La Guérison est un Ministère sacré

Il est évident pour tous les étudiants de Mrs. Eddy qu'elle a placé l'art de guérir par des moyens spirituels sur un plan élevé. En parlant de sa nature sanctifiée, elle écrit à la page 54 de Retrospection and Introspection: "L'œuvre de guérison, dans la Science de l'Entendement, est le pouvoir le plus sacré et le plus salutaire dont on puisse se servir." Et elle continue en payant tribut à ceux de ses étudiants qui ont consciencieusement entrepris le ministère curatif.

Les étudiants fidèles de la Science Chrétienne se demandent: "Qu'est-ce que c'est que ce ministère curatif; que demande-t-il; qu'embrasse-t-il? Et les réponses qu'ils font à ces questions déterminent dans une grande mesure leur position en tant que Scientistes Chrétiens. Comme du temps de Jésus, la guérison des malades donnait des preuves de la véracité de ses enseignements, de même il semble qu'il soit absolument nécessaire aujourd'hui que nous entrions dans ce ministère, si nous voulons prouver les paroles de notre Leader. Il faut détruire la croyance erronée manifestée en tant que maladie pour prouver la totalité de Dieu, et nulle autre démonstration ne semble donner la même mesure de preuves, ni assurer la même possibilité de convaincre ceux qui doutent de la présence de Dieu et de l'utilité de Son pouvoir de détruire tout ce qui est dissemblable au bien. De plus, le genre humain croit qu'il n'a pas de plus grand besoin que d'être guéri de ses maux. On recherche avec une ardeur même plus grande la guérison de la maladie que le salut du péché, car la maladie entraîne la souffrance, alors que le péché peut réclamer comme compagnon le plaisir que donne la jouissance du soi-disant sens physique. Mais les deux états impliquent la fausseté, et doivent être guéris par l'application scientifique de la vérité spirituelle. Cependant, la guérison ne s'arrête pas à l'acquisition de l'affranchissement du péché et de la maladie. Le salut, qui est la destinée de tout mortel, est l'affranchissement complet de toute fausse croyance, de toute conception erronée de la Vie et de la substance. Toute fausseté devra être détruite, afin que l'état final de l'homme à l'image de Dieu se réalise. Par conséquent, quiconque entreprend de détruire la fausse croyance, quelle qu'en soit la manifestation, sous quelque nom qu'elle se déguise, prend part à l'établissement du royaume de Dieu sur terre; il est un moissonneur dans les campagnes déjà blanches et prêtes pour la moisson; il s'occupe du ministère curatif.

Le Scientiste Chrétien est tenu de faire usage de la vérité qu'il a acquise, sinon, les enseignements de notre Leader seront pour lui théoriques, non pratiques. Bien qu'on puisse dire que la Science Chrétienne considérée comme théorie vaut mieux que toute autre hypothèse parce qu'elle présente la Science divine, la vérité concernant Dieu et l'homme, cependant, avant qu'on ait prouvé que c'est la vérité, on n'a réellement pas acquis la compréhension qui fait gagner le salut. Le soi-disant entendement mortel, paresseux de sa nature, s'opposerait volontiers à tout effort tendant à faire un usage pratique de la Science qui devient son destructeur. Aussi a-t-on grand besoin de veiller soigneusement pour que les arguments de l'erreur ne retardent pas la démonstration du pouvoir divin dans la destruction des prétentions du mal. Dans sa subtilité la pensée mortelle nous ferait volontiers chercher l'aide chez autrui, alors même que nous aurions la compréhension nécessaire pour subvenir à notre propre besoin, elle retarderait notre avancement spirituel en nous poussant à vouloir profiter de la démonstration d'un autre, et nous priverait ainsi de la bénédiction qui se rattache invariablement à la démonstration du pouvoir du bien sur le mal. L'un des arguments de l'erreur est qu'il est plus facile de demander de l'aide que de s'aider soi-même, car pour accomplir cette dernière chose, il faut mettre en pratique sa propre compréhension. L'étudiant éveillé est tout à fait vigilant et voit toutes les tentations qui se présentent; il les met à leur place légitime, les rangeant parmi les faussetés.