Quelquefois nous entendons dire aux gens, relativement à la Science Chrétienne: “Comment puis-je empêcher les mauvaises pensées d’entrer?” On trouvera la réponse à cette question à la page 15 de Science et Santé avec la Clef des Écritures, où Mrs. Eddy dit: “Nous devons prendre la résolution de porter la croix, et aller de l’avant, le cœur honnête, travailler et veiller pour obtenir la sagesse, la Vérité et l’Amour.” Nous pouvons exclure les mauvaises pensées de notre conscience et les empêcher d’y prendre racine en étant éveillés et en surveillant avec vigilance nos portes mentales. Plus nous sommes éveillés et vigilants, plus nous pouvons rejeter vivement les pensées mortelles qui frappent à la porte, demandant à être admises. Veiller c’est s’attacher fermement à Dieu; et en élevant et en purifiant notre mode de penser nous devenons un transparent plus clair pour faire pénétrer Sa lumière, et nous apprenons à pratiquer la Parole de Dieu d’une façon plus complète.
Pour la plupart des gens qui comprennent quelque peu la Science Chrétienne, le mot “praticien” rappelle quelqu’un qui a fait mettre son nom dans The Christian Science Journal; mais, selon la définition d’un certain dictionnaire anglais, le praticien est “celui qui est occupé à exercer une profession quelconque.” Mrs. Eddy dit à la page 174 de Science et Santé: “La Vérité est révélée. Il n’y a qu’à la mettre en pratique.” Elle écrit aussi à la page 201: “Le meilleur sermon qui ait jamais été prêché est la Vérité mise en pratique et démontrée par la destruction du péché, de la maladie et de la mort.” Par conséquent, tous ceux qui comprennent la Science Chrétienne, ne serait-ce que dans une petite mesure, et qui mettent en pratique ce qu’ils savent, sont des praticiens; car la pratique de la Science Chrétienne consiste à refléter des pensées qui ressemblent à Dieu, et à réduire ainsi au néant toutes les pensées qui sont dissemblables aux divines.
Nous avons cette promesse du Maître: “Heureux ceux qui ont faim et soif de la justice; car ils seront rassasiés!” Dans cette promesse nous avons l’assurance pleine et entière que chacun, non pas un par-ci et un par-là, mais chacun de ceux qui cherchent sincèrement la vérité la trouvera. Les Scientistes Chrétiens n’ont pas encore atteint à la sainteté, à l’intégralité parfaite, mais tout étudiant sincère de la Science Chrétienne a la preuve dans ses expériences journalières que, par l’aspiration à la justice et au mode de penser spiritualisé, il est meilleur qu’il ne l’était, parce qu’il cherche à mettre en pratique la parole, et qu’il se contente pas de l’écouter simplement. “Vous les reconnaîtrez donc à leurs fruits.”
Les mortels sont portés à critiquer et à condamner les autres pour quelque faute qui se manifeste. S’ils tournaient le projecteur de façon à voir ce qu’il y a en eux-mêmes, ils trouveraient peut-être qu’ils n’ont pas démontré leur propre affranchissement de cette erreur. Pas un seul d’entre nous n’a atteint à la démonstration complète de la Vérité.
Aussi, celui qui met en pratique la parole, comme nous entendons que cela doit se faire dans la Science Chrétienne, applique le pouvoir de Dieu à ses problèmes et à ses diccicultés; et pour autant que ses pensées sont divines et spirituelles, il s’élève au-dessus des croyances matérielles charnelles, sa démonstration se faisant dans la mesure où la réalité spirituelle lui apparaît et le gouverne. Étant donné que nous sommes praticiens de la Science Chrétienne, nous devenons aussi des anatomistes mentaux, nous étudions et disséquons les pensées, et nous déracinons celles qui sont mauvaises. Par ce procédé mental, nous discernons l’origine et la qualité de nos pensées, et nous savons si elles sont de Dieu, c’est-à-dire spirituelles, ou de l’esprit charnel, qui engendre le péché, la maladie et la mort. Grâce à cette compréhension, nous apprenons que la vraie cause de la discordance et de la maladie est mentale. Lorsque nous apprendrons ainsi, par l’activité de la prière incessante, à avoir plus de désintéressement que d’égoïsme, plus de volonté de Dieu que de propre volonté, plus de vérité que d’erreur, plus d’amour que de critique et d’indifférence, nous mettrons mieux “en pratique la parole” et nous serons de meilleurs praticiens de la Science Chrétienne, nous chercherons non pas notre bien personnel, mais celui d’un autre.
