L’humilité, nous dit notre bien-aimée Leader, Mrs. Eddy, à la page 354 de Miscellaneous Writings, “est le premier pas dans la Science Chrétienne.” C’est un pas qui est à la fois important et nécessaire à notre développement vers l’Esprit. L’humilité prépare notre pensée à recevoir l’Amour divin, de façon à ce que l’amour pénètre dans toute notre existence. L’humilité constitue une plate-forme sur laquelle nous pouvons bâtir une construction parfaite de foi et de compréhension spirituelles.
Et en quoi consiste la vraie humilité? On pourra dire: Oh! je suis toujours humble; je ne me flatte jamais d’être assez bon pour être appelé un enfant de Dieu; je ne crois jamais être assez bon pour paraître devant Lui! Pareilles gens ont besoin de se réveiller; l’humilité ne s’abaisse pas. Ils ont besoin d’apprendre la grande vérité que révèle la Science Chrétienne, savoir: que l’homme est, a été et sera toujours l’enfant de Dieu, et que l’homme ne peut être qu’en la présence divine, puisqu’il n’existe aucun lieu où Dieu ne soit pas présent. Ceux qui sont vraiment humbles cherchent sincèrement et sérieusement à comprendre ce grand fait; de plus, ils s’appliquent à comprendre que personne ne possède le moindre pouvoir de penser ou d’agir qui ne vienne de Dieu. Le grand Maître, Christ Jésus, a été le plus grand interprète de cette humilité. Il démontra, sans y manquer une seule fois, la puissance spirituelle qu’exerce la loi omnipotente de Dieu sur toute condition erronée; il alla jusqu’à se ressusciter de la tombe; cependant il dit: “Je ne fais rien de moi-même.” Il enseigna par ses œuvres la puissance de la vraie humilité.
La vraie humilité n’est jamais indolente ni apathique; au contraire, elle est sans cesse active et vigilante. Nous entendons parfois cette remarque: “Je ne pourrai jamais faire partie d’une Église de la Science Chrétienne, car je sais que je ne serai jamais assez bon.” Ceux qui parlent ainsi se servent du manteau de la fausse humilité pour dissimuler un sens d’apathie mentale. Rien ne saurait empêcher un étudiant de gagner une compréhension de plus en plus grande de la Bible et des écrits de notre Leader s’il la cherche humblement et honnêtement. Grâce à l’abnégation de soi-même et à l’obéissance aux enseignements de la Science Chrétienne, il acquerra bientôt la bonté qui, à son avis, est si difficile à obtenir.
Le soi-disant entendement humain a bien des pièges qu’il voudrait tendre à l’étudiant fidèle et sérieux. Rappelons-nous que nous avons besoin de surveiller humblement notre propre mode de penser et d’accorder ce privilège à notre prochain. Il suffit que nous observions notre propre manière d’aimer. Ceux qui sont vraiment humbles n’ont aucun désir de diriger leur frère, non plus qu’ils ne lui offrent de formules pour lui aider à obtenir la vérité plus rapidement; car notre bien-aimée Leader nous a déjà désigné le seul chemin de la Vérité,—celui qui nous y mène le plus directement. Ils n’affichent jamais leurs opinions personnelles sur le Manuel de L’Église Mère ni sur aucun autre écrit de notre Leader; car ils savent que “l’Entendement divin est son propre interprète,” ainsi que Mrs. Eddy l’écrit à la page 577 de Science et Santé avec la Clef des Écritures. Ils ne cherchent pas à s’induire à la croyance erronée que nous avons déjà dépassé l’organisation de l’église, ni à y pousser autrui. Ils savent que jusqu’à ce qu’ils connaissent tous Dieu “les petits comme les grands” de la seule et vraie manière démontrable, nous aurons grand besoin de l’Église du Christ, Scientiste, et de chacune de ses activités. Rappelons-nous que lorsque le Scientiste Chrétien perd l’humilité de vue, il est près de sa ruine; aussi ferons-nous bien de détruire ces suggestions erronées dirigées pour séduire le travailleur fidèle.
Là où il y a le plus d’humilité, il y a aussi le plus d’union. Examinons un instant l’organisation que l’on appelle l’orchestre symphonique. Combien chaque musicien qui en fait partie doit vraiment être oublieux de lui-même! Chaque artiste doit ne penser qu’au travail en question et laisser bien loin derrière lui ses vues personnelles. Chaque membre obéit strictement aux lois qui gouvernent la musique; et bien qu’il soit lui-même un artiste, il suit humblement le chemin qu’indique le directeur. Ce n’est que grâce à l’harmonie parfaite et à l’unité de pensée qu’il est possible de produire la merveilleuse mélodie qui charme tant les grands auditoires. Quelle discordance il se produirait si quelques-uns des musiciens refusaient soudain de suivre les lois dirigeantes ou d’obéir au directeur, parce qu’ils croient en savoir plus long que lui! Naturellement, cela est inconcevable.
Tâchons d’interpréter les lois dirigeantes de notre Manuel de L’Église Mère conformément à l’interprétation que notre bien-aimée Leader désirait qu’on leur donnât, sans y attacher quelque nuance de vues personnelles. Le Manuel est le riche héritage qu’elle nous a laissé. Le travail qu’elle y a consacré a été sans fin et il lui a coûté beaucoup de réflexion. Elle dit des Règles et des Statuts qu’il renferme: “Ils sont nés de la nécessité, de la logique des faits,—du besoin pressant qu’on en avait comme d’une aide qu’il fallait donner pour maintenir la dignité de notre Cause et la soutenir” (Miscellaneous Writings, p. 148). La pensée, faussée et pervertie par les suggestions erronées, trouve qu’il est fatigant d’être limité par des règles, mais la pensée humble, purifiée, en est reconnaissante. Ce sont des poteaux indicateurs qui nous conduisent à une harmonie plus grande.
Écoutons, par conséquent, volontiers les conseils sages que donne à l’occasion, et uniquement après avoir sérieusement étudié et prié, le Conseil des Directeurs de l’Église de la Science Chrétienne, auquel notre Leader révérée a confié le soin de soutenir, de protéger et de maintenir ces Statuts. Ceci fera de nous de meilleurs travailleurs et de meilleurs praticiens. Travaillons ensemble avec humilité et patience, et pourtant avec toute la vigilance et l’énergie possibles, avec une seule et grande harmonie, jusqu’à ce que le monde soit plein d’une symphonie qui retentira dans tous les siècles, jusqu’à ce que la terre soit “remplie de la connaissance de l’Éternel, comme le fond de la mer est rempli par les eaux qui le couvrent.”
