Un fait, d’une importance énorme, que Mrs. Eddy a découvert au monde dans la révélation de la Science Chrétienne, c’est que Dieu est le bien infini. Le bien est par conséquent une qualité permanente, un attribut permanent de Dieu; et Dieu et le bien sont inséparables. A la page 286 de Science et Santé avec la Clef des Écritures, Mrs. Eddy dit: “En Anglosaxon et dans vingt autres langues on se sert du mot qui signifie le bien pour désigner Dieu.” Il s’ensuit donc, que la création de Dieu, telle qu’elle est présentée dans la Genèse, est, de toute nécessité, très bonne. Ce raisonnement donne une double importance aux paroles de Christ Jésus, qui répliqua lorsqu’on lui dit: “Bon Maître,” “Pourquoi m’appelles-tu bon? Il n’y a qu’un seul bon: c’est Dieu.” C’est là une justification pleine et entière de l’affirmation de notre Leader, savoir que Dieu est le bien par inhérence; et il s’ensuit que puisque la création de Dieu est nécessairement de Sa nature, tout est bon en réalité. Le bien est toujours présent et rien de ce qui est dissemblable au bien n’est présent ni ne saurait l’être.
Si les mortels comprenaient cela, ils seraient moins enclins à s’attacher à la croyance au mal, et à se séparer ainsi apparemment de la source divine de l’homme. Combien il est important, alors, de nous attacher au bien, de nous en faire une loi, une direction dans notre vie. Connaître le bien et faire le bien, tel est le seul moyen d’avancement qu’aient les mortels; car, s’ils ne possèdent pas le bien, ils ne peuvent faire un pas vers l’Esprit. Il est si nécessaire de s’attacher fermement au bien par la pensée, de vivre conformément au bien et de placer sa confiance en lui, que notre Leader écrit à la page 192 de Science et Santé: “Le bien que vous faites et qui s’exprime en vous, vous donne le seul pouvoir qu’on puisse obtenir. Le mal n’est pas pouvoir. C’est un semblant de force, qui bientôt trahit sa faiblesse, et tombe pour ne jamais se relever.”
L’humanité a grandement besoin d’apprendre à connaître le bien et à faire le bien. La lutte qui s’est faite dans tous les siècles entre le bien et la croyance au mal continue toujours, et elle continuera aussi longtemps que les mortels donneront au mal une apparence de réalité. Mais on détruit le soi-disant pouvoir du mal en sachant que seul le bien a du pouvoir.
Connaissant la nécessité de nier les prétentions qu’a le mal de posséder de la réalité et du pouvoir, les Scientistes Chrétiens se mettent constamment en garde contre l’usurpation du mal. Ils nient toutes les protestations du mal et n’affirment que la réalité du bien. Néanmoins, ce procédé renferme plus qu’une affirmation du bien et une dénégation du mal. Il est nécessaire de constamment prouver la vérité de notre affirmation en mettant les paroles en pratique, en vivant selon le bien et en l’introduisant dans la chaîne et la trame de l’expérience, de façon à ce que le bien seul soit le facteur principal de notre vie. Simplement affirmer que le bien est un fait, c’est faire le premier pas; mais nous sommes tous appelés à prouver qu’il est la seule réalité, et en faisant cela, nous démontrerons son pouvoir sur la croyance au mal. Le fait que le mal semble sans cesse se présenter ne diminue pas notre obligation; au contraire, il augmente celle de veiller aussi constamment à ce que nous en combattions et détruisions les moindres vestiges.
Saint Paul avoua que, étant constamment tenté par le mal, il était enclin à se soumettre à ses prétentions. “Car je ne fais pas le bien que je veux,” écrit-il aux Chrétiens de Rome, “mais je fais le mal que je ne veux pas.” Et il attribuait au péché qui demeurait en lui, c’est-à-dire, qui semblait demeurer dans sa pensée, cette tendance à tomber d’accord avec les assertions du mal. Les mortels étaient alors, comme ils le sont aujourd’hui, sans cesse en lutte avec la croyance fondamentale que la vie a son origine dans la matière et qu’elle est soutenue par la matière. Du moment où nous admettons cela, nous quittons le terrain sur lequel nous pouvons combattre toutes fausses prémisses avec succès.
Tout mal, semble-t-il, a son origine dans la croyance à l’existence matérielle. Puisque le bien est seul inhérent à l’Esprit, il ne saurait demeurer aucun vestige du bien dans le mal, le contraire du bien. En cherchant le bien, alors, on s’allie au pouvoir infini de Dieu, et on est béni dans la mesure où l’on comprend la totalité de Dieu. Si nous ne reconnaissons qu’un seul pouvoir et si nous admettons que ce pouvoir est bon, la prétention contraire, celle que le mal a du pouvoir, ne pourra trouver à se loger dans notre pensée. Sachons que le pouvoir du bien réside seul dans l’Entendement divin, et nous serons moins tentés de revêtir le mal de pouvoir et de réalité.
Toutes croyances erronées, qui se manifestent sous forme de maladie et de discordance, de manque et de misère, sont attribuables à la croyance qu’il y a un autre pouvoir que le bien; et c’est uniquement en acquérant la compréhension de la domination du bien, de son pouvoir sur tout genre de mal, en toute circonstance, que l’on remporte la victoire en faveur de la Vérité. La prétention du mal est si persistante que nous sommes parfois tentés de nous demander s’il est possible aux mortels d’accomplir le bien et d’en démontrer le pouvoir sur le mal. C’est là la voix du tentateur, et il convient de la considérer comme telle.
Tout le bien est dès maintenant accessible à l’homme, l’image de Dieu. Nous avons le précieux privilège de prouver la toute-présence du bien en le reflétant sans cesse dans notre vie. Rien de moins que cela ne serait suffisant pour obéir à l’injonction du Maître et pour atteindre le but que notre Leader bien-aimée a placé devant nous. “Que votre lumière luise ainsi devant les hommes,” dit le Nazaréen, “afin qu’ils voient vos bonnes œuvres, et qu’ils glorifient votre Père qui est dans les cieux.” Dieu est glorifié par les mortels grâce à la réflexion de la bonté divine. Nos actes et nos œuvres nous fournissent ainsi le moyen d’attester notre amour du bien par notre amour pour nos semblables. Pouvons-nous gagner le bien que nous désirons? Les paroles de Mrs. Eddy à la page 260 de Science et Santé répondent catégoriquement à cette question. “La Science,” affirme-t-elle, “révèle la possibilité d’accomplir tout bien, et incite les mortels à travailler pour découvrir ce que Dieu a déjà fait.” Alors, les conséquences déprimantes d’avoir douté de nos capacités de gagner le bien que nous avons espéré obtenir se montrent clairement.
Ne permettons pas à la crainte rétrécissante d’entraver nos progrès. Allons plutôt de l’avant, avec la certitude que tout bien est accessible à l’homme, et qu’il est possible d’en faire la démonstration dès maintenant. Cette assurance, basée sur la compréhension, aidera grandement à prouver le pouvoir du bien sur le mal. Penser le bien, c’est commencer notre démonstration, rendre le bien manifeste dans notre vie, c’est l’achever. Le moment de le faire est dès maintenant; le lieu est là où nous nous trouvons; car il est possible en toutes circonstances et en tout temps de penser juste.
    