Je voudrais exprimer le profond sentiment de gratitude que j’ai éprouvé...

Je voudrais exprimer le profond sentiment de gratitude que j’ai éprouvé lorsque j’ai été admirablement guérie de blessures au visage, causées par un accident. En tombant sur la figure, je m’étais fortement blessée au menton ainsi qu’à la joue gauche, et les profondes écorchures et contusions s’étaient remplies de sable. Selon toutes apparences, j’étais tombée sur une pierre, car il y avait des entailles juste au delà des sourcils et au-dessous de l’œil gauche qui, lui-même, n’avait pas été atteint, bien qu’il fût tout injecté de sang; il y avait aussi une vilaine contusion s’étendant de la racine du nez sur toute la partie supérieure de ce côté de la tête. Lorsque je repris connaissance, on me transportait chez moi et ceci me sembla merveilleux. On ne m’emmenait même pas chez un pharmacien, bien moins à l’hôpital, mais on me ramenait directement à la maison, où je pouvais obtenir des traitements de la Science Chrétienne. J’étais bien reconnaissante pour ceci, ainsi que pour la grande bienveillance de la dame dans la maison du père de laquelle était situé notre appartement. Sachant que j’étais une Scientiste Chrétienne, elle n’insista pas à ce que j’emploie des remèdes matériels, mais elle me baigna doucement le visage pour enlever une partie de la boue qui y était si profondément enfoncée; elle alla ensuite chercher un praticien de la Science Chrétienne, qui arriva à dix heures et demie.

Ma première pensée fut pour mon église. En qualité de Seconde Lectrice, je devais être à mon pupitre le dimanche suivant; et lorsque j’en fis la remarque au praticien, il répondit: “S’il est de votre devoir d’y être, vous y serez.” Je savais cela, et je m’attachai fortement à la vérité. Cependant, je n’avais plus que quatre jours jusqu’au dimanche! Au point de vue du sens matériel, il semblait impossible que je puisse paraître en public avant une quinzaine de jours. Il semblait que le sable était enfoncé trop profondément, que la contusion était trop noire et que l’entaille au menton était trop vilaine pour qu’il me fût possible d’être guérie en l’espace de quatre jours! Pourtant je désirais si vivement être à ma place; et je sentais qu’il était juste que j’y sois. Cela n’était pas impossible cependant, car “tout est possible à Dieu.” Le samedi il n’y avait plus aucune trace de sable au menton; il était recouvert d’une peau blanche et sèche, qui se pela le dimanche vers cinq heures; il en fut de même de la joue. Bien que les autres plaies ne fussent pas complètement guéries, elles l’étaient suffisamment pour me permettre de prendre ma place au pupitre pour notre seul culte, qui a lieu le dimanche soir; et en l’espace de quelques jours, la guérison fut complète.

Les paroles sont insuffisantes pour exprimer la gratitude que j’ai éprouvée pour cette guérison, ainsi que pour la grande bonté et affection que me témoignèrent, du commencement à la fin de cette expérience, non seulement mes amis, mais aussi des personnes qui m’étaient relativement ou totalement étrangères. Jusque-là je ne m’étais jamais rendu compte si clairement, que l’amour de Dieu est partout. J’espère que ce témoignage aidera à quelquesuns de mes semblables qui s’efforcent de prouver leur capacité d’accomplir fidèlement et régulièrement quelque devoir dans notre champ de travail. L’erreur essaie, par des moyens variés et subtils, de nous priver de ce privilège; mais s’il est juste, et si nous sommes de bonne foi, Dieu, l’Amour divin, dissipera tous les obstacles.