ON associe si souvent l’idée d’activité à celle du simple mouvement physique, que l’on trouve peut-être quelque peu difficile, au premier abord, de saisir l’idée de la Science Chrétienne concernant la vraie activité, qui ne renferme en soi aucun élément de matérialité. La vraie activité appartient à l’Entendement divin, Dieu. Dans le premier chapitre de la Genèse, il est dit que l’homme fut créé à l’image et à la ressemblance de Dieu, et que la domination lui fut donnée sur toutes choses. Il est question, dans ce texte, de l’homme réel, spirituel, du fils bien-aimé de Dieu, “le point culminant de la création” comme le dit Mrs. Eddy, à la page 17 de “Non et Oui.” Puis elle ajoute: “Et Dieu n’est pas dépourvu d’un témoin toujours présent, qui témoigne de Lui.” Plus loin, elle fait cette déclaration: “Il n’y a pas dans la Science un état déchu de l’être; car il n’y a pas en elle une image invertie de Dieu ni aucun moyen d’échapper à la radiation focale de l’infini.”
L’obéissance humaine est possible en proportion de notre compréhension du divin Principe et de la capacité qui en résulte de distinguer entre les bons et les mauvais motifs: L’obéissance parfaite est le reflet du parfait Principe. Le reflet est la chose la plus obéissante de l’univers, parce qu’il n’a aucun pouvoir d’initiative qui lui soit propre. Il dépend absolument pour tout mouvement de la cause de son existence. Donc, si l’homme est l’image ou le reflet de Dieu, il ne peut agir suivant sa propre impulsion ou initiative, mais doit strictement obéir au Principe, l’Entendement qui le créa, l’Entendement qui est éternellement actif, l’Entendement qui produisit toutes les merveilles harmonieuses de la création, l’Entendement qui ne connaît ni l’incompétence, ni l’inharmonie, ni le manque, ni la limitation, ni la rivalité, ni l’opposition, ni la lassitude. Lorsque nous comprenons, même faiblement, l’énergie indestructible et infinie de l’activité de l’Entendement divin, nous voyons que l’homme, reflétant ce pouvoir, a la domination sur toutes choses, et qu’aucune prétendue loi matérielle ne peut s’opposer à l’activité dont Dieu a doué l’homme, ni l’entraver ni l’arrêter.
Nous prions chaque jour pour avoir les sentiments “que Jésus-Christ a eus.” Pourquoi? Parce que nous reconnaissons que Jésus comprenait, plus clairement qu’aucun autre ne l’avait compris, la vraie substance, la vraie activité et la vraie domination. Son ministère d’enseignement et de guérison, qui dura trois ans, fut une démonstration constante et progressive du pouvoir de la vraie activité. Il était sans cesse occupé des affaires du Père, car il savait qu’elles étaient les seules affaires qui existent en réalité. Sachant que le travail se faisait sans effort de sa part, que l’Entendement divin qui accomplissait le travail est infini et éternel et que l’Entendement n’est jamais séparé de sa réflexion, Jésus ne se pressait jamais, n’était jamais trop affairé pour être obligeant ou pour répondre aux questions sincères, ne craignait jamais de donner la raison de la foi qui était en lui, ne fermait jamais les yeux sur les mouvements de l’ennemi,— la croyance pernicieuse,— mais il se rendait toujours compte du motif qui incitait quelqu’un à parler ou à agir; et il ne tentait jamais de faire le travail des autres, mais il leur montrait comment parvenir eux-mêmes à mieux le faire. Mrs. Eddy nous dit à la page 8 de son Message pour l’année 1900: “L’utilité consiste à bien agir envers soi-même et envers autrui. Nous perdons un certain pourcentage dû à notre activité lorsque nous faisons le travail qui appartient à un autre.” Sachant que dans l’unique Entendement il n’y a point de limitation et que, par conséquent, il ne saurait y avoir aucune réflexion de limitation, Jésus changea l’eau en vin aux noces de Cana, et nourrit les cinq mille hommes avec les cinq pains et les deux poissons. Sachant que l’activité de l’Entendement ne peut être ni entravée ni arrêtée, il guérit les malades et ressuscita les morts,— lui-même, aussi bien que les autres. Sachant que dans aucune prétendue loi matérielle il n’existe d’activité qui ne puisse être annulée par une juste application de la loi de Dieu, il calma la tempête, se déroba à ceux qui cherchaient à le lapider, transporta instantanément la barque de l’autre côté du lac et marcha sur les flots de l’erreur avec calme et sans inquiétude. Lui, l’homme le plus intrépide qui ait jamais existé, usait du minimum d’effort physique pour accomplir son œuvre glorieuse, et il nous a enseigné le moyen d’en faire autant. Si le monde n’a pas reconnu ce fait, c’est à cause de son extrême matérialité et de son manque de perception spirituelle. Il appartenait à une femme pure et dévouée, comme Mary Baker Eddy, de voir la grande vérité présentée dans la Bible en paraboles et en miracles. Grâce à sa réflexion nette de l’intelligence et de l’activité divines, le monde possède aujourd’hui le livre de texte de la Science Chrétienne, “Science et Santé avec la Clef des Écritures,” ainsi que le Manuel de L’Église Mère avec ses Statuts spirituels, simples et compréhensifs, qui mettront tous ceux qui y obéiront à même de se conformer à ce commandement du Maître: “Guérissez les malades, ressuscitez les morts, nettoyez les lépreux, chassez les démons,” à même de prêcher l’Évangile avec puissance et de refléter de la sorte la vraie activité.
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