Toute la beauté de la vie des apôtres, des martyrs et des saints, a été le fruit de leur vision. Par celle-ci ils ont béni le monde. Ils obéirent à ce qu'ils avaient vu du Principe divin, et par cette obéissance devinrent des porte-paroles et des réflecteurs du Principe. Assurément, ce qu'ils annoncèrent au monde, ils durent tout d'abord le voir eux-mêmes. Ils exercèrent ce que le poète anglais Wordsworth appela “la vue interne.” Ils furent fidèles à leur vision et surent traduire sa beauté et son harmonie, les uns comme prédicateurs et professeurs, les autres en endurant avec patience la brutalité humaine, ou encore en travaillant d'une façon exemplaire dans les postes les plus effacés. Saints ou sages, martyrs ou prophètes, apôtres de la justice ou guérisseurs des malades, tous ont pu comprendre ce que St. Paul, plaidant sa cause devant le roi Agrippa, voulait dire par ces paroles: “Roi Agrippa, je ne résistai point à la vision céleste.”
Au temps de la Pentecôte, une affluence inaccoutumée de lumière inonda la conscience des hommes, leur montrant des choses nouvelles. Voulant justifier cette inspiration, attribuée par les matérialistes à la boisson, St. Pierre s'adressa à la foule et s'éleva contre l'idée de leur ivresse. “Mais,” ajouta-t-il, “c'est ici ce qui a été prédit par le prophète Joël: ‘Il arrivera dans les derniers jours, dit Dieu, que je répandrai de mon Esprit sur toute chair; vos fils et vos filles prophétiseront, vos jeunes gens auront des visions, et vos vieillards auront des songes. Oui, en ces jours-là, je répandrai de mon Esprit sur mes serviteurs et sur mes servantes, et ils prophétiseront.”
Soyons conscients du fait que ce jour-ci est celui de la vision. Ils sont dépassés les temps où les hommes se figuraient le Christ absent, dépassés les siècles où la guérison des malades par l'Entendement n'était pas comprise. Nous voyons aujourd'hui que la seconde venue, si longtemps attendue, est la présence perpétuelle du Christ, selon la promesse: “Voici, je suis avec vous tous les jours jusqu'à la fin du monde.” A l'heure qu'il est, les malades sont guéris par l'Entendement divin comme au plus beau temps des débuts de notre ère, et c'est d'une manière directe que les hommes apprennent à connaître Dieu comme le Sauveur du péché, le médecin du corps, sans les dogmes du sectaire, ni la pharmacopée du médecin matérialiste. Dans “Science et Santé avec la Clef des Écritures” (p. 326), Mrs. Eddy dit: “Il nous faut abandonner les fondements des systèmes matériels, quelque vénérables qu'ils soient, si nous voulons avoir le Christ pour notre unique Sauveur. Ce n'est pas partiellement, mais complètement, que le grand guérisseur de l'entendement mortel est le guérisseur du corps. Nous pouvons dès à présent avoir pour intention et pour motif de vivre bien. Ce point gagné, vous avez débuté comme vous le devriez. Vous avez commencé par la table de multiplication de la Science Chrétienne, et seule une mauvaise intention pourra arrêter vos progrès.” Assurément, elle est là, l'heure de la vision, puisque cette béatitude, “Heureux ceux qui ont le cœur pur; car ils verront Dieu,” devient un fait d'expérience authentique pour un grand nombre, pour ceux qui ont appris la pureté par le sacrifice.
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