Donner de la sagesse aux simples

Quand Salomon pria pour avoir la sagesse à la place de richesses, non seulement il fut exaucé, mais il reçut celles-ci en telle abondance que, pendant des siècles, il fut considéré comme le plus riche des hommes. Son discernement net de la substance, comme étant l'intelligence ou l'Entendement,— une compréhension spirituelle de l'éternité du bien,— et son mépris pour la matière, se révèlent dans son admonestation: “Ajoute à tout ton savoir la compréhension” (voir Bible anglaise). Paul vit l'inutilité d'accumuler des choses matérielles, car il nous enjoint d'être riches en bonnes œuvres et de ne pas mettre notre espérance “dans les richesses incertaines, mais de la placer en Dieu, qui nous fournit toutes choses en abondance pour en jouir.” A la page 307 de “Miscellaneous Writings,” Mrs. Eddy dit: “Dieu vous donne Ses idées spirituelles, et à leur tour elles pourvoient à vos besoins quotidiens.”

La Science Chrétienne seule peut ajuster les problèmes de la vie des affaires d'une façon certaine et permanente, et elle corrige les croyances discordantes à leur égard; mais il nous faut l'appliquer avec exactitude. La Science Chrétienne n'opère que mentalement, et elle corrige les choses que “l'œil n'a point vues.” Elle va jusqu'au fond d'un problème et annule les mauvais effets en remontant à la cause; elle prouve ainsi en dernier ressort qu'il y a une seule cause, un seul créateur, Dieu. Dans le monde des affaires les inquiétudes naissent à cause de ses croyances erronées, de son éducation, de ses coutumes et de ses idéals erronés. La tendance à se river aux anciennes méthodes est si ancrée dans la croyance mortelle, que lorsque la vérité vient pour la corriger, l'erreur dirait volontiers comme jadis: “Laisse-nous tranquilles” (voir Bible anglaise).

Un homme d'affaires, accablé d'ennuis et de craintes, parlait un jour de ses difficultés à un ami, et celui-ci lui conseilla d'aller trouver un praticien de la Science Chrétienne. Il répondit: “Qu'est-ce qu'un praticien entendrait à mes affaires? Il n'a jamais appris ce commerce, et moi j'y ai consacré ma vie. En sait-il plus long que moi?” Cependant il consulta un praticien, et découvrit en lui parlant que les méthodes qu'il employait étaient loin d'être parfaites. Il apprit qu'en réalité il n'y a qu'un commerce, celui de faire le bien,— celui que Jésus reconnut comme étant la vraie mission de sa vie dès l'âge de douze ans. Le praticien lui expliqua que dans toutes les méthodes du monde des affaires il y a un idéal qui vient de Dieu; que notre travail peut être l'expression de l'Entendement et être toujours parfait; que les affaires sont exclusivement mentales, et qu'il faut obéir à la loi de Dieu pour exprimer à travers elles le parfait idéal. Il apprit pour la première fois que lorsqu'on a un sens limité et matériel des affaires, cela ne produit pas des affaires réelles ou vraies, car les idées de Dieu ne sauraient être limitées. De plus, il apprit que les affaires qu'il avait gérées avec le plus grand soin, ainsi que tous ses ennuis et toutes ses luttes n'avaient aucune réalité, car ce que Dieu ordonne et gouverne ne renferme pas une seule qualité qui soit dissemblable du bien; il apprit que pour bâtir sur la vérité il lui fallait oublier ce que le temps lui avait appris, il lui fallait renoncer à ses théories préférées qui péchaient en tous points, devenir comme un petit enfant et attendre la sagesse. Alors il commença de se rendre compte que dans les affaires tout est mental, tout est métaphysique, non physique, bon, non mauvais, qu'il est toujours possible de démontrer l'activité, l'harmonie et la prospérité, bien que jusque-là il eût complètement négligé par ignorance la seule chose qui pût jamais corriger une conduite discordante, à savoir, la compréhension de Dieu.