Il y a une certaine affirmation que Mrs. Eddy répète dans ses écrits et qui, bien qu’elle ne constitue qu’une partie de sa révélation à notre époque, doit avoir produit, en l’espace de deux générations, un changement inestimable pour l’humanité. C’est sa réitération, avec la puissance de la Vérité sur laquelle reposent les paroles, que la vie mondaine est littéralement un rêve. “L’existence mortelle est un songe; l’existence mortelle n’a pas d’entité réelle,” dit-elle à la page 250 de Science et Santé avec la Clef des Écritures. D’un bout à l’autre de cette œuvre explicative et de ses écrits moindres, cette affirmation revient si fréquemment, et sous une forme qui varie si peu, que le lecteur attentif voit qu’elle est fondamentale et qu’il ne peut la négliger s’il doit saisir la révélation de Mrs. Eddy et en appliquer le pouvoir régénérateur.
En maints endroits elle développe cette déclaration. Elle évite de la généraliser, mais lui donne spécialement un domaine embrassant tout, qui doit surprendre tout lecteur pour lequel cette idée est nouvelle,—une idée à laquelle il n’avait jamais pensé. “L’existence mortelle est un songe de douleur et de plaisir dans la matière, un songe de péché, de maladie et de mort,” écrit-elle à la page 188 de l’ouvrage cité précédemment, “et elle ressemble au songe que nous avons en dormant, où chacun reconnaît que son état est absolument mental. Dans le songe à l’état de veille, comme dans celui du sommeil, le rêveur croit que son corps est matériel et que la souffrance réside dans ce corps.”
La douleur, un rêve! La maladie, un rêve! La mort, un rêve! Assurément, on a de la peine à concevoir des paroles plus chargées du pouvoir de détruire les chaînes les plus importantes de la vie humaine. Simplement un rêve,—et le visage terrorisé s’illumine d’un sourire. Simplement un rêve,—et l’espoir qui s’est flétri, tel un lis broui par la gelée, réagit comme s’il n’avait pas été atteint par quelque chose de plus dangereux qu’une goutte de pluie. Un rêve,—et la patience s’attache au sentiment intime que “Tout va bien!” tandis que la pensée rétablit le monde et la vie, nivelant les hautes montagnes de maux, comblant les profonds lieux de désespoir, remettant au point les regards des hommes dirigés vers une existence comme celle à laquelle nous aspirons et que réclame chaque source de notre être. En quelque circonstance et en quelque lieu que les affligés aient saisi l’importance de cette révélation, ce n’était pas chose miraculeuse, mais divinement naturelle, que les malades soient débarrassés de leurs tourments physiques comme d’un vêtement usé, et que les mourants se lèvent et marchent. La crainte perdait son pouvoir lorsque l’on comprit que le rêveur ne faisait que rêver.
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