“Les voies du Dieu fort sont parfaites.” Ces paroles du Psalmiste nous rappellent que la Science Chrétienne accomplit plus que tout autre système de la pensée qui existe sur terre, et qui a pour objet d'éclairer les hommes sur la perfection de Dieu. Car c'est là ce que fait la Science Chrétienne lorsqu'elle déclare, d'un bout à l'autre de chacun des livres de Mrs. Eddy et des périodiques autorisés de la Science Chrétienne, que Dieu est le bien infini, et que ce qu'on appelle le mal est irréel. En dehors de la Science Chrétienne il n'existe aucun système religieux ou philosophique qui soutienne que Dieu est le bien parfait ou infini et qui enseigne en même temps que le mal est illusoire de sa nature. Il n'y a donc, en dehors de la Science Chrétienne, aucun système absolument scientifique par lequel ce qu'on dénomme le mal puisse être détruit dans la conscience humaine.
Quelle pensée que celle que Dieu est parfait! Mais combien elle est sujette à passer légèrement par la conscience,—d'une manière presque insouciante quelquefois; et quelle perte éprouve l'humanité en négligeant la plus grande et la plus fondamentale de toutes les vérités spirituelles! Demeurant, selon la croyance, dans la matière, avec toutes les imperfections qu'elle semble avoir; croyant à la réalité du mal, avec toutes les afflictions qui s'ensuivent,—le péché et la maladie,—l'ignorance des mortels les cache, pour ainsi dire, à la Vérité, et ils récoltent inévitablement le fruit de leur ignorance.
C'est une tendance fort étrange que les mortels semblent fréquemment avoir, de préférer rester dans l'ignorance des vérités de l'Être divin. Il arrive fort souvent que ces vérités leur soient présentées de la façon la plus simple et avec une logique parfaite, mais ils ne les écoutent ni ne les acceptent. Cela montre simplement que, selon la croyance, la vérité rencontre de l'opposition de la part du prétendu entendement mortel, cette mentalité hypothétique qui prétend être là où est l'Entendement divin,—partout. Il est bon de savoir au juste en quoi consiste réellement l'opposition à la Vérité; car en réalité la Vérité ne saurait être combattue, attendu que Dieu est Vérité et que Dieu est Tout. La prétendue opposition à la Vérité est simplement un mensonge de l'entendement mortel, le néant qui prétend être quelque chose.
La voie de Dieu est parfaite! Les pensées de Dieu sont parfaites; ce qui revient à dire que la création de Dieu est parfaite. Et l'homme est la création de Dieu. La Science Chrétienne révèle ainsi cette vérité absolue selon laquelle l'homme est parfait; mais lorsque nous parlons de “l'homme,” ce n'est pas du mortel qu'il s'agit. L'homme est l'idée spirituelle de Dieu, le fils de Dieu, l'image ou la réflexion de Dieu, l'expression de l'Entendement divin. “Les pensées de Dieu sont parfaites et éternelles; elles sont substance et Vie,” écrit Mrs. Eddy à la page 286 de Science et Santé avec la Clef des Écritures; et, elle continue en disant: “Les pensées matérielles et temporelles sont humaines, renfermant l'erreur, et puisque Dieu, Esprit, est l'unique cause, elles n'ont pas de cause divine.” Avec quelle clarté notre Leader distingue ici entre les pensées de l'Entendement divin et les fausses croyances du soi-disant entendement mortel!
Sachant que l'homme est parfait, Jésus put dire aux hommes: “Soyez donc parfaits, comme votre Père céleste est parfait.” Sans nul doute, le Maître comprit, ainsi que la Science Chrétienne l'enseigne si formellement, que puisque la perfection ne saurait être le produit de l'imperfection, demander aux hommes de devenir parfaits, c'est assurément leur enjoindre de s'efforcer de comprendre et de démontrer la perfection de l'homme spirituel, la perfection du fils de Dieu. Au lieu de voir la maladie et le péché comme de véritables états de conscience, il les reconnaissait en tant que conditions résultant de croyances erronées; et il comprenait que les croyances erronées elles-mêmes ne sont que des illusions de l'entendement mortel. C'est ainsi que, en raison de sa compréhension de la perfection de Dieu et de l'homme, l'idée de Dieu, il fut à même de guérir la maladie et le péché.
La tâche qu'a devant lui tout étudiant de la Science Chrétienne, c'est d'avoir constamment en vue la vérité de la perfection de Dieu et de Sa création. Il lui faut faire cela non seulement en temps de prospérité, lorsque le bonheur et la joie lui appartiennent, mais aussi lorsque tout paraîtra se mettre contre lui et que la paix semblera peut-être avoir disparu momentanément. Jamais l'étudiant ne doit négliger un seul instant d'être sur ses gardes; car, ne pas être sur ses gardes c'est ouvrir les portes de la pensée aux fausses croyances susceptibles de s'y loger, ce qui porte atteinte à sa santé, à son bonheur, à sa paix et à sa joie. Non seulement le Scientiste Chrétien devrait constamment avoir devant lui le fait de la perfection de Dieu et de l'homme, mais il devrait tout aussi constamment s'en réjouir. Quelle protection est la joie! Les formes multiples du mal tremblent toujours et retombent terrifiées devant la joie.
La joie, la félicité, la gratitude! S'en trouverait-il, parmi ceux qui ont entendu ce message divin de la Science Chrétienne, disant que “Dieu est l'unique Dieu, infini et parfait, et ne saurait devenir fini et imparfait” (Science et Santé, p. 587), qui ne soient pas contents, joyeux et reconnaissants? Assurément non, si le message a été reçu comme il faut. Car il leur a apporté la santé au lieu de la faiblesse; il les a nettoyés, purifiés; il leur a fait espérer, non pas simplement qu'ils arriveront eux-mêmes finalement à la démonstration de l'état parfait de l'homme, mais que tous les hommes y parviendront également.
