller auprès de Pharaon et pour faire sortir d'Égypte les enfants d'Israël?" Il est intéressant d'observer que la réponse à ce cri d'incompétence humaine ne sortait pas d'une certitude de la capacité humaine, c'était une révélation de la totalité de Dieu. Cette révélation vint à Moïse comme la voix de Dieu disant: "Je suis celui qui suis."

Aujourd'hui la Science Chrétienne interprète pour nous cette merveilleuse déclaration du Dieu toujours présent, qui renferme toute conscience, toute existence réelle, le seul véritable "Moi," sur lequel s'appuyait Moïse en poursuivant le travail de sa vie. De plus, la révélation dit: "Tu parleras ainsi aux enfants d'Israël: Celui qui est, l'Éternel, m'envoie vers vous." Ainsi ce grand chef de l'humanité fut invité à aller de l'avant, non avec un sens de direction personnelle, mais avec le pouvoir de cette vision de la totalité, de l'unité, de Dieu, qu'il devait communiquer à son peuple, afin qu'il soit affranchi de son esclavage. A la lumière de cette illumination, ses capacités limitées s'étendirent. Lorsqu'il pensa avec crainte et tremblement aux étapes humaines qu'il faudrait faire, Moïse s'écria de nouveau: "Hélas! Seigneur, je ne suis pas un homme qui ait la parole facile, ni depuis hier, ni depuis avant-hier, ni depuis que tu parles à ton serviteur; car j'ai la bouche et la langue embarrassées." La réponse vint promptement et sûrement: "Maintenant donc, va: je serai avec toi quand tu parleras et je t'enseignerai ce que tu devras dire." Cette promesse était une révélation de plus; car elle donna à Moïse un sentiment de domination sur les limitations humaines, cette domination qui ne peut venir que de la perception de la réalité du véritable être, du "Je suis celui qui suis."

Mrs. Eddy écrit à la page 189 de Miscellaeous Writings: "La connaissance de la Vie telle qu'elle est, savoir Dieu, le bien éternel, donne à l'homme non seulement un sens de l'existence, mais encore un sentiment intime du pouvoir spirituel qui subordonne la matière et détruit le péché, la maladie et la mort." Lorsque, en accomplissant ces devoirs qui nous viennent durant ce trajet ascendant, nous souffrons des nerfs, de la crainte et de la conscience de nous-mêmes, il est bon de réfléchir un instant à la révélation qui vint à Moïse et qui lui donna le "sentiment intime du pouvoir spirituel." Lorsque nous gagnerons un sentiment de l'être servant à l'accomplissement des desseins de Dieu, nous saurons aussi que Dieu nous donnera tout ce dont nous avons besoin pour l'accomplissement de ces desseins. Lorsque Moïse demanda plus de lumières pour mener sa tâche à bien, il lui vint ce message: "Je serai moi-même ton guide et j'assurerai ta sécurité." La certitude que "Je suis" est toujours présent apaise la crainte de l'échec, et apporte le calme et l'équilibre de la vraie possession de soi-même.

Dans une de ses petites histoires Kipling parle d'un maître ouvrier en Angleterre qui avait l'ambition de prouver à ses compatriotes qu'il était habile, mais qui fit l'aveu de son erreur en ces termes: "Je suis descendu ici non pour servir Dieu comme devrait le faire un artisan, mais pour montrer à mon peuple quel grand artisan je suis." C'est ainsi que plus d'un artiste a manqué d'atteindre à la vraie grandeur parce qu'il n'a pas subordonné sa croyance en ses capacités personnelles au Principe divin qu'il a essayé de refléter. Les grands chefs de l'humanité sont ceux qui ont permis que la gloire de Dieu luise par eux, et qui n'ont pas arrêté cette activité par quelque sentiment exagéré de leur propre importance. Le message qui est donné avec humilité et sincérité parle avec autorité et guérit les malades.

La mission de Moïse était non de déployer sa merveilleuse capacité de chef, mais de révéler aux hommes qu'il faut voir que Dieu est le grand "Je suis." Il est dit une seule fois que Moïse céda à la tentation de désirer que ses disciples s'attendent à lui et non à Dieu. C'est aux eaux de Mériba que, comme nous le lisons, il frappa le rocher pour en faire jaillir les eaux et pour les désaltérer, et qu'il s'écria: "Écoutez, ô rebelles! Vous ferons-nous sortir de l'eau de ce rocher?"

Lorsque nous sommes appelés à aller travailler au service de la Cause de la Science Chrétienne, nous avons devant nous l'exemple de notre Leader bien-aimée, qui ne chancela jamais en s'efforcant de donner au monde la révélation qu'elle reçut, et qui, dans ses écrits, nous a laissé l'inspiration de ses labeurs désintéressés. A la page 165 de The First Church of Christ, Scientist, and Miscellany, elle a écrit ces mots: "Ainsi chaque membre de cette église peut s'élever au-dessus de cette question si souvent réitérée: Que suis-je? en y répondant scientifiquement comme suit: Je suis capable de communiquer la vérité, la santé et le bonheur, et c'est là le roc de mon salut et la raison de mon existence."

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