Tu ne commettras point d’adultère.” Un certain dictionnaire définit le mot “adultérer” comme suit: “corrompre, altérer, ou rendre impur par le mélange d’une substance étrangère ou inférieure: adultérer les aliments.” A la page 67 de Miscellaneous Writings, Mrs. Eddy a écrit: “‘Tu ne commettras point d’adultère‘; en d’autres termes, tu ne corrompras point la Vie, la Vérité, ou l’Amour,— mentalement, moralement, ou physiquement.” Le septième commandement retentit à travers tous les siècles, nous enjoignant d’être purs mentalement, moralement, physiquement, et nous rappelant sévèrement notre devoir de préserver de toute souillure, de toute contamination, ce que nous avons reçu “au commencement” à titre d’enfants de Dieu. Nous ne sommes pas appelés à faire de notre home mental un lieu sacré, car il l’est déjà dans la Vérité; mais nous devons le maintenir dans cet état. Nous devons surveiller la porte de la pensée et arrêter tout venant par l’ancien mot d’ordre: “Qui vive? Qui va là?” Et s’il se présente quelque chose “de souillé” ou qui “se livre ... au mensonge,” il faut instantanément le rejeter.
Tout ceci est très facile à dire; mais ne nous laissons pas décourager si, à cet égard, notre avancement semble parfois lent et peut-être fertile en échecs. Tant que nous croyons encore plus ou moins que nous vivons dans la matière et non dans l’Esprit, des visiteurs mentaux erronés et inquiétants continueront à se présenter. Cependant, rappelons-nous ce qu’il est dit à ce sujet: “Celui qui sème le vent récolte la tempête.” On ne devra pas fuir devant les suggestions pernicieuses, mais l’on se rendra compte et l’on prouvera qu’elles se présenteront de plus en plus rarement à mesure qu’on se débarrassera de jour en jour de quelque pensée non spirituelle, et que, par conséquent, il y aura chaque jour de moins en moins de matérialité qui y réponde.
Échapper à son devoir n’est pas conquérir. Jésus s’en rendait compte lorsqu’il dit en priant pour ses disciples, la veille de sa crucifixion: “Je ne te prie pas de les ôter du monde, mais de les préserver du mal.” Être dans le monde, mais ne pas en faire partie, c’est là la vraie pierre de touche de la sublimité. On pourra s’enfermer entre des murailles, ou vivre à la montagne comme un ermite, dans le but de s’efforcer à vaincre les désirs de la chair, mais on verra simplement que partout où l’on va on emporte avec soi la source même de ses difficultés, sa croyance humaine à un entendement en dehors de Dieu,— croyance rebelle, indomptée et indisciplinée. Réprimer n’est pas démontrer.
Le septième commandement nous invite à corriger et à purifier nos pensées en devenant de jour en jour plus conscients de notre union avec Dieu, avec le bien. Soyons unis au bien au point de ne pas répondre au mal. Jésus dit un jour: “Le prince de ce monde vient et il n’a rien en moi.” En d’autres termes, les suggestions pernicieuses pourront se présenter, mais elles ne trouveront pas d’écho en nous. Et l’on pourra être certain, dans ce cas, qu’elles ne continueront pas longtemps à se montrer. Lorsque le mode de penser juste construit lui-même une forteresse impénétrable, l’ennemi ne saurait prévaloir dans aucune de ses attaques, bien qu’elles aient été préméditées avec ruse. Joseph et Daniel vécurent pendant quelque temps en captivité dans l’entourage le plus corrompu et le plus déréglé; cependant ils gardèrent tous deux leur grand idéal de la pureté, alors même qu’il les conduisit, l’un dans un donjon, l’autre dans la fosse aux lions. Leur Dieu les délivra l’un et l’autre, de même qu’Il délivrera aujourd’hui ceux qui refusent fermement d’obéir aux exigences de tout faux dieu.
Dans la falsification des denrées alimentaires ou de tout produit commercial, la substance de qualité inférieure que l’on y ajoute est généralement bon marché et nuisible. On falsifie ordinairement un produit pour en réduire le coût et pour tromper ainsi l’acheteur. Plus on y ajoute de fausse substance plus on en détruit la pureté primitive et la valeur intrinsèque; cependant, si l’on ne se rend pas compte de cette tromperie, on acceptera le produit falsifié, croyant qu’il est pur. Les écrits de Mary Baker Eddy qui ont été publiés renferment la Science Chrétienne dans toute sa pureté et toute sa perfection. Elle en est la Découvreuse et Fondatrice, et ses livres, lus conjointement avec le plus grand de tous les livres, la Bible, constituent tout ce qu’il faut à quiconque veut devenir un Scientiste Chrétien. On n’a nullement besoin de livres, pour acquérir une connaissance démontrable de cette Science, qui renferment à leur sujet des opinions humaines, sous quelque forme attrayante qu’elles soient présentées.
Ce dont nous avons vraiment besoin, c’est, non d’avoir plus de livres, mais de nous appliquer davantage avec dévouement et sans relâche à comprendre ceux que nous avons déjà. Gardons-nous contre le mesmérisme de la paresse mentale ou contre la croyance à une supériorité intellectuelle, qui nous feraient boire à une source contaminée et entravée par des théories humaines. Ces prétendues aides ne sont ni “plus simples” ni “plus faciles” à comprendre, comme quelques-uns ont déjà dû le constater, à leur grand regret. La Science Chrétienne pure est d’une si grande simplicité que même les petits enfants peuvent la comprendre. Mrs. Eddy elle-même écrit à la page 61 de Retrospection and Introspection: “Les générations futures auront le droit de demander à ce que la Science Chrétienne soit déclarée et démontrée dans sa pureté et dans sa grandeur, c’est-à-dire de demander à ce qu’on l’enseigne ou l’apprenne d’une façon correcte, dans quelque petite mesure que cela se fasse. Qu’il y ait du lait pour les petits enfants, mais qu’il ne soit pas frelaté.”
Personne sur terre ne pourra se représenter par quoi notre Leader a passé pour donner la Science Chrétienne à l’humanité. Il nous incombe, à nous, ses imitateurs, à qui Mrs. Eddy confia cette “perle d’un grand prix,” de la défendre et de la protéger comme étant la chose la plus précieuse que nous possédions, d’en être jaloux “de la jalousie de Dieu.” Prions et veillons journellement afin que la suggestion mentale agressive ne nous l’enlève point. Prouvons que rien ne saurait nous embrouiller dans notre métaphysique chrétienne. Car, si les praticiens de la Science Chrétienne se perdaient en confusion, où en serait la guérison? Et si la guérison ne s’effectuait plus, où en serait la Cause de la Science Chrétienne? Et qu’arriverait-il si les moniteurs de l’école du dimanche substituaient leurs points de vue personnels à la Science Chrétienne absolue?
Le septième commandement nous rappelle sans cesse que l’on devrait comprendre “l’inoculation de mauvaises pensées humaines et se mettre en garde contre elles” (Science et Santé, p. 449). C’est le clairon qui nous invite à nous inspirer de la joie de savoir que, étant sous la loi de Dieu, Ses enfants ont non seulement droit à une religion pure et sans tache, mais également à toute autre chose pure et sans souillure,—à la nourriture saine, l’air pur, la bonne société, les distractions inoffensives, un travail pur et salutaire. Le septième commandement nous enjoint divinement de nous élever au-dessus du sens terrestre et de ses limitations, d’atteindre à l’atmosphère pure de l’Esprit, d’éviter à jamais le contact et la contamination du mal, et de toujours nous souvenir que ce sont ceux qui ont le cœur pur qui voient Dieu.
Ils se rassasient des mets savoureux de ta maison Et tu les abreuves au fleuve de tes délices. Car la source de la vie est en toi; C’est par ta lumière que nous voyons la lumière.— Psaume 36:9, 10.
