Ayant toujours cru en Dieu avec ferveur et ayant aussi fait partie, il y a bien des années, d'une église baptiste, et ayant été baptisé, je trouvais injuste d'être malgré cela sujet à tous les maux de la chair, et de n'avoir apparemment pas plus de protection que l'être le plus affectionné aux choses de la chair.
Il y a plusieurs années, j'avais à l'estomac des ulcères qui me causaient des hémorragies et l'on m'emmena à l'hôpital de Christchurch. Il me fallut des mois pour retrouver mes forces. Après cette maladie, je dus suivre un régime sévère. Quand les douleurs se manifestaient, je devais prendre un certain remède. Je vécus dans cet état de crainte pendant deux ans, lorsque, soudain, le mal reparut et l'on me reconduisit au même hôpital. Les docteurs me couvrirent aussitôt de glace et me firent prendre de l'eau glacée. Ce traitement dura près de neuf ou dix jours. Puis, toutes les trois heures, on me donna une cuillerée d'œuf et de lait mélangés.
Ma sœur vint me voir pendant que j'étais retenu à l'hôpital et me parla de la Science Chrétienne. Je n'en connaissais nullement l'enseignement, bien que j'eusse parcouru un ou deux numéros du périodique Christian Science Sentinel, quelque temps auparavant. Il m'avait toujours semblé que si l'on se conformait à une certaine norme, un enseignement était tout aussi bon qu'un autre. Ma sœur me demanda: "Aimerais-tu lire Science et Santé avec la Clef des Écritures?" "Oui, je le veux bien," répondis-je. On m'apporta ce merveilleux livre et, en le lisant d'un bout à l'autre, je m'y intéressai beaucoup. Il me semblait que je sortais d'un rêve,— c'était comme si j'avais le sentiment intime qu'il y avait autre chose dans la vie que ce que l'on m'avait enseigné; cette lecture me réconforta grandement.
Après que j'eus passé dans cette institution un mois, pendant lequel on me radiographia six fois, les docteurs résolurent évidemment de m'opérer. Ils vinrent vers moi et me dirent: "Nous nous occuperons de vous la semaine prochaine." Je répondis: "Je n'en ai pas besoin; je mange bien, je dors bien et je me sens bien portant,— en parfait état de rentrer chez moi." Ils me conseillèrent de bien y réfléchir, car, s'il arrivait que j'aie lieu de revenir, il leur serait impossible de me porter secours. (Je n'ai nullement l'intention de parler des docteurs d'une façon irrespectueuse, car je me rends compte qu'ils agissent pour le mieux dans la mesure de leur compréhension. Tant qu'il y aura parmi nous des gens qui cherchent des remèdes matériels, nous aurons ceux qui sont prêts à leur fournir ce qu'ils demandent.) Ils me gardèrent encore une semaine pour voir quelle décision je devrais prendre. Ceci me permit de continuer l'étude de la vérité. Au bout de la semaine suivante, lorsqu'ils me demandèrent si j'allais prendre le risque, je répondis: "Si je cours quelque risque, j'en prends la responsabilité."
La compréhension de Dieu m'a vivifié. C'est un plaisir de manger, de vivre, de travailler, ou d'accomplir tout ce que je crois devoir faire, sachant que Dieu est tout-puissant et parfait. Je peux dire avec joie que je n'ai jamais connu Dieu comme je Le connais maintenant. C'est avec des louanges pleines de gratitude envers Dieu, envers Christ-Jésus, l'Exemple, et avec une profonde reconnaissance envers Mary Baker Eddy, qui nous a donné ce merveilleux livre: Science et Santé, que je donne ce témoignage.
Christchurch, Nouvelle-Zélande.
