On entend souvent cette remarque: “Oh! maintenant que c'est passé, ce semble avoir été un rêve.” De telles paroles s'appliquent également à un événement plaisant ou désagréable; elles peuvent être prononcées par un matérialiste convaincu, ce qui n'empêche pas celui-ci d'avoir exprimé une vérité métaphysique. Une fois qu'on a eu un aperçu des enseignements de la Christian Science et qu'on a vu le spirituel à la place du matériel,— en d'autres termes, le réel à la place de l'irréel,— alors toutes les épreuves et tous les ennuis, quelle que soit leur importance, sont regardés non comme la réalité de l'être, mais comme une partie du “rêve de l'existence mortelle à l'état de veille,” auquel Mrs. Eddy fait allusion à la page 250 de “Science et Santé avec la Clef des Écritures” en ces termes: “Dans son sommeil, un mortel peut être fatigué ou angoissé, peut jouir ou souffrir, selon le rêve qu'il fait. Lorsque ce rêve s'évanouit, le mortel constate qu'il n'éprouve aucune de ces sensations de rêve. Pour l'observateur, le corps repose indifférent, tranquille et insensible, et l'entendement semble être absent. Or, je vous le demande: Y a-t-il plus de réalité dans le rêve de l'existence mortelle à l'état de veille que dans le rêve du sommeil?”
Les désastres, les calamités, les soulèvements, qu'il s'agisse de la vie politique, sociale, commerciale ou privée, qui auparavant semblaient si réels et insurmontables, sont maintenant appréciés à leur juste valeur, regardés comme un rêve mortel duquel nous sortons graduellement à mesure que la lumière de la Christian Science dissipe les épais brouillards des croyances matérielles. A mesure que nous nous éveillons au fait que Dieu, le bien, est l'Esprit, et que Sa création, y compris l'homme fait à Son image et à Sa ressemblance, n'est pas seulement spirituelle mais parfaite, qu'il ne pouvait pas produire, causer, quoi que ce soit de dissemblable à lui-même; qu'Il créa tout ce qui fut créé, et “voici, c'était très bon,” il devient tout de suite certain que ce qui n'est pas bon est en dehors de la création de Dieu, au fait n'a jamais été créé. Ceci étant admis, la vérité à l'endroit du rêve est évidente: il n'est qu'une croyance fausse, inconnue de l'Esprit, de Dieu, et point acceptée par Lui. Dieu n'a jamais créé le mal. Comme le déclare Habacuc, Il a “les yeux trop purs pour voir le mal;” en outre, Dieu est l'Amour omniprésent — qui remplit tout espace. C'est ainsi que nous commençons à saisir la vérité glorieuse que tout mal est irréel parce qu'il n'est pas vrai. Dans “Retrospection and Introspection” (p. 21), Mrs. Eddy a dit: “Il est bon de se rappeler, cher lecteur, que notre histoire matérielle n'est que le récit de rêves et point celui de l'existence réelle de l'homme, et que le rêve n'a pas de place dans la Science de l'être. Il est ‘comme un souffle,’ et ‘comme l'ombre du soir qui s'allonge.’ ”
Le rêve qui nous vient dans le sommeil peut sembler très réel tant qu'il dure, et il en va de même avec celui de la vie matérielle; mais quand nous savons qu'il n'est qu'une pauvre contrefaçon de l'existence véritable de l'homme, et que nous comprenons la vérité qu'il est impossible à l'homme réel de faire l'expérience de quoi que ce soit de dissemblable à Dieu, le bien, alors toutes ces fausses croyances de discorde disparaîtront. “Si vous demeurez dans ma parole, ... vous connaîtrez la vérité, et la vérité vous affranchira,” disait Jésus,— affranchira de l'apparente réalité de tout ce qui n'est point semblable à Dieu. Une fois que l'on connaît la vérité à propos d'une chose, les fausses croyances à son égard sont détruites; il s'ensuit que le même fait s'applique aux difficultés de toute nature. Quand nous savons que l'harmonie est la réalité, nous savons en même temps que l'inharmonie,— la discorde, le mal,— est irréelle; alors pourquoi lui laisser une place quelconque? Chassez-la, détruisez-la en sachant la vérité à son sujet. Quand nous sortons d'un rêve, agréable ou déplaisant, nous savons qu'il n'était qu'un rêve; de la même façon, quand nous sortons de la vie mortelle, de la fausse croyance en une matière intelligente, assez pour sentir qu'il s'agit d'un rêve, nos afflictions et nos soucis apparents s'évanouissent dans leur néant primitif.
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