Le prophète Ésaïe s'écria: “Quand les montagnes s'effondreraient, quand les collines s'ébranleraient, ma bonté pour toi ne faiblira point et mon alliance de paix ne sera pas ébranlée, dit l'Éternel, qui a compassion de toi.” Ce message divin est une voix “qui porte la guérison... sous ses ailes.” Que de joie ces paroles contiennent pour quiconque a trouvé Dieu; et quel réconfort et quelle douce invitation elles renferment pour celui qui s'est égaré dans le monde du matérialisme et du péché, et qui, tel un vagabond lassé, cherche péniblement son chemin pour rentrer!
Sans nul doute les paroles que nous venons de citer doivent avoir été un soutien et un réconfort constants pour les Chrétiens des premiers siècles. Comment eussent-ils pu supporter les persécutions qu'ils endurèrent et conserver leur foi, s'ils n'eussent eu conscience de la présence de Dieu? Ils comprirent le merveilleux secret de la grâce, qui, cependant, n'était un secret que pour ceux qui sont en dehors,—pour ceux qui cherchent non l'Ame mais la jouissance des sens matériels. L'apôtre Paul, un des Chrétiens fidèles, écrivit aux saints et aux fidèles d'Éphèse: “C'est par la grâce que vous êtes sauvés, ... et cela ne vient pas de vous, c'est le don de Dieu! Ce n'est point par les œuvres, afin que personne ne se glorifie.”
La grâce est le don gratuit de l'Amour divin, le don royal de Dieu; c'est le sceau qui, pour toute éternité, nous scelle comme enfants de Dieu. C'est pourquoi saint Jean, le disciple bien-aimé du Seigneur, fut amené à s'écrier: “Voyez quel amour le Père nous a témoigné, que nous soyons enfants de Dieu” (fils de Dieu). Les fils de Dieu! Songez ce que cela veut dire d'être un fils de Dieu! C'est posséder la plus haute noblesse, parce que l'homme, créé en Dieu et par Dieu, est le reflet royal. Ne voyons-nous pas cela dans l'exemple de notre Maître, qui ne connaissait pas de plus grand honneur que celui d'être appelé Fils de Dieu? C'est lui qui reconnaissait et prouvait si parfaitement la filialité de l'homme à l'égard de Dieu. Le but de cette merveilleuse mission était d'apporter à la conscience humaine la compréhension de l'unité de l'homme avec Dieu, c'est-à-dire, de la filialité; car c'est sur la réalisation de ce fait que repose le salut, l'affranchissement du joug en ce qui concerne l'esclavage du mal, du rêve relatif à la vie dans la matière.
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