Lorsque je commençai à étudier la Science Chrétienne sérieusement, j'étais physiquement et mentalement une épave, souffrant d'une neurasthénie héréditaire et de tous les maux qui l'accompagnent. Par suite de cette maladie j'avais perdu la parole et la mémoire, et j'étais atteinte de paralysie et d'autres maux. Ma guérison ne fut pas instantanée, mais après avoir étudié cette Science cinq ou six mois j'avais recouvré les facultés que j'avais perdues. Le jour même où je réalisai mon affranchissement, le plus jeune de mes enfants fut écrasé par une voiture et grièvement blessé. On le transporta à la maison, et la foule bien intentionnée se chargea d'amener deux médecins qu'on avait trouvés en passant. Aucun de ces messieurs n'avait un anesthésique, et la plaie réclamait des soins immédiats. Au même moment, je me rendis compte du pouvoir de la Science Chrétienne, et je leur dis de n'avoir aucune crainte, car le petit n'avait pas besoin d'un calmant. Je me penchai sur l'enfant et lui dis tout bas que rien ne pouvait faire de mal au petit enfant de Dieu; mais ce que je lui avais murmuré à l'oreille, il le proclama tout haut. Il répéta maintes fois: “Rien ne peut faire de mal au petit enfant de Dieu.” Aussi pendant qu'on lui nettoyait l'os et qu'on faisait encore d'autres menus travaux de chirurgie, il ne sembla éprouver ni nervosité, ni douleur. Lorsque tout fut accompli, les deux docteurs dirent qu'ils n'avaient jamais eu de cas analogue.
Le même enfant se plaignait un jour d'avoir mal à la gorge. Je savais ce qu'indique ce symptôme selon le sens matériel, aussi pour me conformer à la loi, je gardai les autres enfants à la maison et ne les laissai pas aller à l'école; puis je fis venir un médecin, mais télégraphiai en même temps à un praticien de la Science Chrétienne. Après avoir établi son diagnostic le médecin annonça que c'était la diphtérie et fit la déclaration d'usage aux autorités. Cette nuit-là l'enfant eut le délire, et le lendemain matin le docteur déclara qu'il fallait le transporter à l'hôpital des maladies contagieuses. Là-dessus je télégraphiai encore une fois au praticien, et lorsque l'ambulance arriva sans garde-malade, je m'opposai à ce qu'on y transportât l'enfant, ayant quelque connaissance des méthodes employées dans les hôpitaux.
Puis l'inspecteur de l'hygiène publique m'envoya l'officier de santé, et lorsque celui-ci arriva il s'excusa de ne pas avoir envoyé de garde-malade, disant qu'on était très occupé. Il examina la gorge de l'enfant, et quand je lui demandai s'il croyait que ce dernier avait la maladie en question, il répondit que non; à son avis l'enfant n'avait aucun des symptômes accompagnant généralement cette maladie, et il ne se sentait pas le droit de l'exposer à l'infection dans une salle où l'on soignait spécialement les cas de diphtérie. L'enfant garda le lit pendant plusieurs jours, mais il était tout à fait heureux et bien portant. Un jour que le docteur vint le voir, il chantait ce cantique de notre bien-aimée Leader: “O douce présence” (Hymnal, p. 240). “Il ne faut pas le laisser chanter,” dit le docteur; mais rien ne put retenir l'enfant, car Dieu était avec lui, la “douce présence” était là.
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